Trois pistes pour sortir de la crise
par jacques-fleuriot
samedi 24 septembre 2011
En pleine crise financière, il est important de prévoir un plan de sortie de crise pour que la France reste une puissance économique non négligeable et que l’Europe garde sa compétitivité économique.
Pour redresser notre économie, il parait pertinent de suivre trois directions particulières : (1) cesser de se concentrer uniquement sur les grandes entreprises, (2) miser sur le développement durable, (3) développer les technologies de l’information et de la communication (TIC).
Soutenir les PME, PMI, ETI
De nombreux candidats à l’élection présidentielle proposent dans leurs programmes d’améliorer les aides aux PME et PMI qui payent beaucoup de taxes alors qu’elles sont essentielles pour l’économie française et particulièrement créatrices d’emploi. Elles irriguent le tissu économique locale et structurent des pans entiers de nos territoires. Or en France, les politiques économiques avantagent bien souvent les gros groupes. On ne sortira grandis de la crise qu’avec une forte politique d’aide aux PME et PMI, qui sont moins fragilisées par la spéculation.
Moins connues, les entreprises de taille intermédiaire (ETI) ont été particulièrement résistantes à la crise. Une étude réalisée par KPMG, cabinet français d'audit, d'expertise comptable et de conseil, explique ainsi que seulement 13 % de ces ETI ont vu leur chiffre d’affaires diminuer sur les trois dernières années, période d'intense crise économique. Une résistance qui justifie donc un soutien important en faveur de ces ETI, d'autant plus que ces entreprises sont les plus à même de conjuguer capacité d'innovation et pénétration des marchés étrangers.
Dynamiser le développement durable
« La crise actuelle aura peut-être, en définitive, permis d'asseoir une des conditions majeures permettant de faire passer le développement durable d'un slogan à une réalité économique », explique Corinne Lepage. En effet, depuis la crise financière, de nombreuses personnalités politiques considèrent que cette crise a prouvé les limites de notre système financier qu’il faut revoir sous le signe du développement durable.
Au-delà de cette prise de conscience, le développement durable permet de relancer les investissements, de motiver la recherche et de créer de nouvelles professions. Le Grenelle de l’environnement l’a bien compris : en approfondissant ses aides au développement durable, l’État compte booster un nouveau secteur dynamique et concurrentiel en France. L’apparition de nouveaux secteurs est toujours motrice de dynamisme économique pour les pays qui y investissent.
Développer les TIC
Les TIC représentent l’avenir de notre économie. L'économie numérique constitue d'ailleurs un secteur stratégique du programme "Investissements d'avenir". Avec l’avènement puis l’omniprésence de l’Internet, les TIC exercent une forte influence sur toutes les franges de notre économie. Ceux qui investissent aujourd’hui dans ces TIC seront de futurs leaders tandis que ceux qui les laissent de côté se mettent dans une future position de dépendance. Même les évolutions sociétales s’adaptent désormais à ces nouvelles formes de communication.
Par ailleurs, comme pour le développement durable, dès lors qu’il s’agit d’un secteur en construction, tout est à y faire et il peut donc être un facteur énorme de croissance. Enfin, ces TIC sont particulièrement importantes dans une économie de sortie de crise en termes d’emploi. Car ces évolutions technologiques ne peuvent être créées et/ou approfondies sans investissements dans la recherche ni utilisées sans une main d’œuvre spécialisée.