CO2 - L’arbre qui cache la forêt ?

par Rhino
samedi 7 juin 2008

Le réchauffement climatique serait provoqué par la combustion excessive de matières organiques que la Terre a accumulées depuis des millions d’années, le charbon, les hydrocarbures, le gaz etc.

S’il est vrai que cette combustion se fait en libérant massivement une des « briques » de sa composition originelle, le CO2, il est vrai aussi que cette production de CO2 s’accompagne le plus souvent d’une quantité encore plus importante d’eau en phase gazeuse sans oublier la production massive de particules de suie, de tailles de plus en plus fines. Et je me restreins volontairement à ces trois composantes de la « pollution » atmosphérique sans oublier que de nombreux autres polluants de l’atmosphère sont produits par l’activité humaine, tous les jours et toujours plus.

Vous l’avez bien compris, je veux donner mon avis sur la pertinence de « l’effet de serre », l’expression favorite de la « média-science », la forme des sciences parmi les plus populaires de notre époque.

Le grand coupable du dérèglement actuel de notre climat serait un gaz de combustion, le CO2, un gaz qui produirait un effet de serre autour de notre planète capable d’influencer le réglage thermique de l’atmosphère (la troposphère) qui, dois-je le rappeler, est constituée principalement d’azote à environ 78%, d’oxygène à environ 21%, et pour ne pas l’oublier, de 0,035% de CO2. Toutes les autres composantes gazeuses présentes se trouvent à des quantités encore bien plus faibles que celle du CO2, sauf le H2O, l’eau, qui peut se trouver présente sous forme de gaz, de vapeur, ou de fines gouttelettes, dans les nuages ou dans un brouillard épais. Un indicateur de la présence de l’eau dans l’atmosphère est le taux d’humidité. Et bien entendu il y a les fameuses poussières, mais les poussières ne sont pas gazeuses. Cette omniprésence de l’eau et des poussières est souvent oubliée dans les études concernant l’effet de serre.

Par ailleurs faut-il rappeler que la terre avec son atmosphère, qui protège la vie, ne ressemble en rien à une serre dans le sens stricte du terme, c a d un espace fermé avec une vitre permettant la lumière du soleil d’entrer, de chauffer le sol, empêchant tout échange thermique avec son environnement extérieur. Or la terre est en communication thermique permanente avec l’espace, avec d’une part le soleil comme principale source d’énergie entrante et d’autre part avec le rayonnement infrarouge de la terre lui-même dirigé vers l’espace. C’est un équilibre thermique dynamique qui détermine la température de notre environnement.

Dans une logique aussi imparable que simple à comprendre il est évident que la terre, en termes d’énergie, ne peut rendre à l’univers plus qu’elle en a reçue et que toute variation de la quantité d’énergie reçue aura un effet direct sur la température moyenne de notre globe. En d’autres termes il est d’une évidence implacable que le soleil est le principal maître d’œuvre de tout changement climatique sur terre.

La terre a connu des variations, des bouleversements climatiques de tous temps, des périodes glaciaires, des périodes de grande chaleur avec une fonte presque totale de la glace dite éternelle, des périodes de climat modéré comme aujourd’hui. De nombreux chercheurs ont établi une corrélation positive entre ces changements de climat et ce qu’on appelle les cycles solaires, qui ne sont d’autres que des changements en apport d’énergie en provenance du soleil.

Il y a des cycles solaires de courte durée d’environ 11 années, de moyenne durée et de longue durée pouvant aller jusqu’à 400 000 années. Par exemple, il semble que la périodicité des glaciations est de 41 000 ans due au changement de l’inclinaison de l’axe de rotation (l’obliquité) de la terre par rapport au plan elliptique de sa rotation autour du soleil (cycles de Milankovitch). Il est intéressant de consulter à ce sujet le lien suivant :

Ces observations qui ne décrivent que des effets macroscopiques des changements de l’apport énergétique du soleil à la terre mettent bien en évidence que ces changements sont de bien plus grande ampleur que le supposé changement climatique annoncé par nos plus grands communicateurs de la média science, pour les temps à venir, à l’image du nouveau Prix Nobel monsieur Al Gore.

Or monsieur Al Gore se trouve au centre d’un nouveau système planétaire issu du « Big Bang » du CO2 avec de nombreuses planètes accompagnées de satellites en grand nombre. Monsieur Al Gore soutient la thèse que la terre subit actuellement un changement climatique de grande ampleur induit par la seule activité « énergétique » de l’homme.

Depuis le début de l’ère industrielle l’homme ne cesse d’amplifier la production de produits nocifs pour l’environnement et tout particulièrement la production d’un gaz dit « à effet de serre » le CO2.

