Vers une explosion de la crise économique

par bruno-beauvois
mardi 6 septembre 2011

Et si demain un pays d’Europe, d’Amérique du Nord ou le Japon se trouvait en cessation de paiement ? Nous assisterions à une faillite en chaîne des états dits riches suivie de la faillite des banques ruinées par leurs créances insolvables.

Le système économique et financier est tellement imbriqué qu’un effet domino est à envisager.

Nous avons la quasi-totalitéé des états de l’OCDE qui sont fortement endettés( Japon, pays de l’Union européenne, USA, Canada). Leur budget est toujours en déficit et le retour à l’équilibre n’est pas envisagé avant 2014-2015.

Actuellement ces états contractent de nouveaux emprunts pour rembourser les anciens qui arrivent à échéance et pour combler le déficit.

Nous avons vu la Grèce, le Portugal, l’Irlande frôlaient l’incident de paiement. Et si demain un pays d’Europe, d’Amérique du Nord ou le Japon se trouvait en cessation de paiement ?

Très vite, suite à ces impayés, les banques possédant des créances sur les états se trouveraient en situation délicate. Suite à ces défaillances, les autres pays de l’OCDE auraient d’énormes difficultés à trouver de l’argent frais sinon à des taux prohibitifs. Mais sans nouveaux prêts impossible de rembourser les anciens ( les amortissements de prêts pour la France représentent entre environ 40 % des recettes de l’état, or le budget est en déficit, c’est à dire que sans emprunt supplémentaire, l’état est dans l’impossibilité de rembourser les échéances à venir). Nous assisterions à une faillite en chaîne des états dits riches suivie de la faillite des banques ruinées par leurs créances insolvables. Nous avons déjà vu les plongeons en bourse de banques très impliqués auprès d’états à la situation très fragile.

Ce scénario catastrophe est tout à fait possible, en particulier dans les pays de l’euro, la BCE étant indépendante, ils n’ont pas la certitude que la banque centrale interviendrait et ferait tourner la planche à billet pour éviter l’incident de paiement.

Cette crise serait bien pire que 2008, elle serait une réplique terrible et dévastatrice, car à la défaillance des banques, il faudrait ajouter la défaillance des Etats.

Il faut rappeler que les Etats étaient intervenus massivement en 2008 pour éviter l’effondrement en chaîne du système financier mondial, en début 2012 les Etats n’auront plus les moyens d’intervenir, et l’effet domino pourra s’enclencher.

Nous voyons déjà la Grèce s’enfoncer tous les jours un peu plus, le régime imposé à la Grèce est en train de la tuer. La purge fait fondre ses dépenses mais elle est tellement forte qu’elle entraîne une baisse de la consommation massive et une baisse de la production. La production nationale recule de plus de 5 % ; résultat les recettes fiscales diminuent plus vite que les diminutions de dépenses et la Grèce s’enfonce, et notre président veut avec sa règle d’or imposer à la France le traitement qui en train de tuer l’économie grecque. Avec une récession généralisée, dans quelques semaines, quelques mois, un état se déclara en cessation de paiement et les banques et les autres états suivront comme une réaction en chaîne.

Comment éviter le pire ?

En préambule, on peut regretter qu’en 2008, de nombreux Etats dont la France, aient préféré prêter aux banques plutôt que de les nationaliser. La nationalisation des banques aurait permis aux états de garantir leur approvisionnement en argent frais.

Mais aujourd’hui faute d’avoir agit en 2008, il faut résorber la dette et il n’y a que deux solutions : la plus drastique, le rachat par les banques centrales des dettes des états et on efface la note, la seconde garantir les dettes par les banques centrales et générer un peu d’inflation (4 à 5 %).

Avec une inflation du niveau des trente glorieuses, en 8 ans, du fait de la dévaluation de la monnaie, vous annulez la moitié de vos dettes.

Mais ce traitement ne suffira pas, il faudra l’accompagner d’une réforme fiscale et des fonctionnements des états très importants. Et peut-être s’inspirer des pays nordiques, qui ont arrivé à avoir une société avec une bonne couverture sociale, un chômage contenu, un taux de délinquance parmi les plus faibles et un endettement contenu.

Nous devrons aussi revoir le fonctionnement de l’OMC et imposer à la Chine une revalorisation très forte du Yuan.

Afin il est évident que nos états devront impulser une politique de réindustrialisation, un retour au plan. En France, nous devons inventer les héritiers des airbus, du TGV, de la fusée Ariane. Ces politiques passent par un volontarisme d’état et une réflexion sur un retour d’une certaine forme de protectionnisme


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