La Salamandre/JC Rufin

par Tatiana Yansor
lundi 23 mai 2005

Une quadra banale et solitaire part au Brésil passer un mois chez des amis installés à Recife. Choc de la lumière, des parfums, de la chaleur. Sur la plage, elle succombe aux charmes d’un jeune gigolo des favelas qui devient son amant. On pourrait croire ce début de roman banal, voire fleur bleue. Il n’en est rien. D’une écriture langoureuse et âpre, Jean-Christophe Rufin met à nu les affres d’une passion dévastatrice, et montre comment, au cœur d’un Brésil moite, odorant, glauque et infernal, rythmé par une samba sauvage, Catherine se soumet corps et âme à Gil qui va finir par la détruire. Jean-Christophe Rufin a réussi le portrait puissant et juste d’une femme égarée dans une tourmente obsessionnelle et que rien ni personne ne peut sauver.

Où est-il donc allé chercher tout ça pour le décrire avec une telle fièvre, une telle acuité ? Qu’importe. Il met brillamment en scène la folie amoureuse.

Tatiana de Rosnay


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