A Lyon, les Verts en campagne pour le ticket à 1 euro
par LYonenFrance
lundi 22 septembre 2008
A Lyon, les Verts font partie de presque tous les exécutifs. Avec des représentants dans la ville de Lyon, celle de Villeurbanne et la plupart des communes de l’Est lyonnais, les écologistes sont aussi présents au Conseil régional et dans les secteurs-clés des transports comme les TCL, le Sytral ou la Communauté urbaine.
Mais être présent ne veut pas dire "diriger" la politique de ces structures. Tout au plus se sentent-ils "influents", tant leurs idées, encore considérées comme loufoques, il y a une vingtaine d’année, ont été intégrées par les acteurs du pouvoir.
Mais s’il ne se passe pas un jour sans que le préfet, le président du Conseil régional ou celui du Département parlent de quelque chose de "durable" (cela peut aller du développement à l’emploi en passant par le logement), les Verts considèrent qu’il y a encore beaucoup à faire pour passer de la parole aux actes !
Baisser les tarifs des transports collectifs
La campagne qu’ils viennent de lancer n’a rien de révolutionnaire. Il s’agirait de faire baisser de 10 % le prix du ticket TCL pour le ramener à 1 euro, passer l’abonnement à 30 euros au lieu de 47,30 euros et créer un pass à 20 euros pour les personnes non imposables ! (Rappelons que les titulaires du RMI payent actuellement un abonnement de 8,30 euros).
Concrètement, une pétition circule et 20 000 "tickets verts" (non utilisables bien sûr) ont été distribués aux usagers durant la semaine du transport.
Une mesure "facile" à financer
Pour Monique Cosson, secrétaire départementale des Verts, une telle réduction des tarifs ne serait pas très difficile à gérer de la part des Transports en commun lyonnais, d’autant qu’elle permettrait d’atteindre un "seuil et de séduire de nouveaux utilisateurs”.
Une mesure "facile" à financer
Pour Monique Cosson, secrétaire départementale des Verts, une telle réduction des tarifs ne serait pas très difficile à gérer de la part des Transports en commun lyonnais, d’autant qu’elle permettrait d’atteindre un "seuil et de séduire de nouveaux utilisateurs”.
Un effet psychologique du prix
“Il y a un effet psychologique du prix... Avec le ticket à 1 euro, nous sommes sûrs que beaucoup de personnes seraient prêtes à laisser leur voiture au garage", déclare Beatrice Vessilier, élue de Villeurbane et déléguée au Sytral (Syndicat des transports lyonnais). Car, comme l’ajoute le permanent des Verts Serge Perrin, élu lui-même à Saint-Fons, "actuellement les gens sont déjà gagnants financièrement en utilisant les transports en commun, mais il manque le petit déclic supplémentaire. Et le ticket à 1 euro pourrait favoriser ce déclic".
Contre certains investissements lourds et inutiles
Alors comment financer cette baisse ? Les Verts estiment entre 40 et 45 millions d’euros le manque à gagner pour le Sytral, soit 30 % des 150 millions d’euros que génère la billettique TCL. D’un côté, ils misent, on l’a vu, sur une augmentation du trafic, de l’autre sur un gain de productivité : Béatrice Vessilier rappelle que la réduction du nombre de voitures en circulation augmente automatiquement la vitesse des transports en commun. Des études du Sytral ont d’ailleurs montré qu’1 km/h de vitesse moyenne gagné par les bus réduit la facture de plusieurs centaines de milliers d’euros. Un véritable cercle vertueux !
Contre certains investissements lourds et inutiles
Alors comment financer cette baisse ? Les Verts estiment entre 40 et 45 millions d’euros le manque à gagner pour le Sytral, soit 30 % des 150 millions d’euros que génère la billettique TCL. D’un côté, ils misent, on l’a vu, sur une augmentation du trafic, de l’autre sur un gain de productivité : Béatrice Vessilier rappelle que la réduction du nombre de voitures en circulation augmente automatiquement la vitesse des transports en commun. Des études du Sytral ont d’ailleurs montré qu’1 km/h de vitesse moyenne gagné par les bus réduit la facture de plusieurs centaines de milliers d’euros. Un véritable cercle vertueux !
Des idées de bon sens qui s’appuient sur les besoins des usagers
Et puis il y a l’autre cheval de bataille des Verts : l’abandon de grands projets "inutiles", comme le Contournement de l’Ouest lyonnais (TOP), ou d’autres investissements très importants financièrement et qui n’ont pas leur contrepartie pour le public. "Plutôt que de développer des projets aussi coûteux, il faudrait commencer par proposer un service efficace de banlieue à banlieue", rappelle l’élu de Saint-Fons. "En faisant des efforts sur la billettique on pourrait par exemple permettre aux usagers d’utiliser alternativement le bus ou le TER lorsque cela leur convient mieux". Encore faut-il que les gares de banlieues soient ouvertes en journée pour accéder aux trains !
Et puis il y a l’autre cheval de bataille des Verts : l’abandon de grands projets "inutiles", comme le Contournement de l’Ouest lyonnais (TOP), ou d’autres investissements très importants financièrement et qui n’ont pas leur contrepartie pour le public. "Plutôt que de développer des projets aussi coûteux, il faudrait commencer par proposer un service efficace de banlieue à banlieue", rappelle l’élu de Saint-Fons. "En faisant des efforts sur la billettique on pourrait par exemple permettre aux usagers d’utiliser alternativement le bus ou le TER lorsque cela leur convient mieux". Encore faut-il que les gares de banlieues soient ouvertes en journée pour accéder aux trains !
Le péage en ville, "oui mais..."
Il est question depuis quelques temps d’instaurer un péage pour l’entrée en ville. Sur ce sujet, les Verts se veulent prudents et dubitatifs ; ils se disent plutôt favorables à l’instauration d’une vignette de 30 euros, mais qui donnerait accès au réseau TCL. Pour que ce péage ne soit pas perçu comme une taxe aux banlieusards. Là encore un cercle vertueux !