150 scientifiques s’engagent contre l’acidification des océans
par Ecodemer
jeudi 5 février 2009
A la surface de la terre, nous avons à composer avec les gaz à effet de serre et une augmentation effrénée du taux de CO2 dans l’air. Sous les eaux, cette pollution se répercute par une acidification croissante des océans.
Cette acidification des océans est provoquée par l’absorption par la mer du Co2 produit par les activités humaines. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 22 millions de tonnes de dioxyde de carbone absorbées chaque jour par la grande bleue, soit une augmentation de 30% depuis le début de la révolution industrielle (le début du XIXème siècle en France). Plus précisément, les émissions de Co2 à la surface de la terre correspondent à 11kg par personne et par jour. Cela correspond à un peu moins de 15 litres d’essence par personne ! (un litre correspond à 0,755kg) La mer absorbe un quart de ces rejets. Selon un rapport de l’Unesco, cette acidification rapide pourrait être très néfaste aux récifs coralliens, qui abritent près d’une quart des poissons des océans du monde.
Pour avertir l’opinion publique et les dirigeants, 150 scientifiques de 26 pays ont signé le 30 janvier dernier la déclaration de Monaco, issue d’un Symposium international sur l’Océan. Cet événement, organisé par la Commission océanographique intergouvernementale (COI) de l’UNESCO avait réuni 250 scientifiques.
« La chimie des océans joue un rôle si essentiel et les changements qui l’affectent sont si rapides et si graves que leurs effets sur les organismes semblent désormais inévitables », a déclaré James Orr du Laboratoire de l’environnement marin de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et président du symposium. « La question maintenant est de savoir quelle sera l’ampleur des dégâts et à quelle vitesse ils se produiront » a-t-il ajouté.