La combustion du charbon, des hydrocarbures, des gaz naturels et autres augmente sans cesse suite à l’expansion économique des pays industrialisés et encore plus pour les pays en voie de développement comme la Chine ou l’Inde. Toute l’attention est portée sur le CO2 qui par ailleurs est un gaz naturellement présent dans l’atmosphère terrestre.

Le CO2 est un gaz indispensable à la vie sur terre. C’est un gaz qui n’a aucune toxicité environnementale mais qui a le malheur de présenter une particularité qui le distingue des autres gaz comme l’azote ou l’oxygène. C’est sa capacité à absorber et à ré-émettre des rayonnements infrarouges en provenance de la terre, tout comme les molécules H2O présentes en bien plus grandes quantités. Le H2O se retrouve dans le cycle de l’eau à rotation rapide et le CO2 reste présent dans l’atmosphère durant une centaine d’années.

De ce fait certains chercheurs ont émis l’hypothèse que l’augmentation du CO2 pourrait jouer un rôle important dans le bilan des échanges énergétiques entre la terre et l’espace, un rôle bien plus grand que l’eau avec comme résultat macroscopique une hausse de la température (moyenne) de la planète.

Mais quel est la pertinence de l’hypothèse CO2 ?

Le taux de CO2 augmente, c’est une certitude. D’une concentration historique d’environ 0,0280% elle est montée à 0,0360% de nos jours. C’est une augmentation rapide, tout le monde en convient et les modélisations mathématiques de l’évolution de la température sur terre faites par d’éminents scientifiques laissent présager des catastrophes climatiques à venir si la concentration du CO2 n’était pas maîtrisée et stabilisée à des valeurs actuelles. Mais aucune certitude n’existe à ce sujet.

Toutes ces modélisations mathématiques sont basées sur des suppositions, sur des hypothèses de travail, sur des extrapolations de résultats de mesures, or la modélisation climatique est récente. Elle ne dispose que des mesures actuelles faites par des instruments de mesure sensibles.

Les informations concernant le climat du passé sont beaucoup moins nombreuses et bien moins précises. Le thermomètre a été inventé vers 1600 et le thermomètre à mercure d’Anders Celsius date de 1741. Cela veut dire quelque chose.

Les analyses sur des carottages de glace peuvent nous fournir des renseignements sur les grands changements climatiques sur les derniers 800.000 ans à des endroits précis. Des analyses sur les sédiments peuvent compléter ces informations tout comme des recherches faites sur les roches et les fossiles. Mais aucune de ces mesures n’est capable de nous fournir des renseignements sur des périodes aussi courtes que celles issues des modélisations en cours d’utilisation, sur moins de 100 ans. Indiquer que le taux de CO2 n’a jamais dépassé les 0,0280% dans le passé veut dire que la moyenne sur une période mesurable de je ne sais pas combien d’années, de siècles ou de millénaires, a été mesurée à cette valeur, mais aucune information n’est donnée sur l’amplitude de l’oscillation de cette valeur, sur sa valeur maximale ou sur sa valeur minimale. La nature a appliqué une sorte de moyenne mobile sur les valeurs mesurées, alors il serait prudent d’appliquer les mêmes critères sur les mesures d’aujourd’hui, ce qui les rendrait pour le moins aléatoires.

Certes, l’augmentation du CO2 pourrait avoir une influence sur le climat, mais affirmer haut et fort que c’est le CO2 le coupable principal ou exclusif me semble être sujet à caution. D’ailleurs tout chercheur, tout scientifique digne de ce nom se devrait de faire mention de ses incertitudes et de ses doutes, alors que la « média-science » ne le permet pas.

Et si le CO2 n’était que l’arbre qui cache la forêt ?

L’action destructrice de l’homme sur l’équilibre général de la planète est bien connue et de notre époque. Cette action destructrice ne se limite nullement au gaspillage d’énergie et à la production excessive de CO2.

La déforestation des forêts tropicales (Rain Forest) se poursuit, l’érosion des terres privées de leur couverture végétale bat son plein, l’urbanisation extensive explose, le nombre de produits toxiques pour l’environnement, pour la flore et pour la faune (et pour l’homme) augmente tous les jours. La sur-pêche menace l’équilibre biologique des océans et l’agriculture intensive détruit le sol. Les terrains humides, véritables éponges et régulateurs de l’humidité (comme les forêts tropicales), sont asséchés pour devenir cultivables (grâce aux engrais chimiques et aux pesticides), les rivières sont canalisées pour les rendre navigables ou pour construire des barrages, etc. etc. etc. Le transport routier et le nombre de voitures ne cesse d’augmenter avec un taux d’émission de particules fines et d’oxydes d’azote en constante augmentation, bien plus dangereuses pour la santé de la planète et pour l’homme que le CO2.

