2,4 milliards d’habitants supplémentaires : comment nourrir la planète en 2050 ?

par viktor
samedi 12 février 2011

La nécessité d’une seconde « révolution verte »

Les scientifiques recommandent une révolution clé des politiques agricoles pour faire face à l’un des plus importants défis du XXIe siècle qui est de nourrir 2,4 milliards de personnes supplémentaires en 2050. Notre population est censée passer de 6,8 à 9,2 milliards en 2050. En effet, la population de la Chine devrait atteindre son pic en 2030 et la population de l’Inde devrait dépasser celle de Chine à l’horizon 2020.

 

La production de nourriture devra donc augmenter de 70 à 100% alors que le nombre de terres cultivables diminuera probablement en raison de la dégradation des terres et du changement climatique. Les scientifiques plaident pour une seconde « révolution verte ». La première qui a eu lieue entre 1960 et 1970 avec la modernisation et l’utilisation de produits agro-chimiques a permis de nourrir 3 milliards de personnes supplémentaires au cours des 50 dernières années. Pendant cette période, seulement 9 % de terres supplémentaires ont été utilisées pour la production agricole.

Peut-être que les politiques devraient suivre l’exemple de la Chine ou du Brésil qui investissent massivement dans la recherche agricole. Chaque outil scientifique doit être pris en considération y compris les OGM, accompagnés d’une campagne pour améliorer leur acceptation en tant que voie possible pour la sécurité alimentaire dans le futur. Les technologies OGM devrait être financées principalement publiquement pour éviter la main mise des entreprises agro-alimentaires.

 

L’enrayement du gaspillage

Fondamentalement, il n'existe aucun obstacle pour nourrir 9,2 milliards de personnes si les rendements sont amplifiés en respectant l'environnement et que le gaspillage est enrayé tandis que la distribution alimentaire est améliorée. Jusqu'à 40 % des aliments achetés dans les pays développés sont gaspillés. Les habitants des pays développés doivent être impliqués en consommant moins. En fait, ils pourraient diminuer leur consommation de nourriture d’environ 25% et auraient toujours un régime alimentaire sain.

La question principale est d'accroître les rendements alimentaires de manière durable sans étendre la superficie des terres prévues pour l'agriculture et sans endommager l'environnement. Nous allons devoir changer radicalement notre façon de produire, stocker et transporter les aliments et les rendements des cultures devraient être augmentés par une « intensification durable » sans effets secondaires négatifs sur l'environnement (notamment la dégradation des sols ou la pollution de l'eau).

L'urbanisation des pays en développement exacerbe le problème

L’urbanisation conduit à consommer de plus en plus de viande et des produits laitiers qui demandent plus de terres agricoles pour leur production.

Les scientifiques ont mis en évidence trois phases de la consommation alimentaire :
- La phase d'expansion lorsque les personnes sous-alimentées commencer à manger une plus grande quantité d'aliments de mauvaise qualité.

- La phase de substitution lorsque les denrées de base sont remplacées par des aliments plus riches en énergie.

- La phase de nutrition lorsque l'augmentation de la production d'aliments riches en énergie nécessite plus de ressources.

Certains pays connaissent les trois phases en même temps : des personnes sous-alimentées côtoient des personnes touchées par l'obésité. Même si nous ne savons pas encore quelle voie emprunter, les gouvernements doivent prendre le taureau par les cornes et faire face à ce problème majeur pour empêcher la famine de masse dans un avenir proche. Ce qui est sûr, c'est que ce projet doit être mené maintenant, au niveau mondial et être respectueux de l'environnement.


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