Trop de crédits faciles torpillent les Français : le surendettement

par Antoine Christian LABEL NGONGO
mercredi 10 octobre 2007

En émettant une phrase de ce type, il est possible que certains se disent : « Personne n’oblige un citoyen à emprunter ». Que font nos instances dirigeantes ? Les différents gouvernements qui sont passés ont toujours soulignés la croissance dans la consommation des ménages. Mais à quel prix est-ce que cela se fait ? La législation n’a toujours pas trouvé une parade pour enrayer les « malades » du crédit.

Emprunter, c’est bien pour acquérir un bien durable, encore faut-il rembourser ce prêt. Il est de notoriété que les crédits entraînent la consommation, voire la sur-consommation. Dire que les crédits favorisent la croissance économique est une évidence, néanmoins, les ménages qui empruntent, peuvent-ils tous rembourser les prêts qu’ils ont contractés ? Combien d’organismes de crédits ont fait une croix sur des sommes prêtées facilement à des personnes n’ayant aucune garantie. Il est difficile de chiffrer exactement le nombre d’emprunteurs ayant fait "faillite".

Plus d’une personne travaillant dans les services sociaux et rencontrant les administrés à problèmes se posent la question sur l’objet consistant à maintenir ces organismes financiers que sont les COFI..., CE..., etc., même les banques s’y sont mises avec leur crédit revolving, il faudrait dire "révolver". Les clients qui passent par ce biais pour acquérir des biens se relèvent difficilement de ces prêts. La banque, elle, n’est pas une grosse perdante, elle a des garanties qui lui permettent de se remettre sur pieds.

Il est à noter que les citoyens français qui empruntent ne savent pas pour beaucoup qu’il faut savoir modérer les envies. Ils empruntent partout, vous direz : <>. Les emprunteurs donnent facilement l’argent avec des facilités de remboursement. Or ce n’est pas le cas en général. Car celui qui fait un crédit ne s’arrête pas en général chez un emprunteur, il va chez trois ou quatre pourvoyeurs de fonds. Il se retrouve très vite dépassé par les crédits. Il ne sait plus où donner de la tête. Il est surendetté. La France a légiféré pour protéger les emprunteurs en créant des dispositifs de surendettement. Ceci pour permettre aux citoyens résidant en France de pouvoir échelonner leurs remboursements. Malgré la rigidité de la loi (concernant les dossiers de surendettement) qui remonte à 1989, les organismes de crédits continuent à donner des sous. Cet argent facile contribue à l’essor du pays.

La Banque de France qui gère ces dossiers est ferme avec les Français qui s’adonnent aux prêts multiples. Ces super consommateurs ne savent pas s’arrêter, ils résistent mal aux propositions qui leur sont faites. Il faut reconnaître que les organismes de crédits sont malins, ils font des offres alléchantes. Il faut être un consommateur sage et averti pour résister à toutes ces sollicitations. Les consommateurs qui se retrouvent à la Banque de France auraient pu éviter cette situation si le pourvoyeur de fonds avait pris la peine de faire une évaluation de la situation de la famille emprunteuse. Or il n’en est rien et de plus en plus de ménages s’engouffrent dans ces failles. Les services sociaux sont débordés par ces personnes qui sont désargentées et insolvables. Les adjectifs manquent pour décrire la catastrophe qui guette la France. Il est vrai que les consommateurs français empruntent moins que leurs voisins européens.

Parler du dossier de surendettement fait partie des obligations du travailleur social. Il doit faire comprendre au consommateur désabusé, les astreintes auquelles il sera confronté si son dossier est accepté par la commission de surendettement. Il faut parler de l’interdiction bancaire qui peut survenir si le consommateur est coincé dans le joug des obligations bancaires. Le dossier de surendettement permet au consommateur surendetté de se sortir de son piège s’il met du sien dans les contraintes qui lui seront formulées.


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