Suite à cette évolution la quantité de poussières et de micro-particules en suspension dans l’air a augmentée de façon vertigineuse et ainsi le nombre de points de nucléation permettant à la vapeur d’eau de se transformer en petites gouttelettes. La formation de nuages se trouve ainsi facilitée et le cycle d’eau s’accélère.

Les nuages et la vapeur d’eau sont d’excellents capteurs du rayonnement infrarouge avec un effet immédiat. Les nuages la nuit empêchent la terre de se refroidir, les nuages le jour diminuent l’apport calorifique du soleil à la terre. Des différences de température de l’air entre zones nuageuses et zones sans cette couverture (sol ou océans) peuvent être importantes. Cela crée des « courants » d’air, de la convection, des thermiques, des tempêtes et des ouragans. Ici l’annonce de catastrophes climatiques à venir dépend principalement de l’activité de l’homme et la cause pointe la sur-exploitation et la destruction des biotopes fragiles et irremplaçables appartenant à tout ce qui vit sur terre.

Al Gore et les instances internationales comme le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (le GIEC) alimentent la « média-science » qui attribue tout ce dérèglement à un excès de combustion des matières énergétiques, par une production de « gaz à effet de serre » principalement le CO2 et dans une moindre mesure à d’autres gaz également à effet de serre comme le Méthane. En cause bien-sûr, les pays industrialisés.

Mais curieusement ce sont ces mêmes pays qui se trouvent avantagés dans la lutte contre le présumé réchauffement climatique, mettant à mal les pays émergeants et en voie de développement. Et curieusement encore, ce sont ces derniers qui dans un proche ou plus lointain avenir peuvent se trouver en position d’être ou de devenir des concurrents redoutables du développement industriel des « grands pays » d’aujourd’hui. Vu sous cet angle on est en droit de se poser la question sur le lien qui pourrait exister entre l’intérêt économique des pays riches et leur « lutte » aujourd’hui contre la production excessive de CO2. La média-science du réchauffement planétaire serait-elle d’inspiration politique ?

Et si le CO2 n’y était pour rien, ou pour peu ?

Une autre approche me semble être d’une importance fondamentale, à savoir : faire la distinction entre changement climatique et dérèglement climatique pour différencier les causes possibles d’un éventuel réchauffement terrestre.

Un changement climatique se rapporterait plutôt à un phénomène de changement de température sur de longues périodes dont l’origine se trouve principalement dans une modification de l’équilibre radiatif entre terre et univers. Le rôle exact et l’importance de l’atmosphère terrestre dans ce processus n’est toujours pas totalement élucidé. Le changement climatique, qui a toujours existé, est un phénomène naturel et inéluctable. Personne ne peut s’y opposer, il faut s’y adapter. Supposer que l’homme puisse jouer un rôle déterminant dans ce jeu interstellaire est une ineptie.

Le dérèglement climatique quant à lui se rapporte plutôt à une destruction des grands équilibres naturels de la biosphère de la terre au niveau du sol, par une exploitation hors norme des ressources naturelles et par une pollution de l’air sans équivalent dans l’histoire de la terre. Ici c’est l’action de l’homme qui est prépondérant, ici c’est l’homme qui est responsable. D’importantes modifications dans la répartition de la chaleur dans l’atmosphère de la terre peuvent se produire sans changement climatique et provoquer pourtant des catastrophes « naturelles ».L’accélération de ce phénomène semble se confirmer.

Une mesure empirique souvent utilisée pour exprimer l’exploitation destructrice de la terre par l’homme, « l’empreinte écologique » semble confirmer cette thèse. L’empreinte écologique est une estimation en équivalence surface de la planète nécessaire pour absorber (réparer) les effets négatifs de l’exploitation humaine des ressources naturelles et pour éliminer les déchets. Or c’est depuis 1970 que l’empreinte écologique mondiale a dépassé la capacité biologique de la. Le lien suivant donne de plus amples informations sur l’empreinte écologique :

Ce déséquilibre écologique de la planète lui aussi peut dérégler des grands équilibres du climat. Cette cause me paraît bien plus pertinente et bien plus dommageable pour la terre qu’une augmentation de 0,0080 % du taux de CO2 dans l’atmosphère.

La Terre est elle devenue un Grand Corps Malade, malade de l’homme ?

http://la.climatologie.free.fr/glaciation/glaciation.htm http://fr.wikipedia.org/wiki/Empreinte_ecologique


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