Zone euro : la facture des « sauvetages » frôle les 100 milliards pour la France

par Catherine Segurane
mardi 12 juin 2012

Le journal La Tribune vient de procéder à quelques additions de ce que les différents plans de "sauvetage" (Grèce, Portugal, Irlande, Espagne ...) coûtent ou risquent de coûter à la France : le total avoisinne les 100 milliards d'euros.

Le 11 juin 2012, ce journal a fait paraître un article intitulé :

Grèce, Espagne ... une facture qui tutoie déjà les 100 milliards pour la France.

Les postes de la facture, qui prennent des formes diverses (versements, garanties), se détaillent comme suit :

Prêts bilatéraux à la Grèce (quote part)  : 11, 4 milliards d'euros

Contribution au FESF pour le Portugal et l'Irlande (quote-part)  : 41,9 milliards d'euros

Apport en capital au MES : 16,24 milliards

Espagne : 25 milliards d'euros, et peut-être 6,1 milliards d'euros de plus si ce pays est dispensé de verser une contribution à son propre sauvetage

Recapitalisation éventuelle de la BCE : chiffre inconnu

On se reportera à l'article de La Tribune pour le détail des calculs et pour la ventilation entre prêts, apports en garantie et autres mécanismes.

Au final, ces sauvetages pourraient faire grossir la dette française de 94,54 milliards d'euros, soit 4,73 % du PIB.

Ces sommes nous sont ou nous seront prises en toute illégalité, puisque le peuple français avait voté non au traité constitutionnel européen, et n'a jamais été consulté lors de la mise en place des mécanismes qui l'ont aggravé (création de fonds en tous genre).

En particulier, le mécanisme européen de stabilité (MES) crée un piège diabolique qui, par un jeu de renvoi au pacte budgétaire, privera les Parlements de toute marge de manoeuvre budgétaire, créera de fait une "règle d'or" et interdira quasiment tout déficit à la France, dans le même temps où l'Europe travaille à creuse sa dette. Ce mécanisme est explicité dans cette interessante vidéo :

Le MES et ses fonctionnaires jouiront d'une complète immunité judiciaire et ne subiront aucun contrôle démocratique.

Cette mise en place s'est faite discrètement au cours de ces derniers mois.


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