Une Réserve ayant épuisé ses réserves !
par Michel Santi
mardi 17 août 2010
Après une première mi-temps initiée en 2008 (qui faisait encore quelque illusion) où la Réserve Fédérale US se lançait à corps perdu dans le « quantitative easing », terme sophistiqué qui revenait tout simplement à racheter du papier valeur émis par des institutions en perdition. Après avoir réduit ses taux directeurs à zéro. La Fed vient de franchir la semaine dernière le Rubicon ultime affichant ainsi son intention d’acquérir du papier valeur émis par la Trésorerie Américaine ! Et pour cause car la croissance US espérée à 3% en 2011 a été révisée en baisse par la majorité des observateurs avisés qui la voient à peine dépasser la moitié de ce chiffre l’an prochain. Sachant que le chiffre déterminant n’est pas celui de la croissance US mais bel et bien celui du rapport catastrophique entre l’endettement des Etats-Unis et leur P.I.B. : en effet, le point de non retour est définitivement dépassé puisque le seuil fatidique des 90% a été dépassé !
La Fed a-t-elle seulement compris que cette crise ne pouvait se régler par de simples baisses de taux d’intérêts et autres injections de liquidités ? Car cette crise, qui est d’abord financière, ne sera résolue que par une reprise nette de la consommation ou/et par un boom des exportations.
En attendant, la désormais impuissante Réserve Fédérale US, se retrouve aujourd’hui dos au mur pour avoir épuisé l’ensemble de l’attirail à sa disposition : fiasco de sa politique monétaire, fiasco de sa politique fiscale, fiasco des stimuli, liquéfaction de l’immobilier, secteur privé qui se maintient à peine à flots.
Le Roi est nu.