Autoroute A 45 : un projet qui va faire des vagues

par LYonenFrance
samedi 26 juillet 2008

Après la signature par le gouvernement de la Déclaration d’ Utilité Publique (DUP) de l’ A45, le Préfet de la Région Rhône-Alpes a tenu à justifier ce très controversé projet d’ autoroute entre Lyon, Saint Etienne et Le Puy.

Sécurité et développement économique.

Les défenseurs du projet, différents acteurs des milieux économiques de la région lyonnaise, font état d’un "sondage représentatif de 70000 chefs d’entreprises" favorables à sa construction. Pour eux, l’autoroute "doit permette à Lyon et à Saint Etienne de poursuivre leur développement et leur coopération".

Le préfet met aussi l’accent sur l’insécurité et le danger représentés par la route actuelle, totalement saturée. Il rappelle que ce projet d’autoroute a été "acté" de longue date, et que la DUP est une étape indispensable pour qu’il voit le jour.

Les détracteurs ne désarment pas

A ce propos, l’Association de Sauvegarde des Coteaux du Lyonnais, représentée par Noël Collomb, dénonce avec France Nature Environnement, la FRAPNA, la "Sauvegarde des Coteaux du Jarez", et DARLY (se Déplacer Autrement dans la Région Lyonnaise) une opération "conçue à l’époque où le baril de pétrole était à moins de 30 dollars alors qu’il dépassera 200 dollars d’ici la fin 2008". "C’est un projet du siècle passé et il doit être abandonné en faveur des transports en commun. Tous les projets autoroutiers devraient être réexaminés au profit d’une autre politique des transports réellement respectueuse de l’environnement", ajoute ce collectif d’ associations.

Grenelle de l’ environnement

Aux opposants à l’autoroute qui s’appuient sur les conclusions du Grenelle de l’environnement pour dénoncer le double langage de l’ Etat, le Préfet objecte que "sur la période 2007-2013, l’État développera le transport ferroviaire en investissant sur les gares de Perrache, Part-Dieu et Saint-Étienne Châteaucreux ainsi que sur le raccordement de Givors". Pour lui, l’autoroute ne remet pas en cause d’autres grands projets comme le contournement ferroviaire de l’agglomération lyonnaise "qui accentuera également la croissance de ce mode de transport, pour les voyageurs et les marchandises".

Un projet non financé

Reste le coût de l’autoroute. Près de 300 Millions d’ Euros selon les plus optimistes, que l’Etat n’ a semble t’ il pas les moyens de payer ; les chefs d’ entreprise sondés par l’Ifop pensent qu’ elle pourrait se financer par un péage de 5 euros ; de son côté, le Grand Lyon n’est pas vraiment opposé au projet mais n’a pas prévu de le financer, surtout si il n’inclue pas une "bretelle de détournement" du flux de véhicules au moment de l’arrivée à Lyon.

Les Verts Rhône-Alpes choisissent l’ironie

Pour les élus Verts au Conseil Régional, deux hypothèses sont possibles : "une A 45 virtuelle : personne ne dégage les 1,4 milliards nécessaires au financement du bidule, le ministre (avec la Déclaration d’Utilité Publique NDLR) s’est débarrassé de « la patate chaude » ; ou une belle piste cyclable : 48 km de bitume seront ainsi offerts aux générations futures, à leurs chars à voile, leurs skates, leurs rollers, leurs vélos…"


LYon-Environnement



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