Avec toi berger, les océans sont bien gardés

par NewsofMarseille
samedi 30 juin 2012

Connaissez-vous Sea Shepherd ? Avez-vous déjà entendu parler de leurs actions dites « agressives non-violentes » ? Non ? Et bien sachez qu’il y a un groupe près de votre ville qui mène aussi des actions ! À News Of Marseille nous avons mené l’enquête dans l’antenne locale de cette ONG très utile.

Petite piqûre de rappel : la Sea Shepherd Conservation Society est une ONG maritime fondée en 1977 par Paul Watson, écologiste canadien, dédiée à la protection des océans. Elle est basée à Friday Harbor, dans l’État de Washington, aux États-Unis. Le capitaine Paul Watson a fondé la Earthforce Environmental Society en 1977 à Vancouver, au Canada, suite à son renvoi de Greenpeace, pour son penchant vers l’extrémisme. La Earthforce Environmental Society est le précurseur de la Sea Shepherd Conservation Society. En 1978, l’association put s’offrir son premier navire, le Sea Shepherd1.

L’ONG engage de nombreuses actions pour dénoncer la destruction de la faune marine et la surpêche mais sensibilise aussi le public aux dérives des pêcheurs qui ont laissé leurs états d’âme au fond de leur cale… Le combat de Sea Shepherd cible particulièrement la chasse à la baleine, au phoque, la pêche au requin et l’usage des filets dérivants, plus communément appelés filets pélagiques.

En plus des moyens traditionnels de protestation, la SSCS use parfois de moyens peu conventionnels comme des éperonnages, des abordages en pleine mer, et même parfois des sabotages sur des navires à quai (le navire norvégien Nybrænna en 1992, qui pêchait illégalement le requin et a été coulé dans son port d’attache). Mais la chasse à la baleine étant illégale, aucun propriétaire de bateau éperonné, abordé ou coulé ne s’est risqué à porter plainte.

Leur drapeau rappelle le drapeau pirate. Le logo est composé d’une crosse de berger (« shepherd » en anglais) et du trident du Neptune. Le crâne représente la mort que les hommes infligent à la vie marine avec, sur son front, un dauphin et une baleine en forme de yin-yang symbolisant l’équilibre naturel des océans.

La Sea Shepherd défend plusieurs causes dont les principales sont : l’arrêt de la chasse aux dauphins au Japon ; la protection des Îles Galápagos ; l’arrêt de la chasse au phoque au Canada ; l’arrêt de la chasse au requin ; l’arrêt de la chasse à la baleine ; l’arrêt de la pêche du thon rouge en mer Méditerranée ; l’arrêt de la chasse des globicéphales noirs (ce sont des cétacés) aux îles Féroé.

Sea Shepherd compte deux catégories de volontaires : les volontaires en mer et les volontaires à terre. À Marseille, le groupe est constitué de volontaires à terre. Ils tiennent beaucoup de stand, font de la prévention auprès des jeunes et des moins jeunes, des
nettoyages de plages, etc.,

Ceux qui s’engagent à terre s’engagent à tenir des stands, à faire de la prévention auprès de la population. Ils ont un rôle très important pour l’organisation car ils sont le relais entre l’ONG et le public. Ce sont généralement des gens qui ne peuvent s’engager sur les bateaux mais qui veulent tout de même apporter leur contribution à l’organisation.

L’engagement en mer demande plus de temps et plus d’implication personnelle. En effet il faut partir au minimum deux mois à bord de l’un des navires. Et ce n’est pas sans risque… Les baleiniers ou les braconniers ne sont pas tendres avec les flottes de Sea Shepherd. Ils répondent généralement sans retenues aux attaques. Il faut avoir les nerfs bien accrochés pour faire face à toutes ces horreurs qui sont perpétrées à l’encontre des animaux (des vidéos qui circulent sur la toile en témoignent).Mais en trente années d’existence, Sea Shepherd n’a jamais causé de décès ou de blessure chez ses membres, ni chez les parties adverses.

L’opération Blue Rage est la première campagne de défense du thon rouge de la SSCS. Elle s’est déroulée en mer Méditerranée durant l’été 2010 et à permis au public de découvrir les bateaux de Sea Shepherd dans le port de La Ciotat.

La SSCS est soutenue par 35 000 membres à travers le monde, ainsi que par de célèbres parrains comme Pierce Brosnan, Richard Dean Anderson, Martin Sheen, Sean Penn, Bob Barker, et William Shatner, les Red Hot Chili Peppers, Gojira…

L’association a parfois été accusée d’éco terrorisme ou même de piraterie. Mais elle n’engage d’actions illégales que contre des navires de pêche ne disposant pas d’autorisations, et contre l’ensemble des flottes baleinières dont l’ONG considère qu’elles ne respectent pas le moratoire interdisant la chasse commerciale à la baleine, c’est-à-dire les flottes japonaise, islandaise, et norvégienne.

Alors certes, certains diront que couler des bateaux n’est peut-être pas la meilleure solution pour arrêter les braconniers. Mais toutes ces organisations de défense des animaux tirent aujourd’hui la sonnette d’alarme. Si nous continuons à vivre ainsi, à consommer ainsi, le trop de pollution, le trop de chasse illégale, le trop de braconnage finira par détruire notre planète. Mangerons-nous le même poisson que nous mangeons aujourd’hui dans dix ans ? Aurons-nous toujours les mêmes animaux sur terre et les mêmes mammifères en mer ? Ne connaîtrons-nous certaines espèces qu’à travers les photos qu’il en reste ?

Il faudrait certes plus de lois, plus de considération et surtout une vraie prise de conscience de la dérive vers laquelle nous allons. Mais en attendant que les choses changent les O.N.G. telles que Sea Shepherd, qui essayent de sauver à leur manière la faune et la flore marine.

Retrouvez le reportage sur News of Marseille : Sea Sheperd

Julie Viboud


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