CO2 ?... La langouste en raffole !

par PapyJako
jeudi 3 décembre 2009

Les conséquences de l’augmentation du CO2 sur la vie marine auraient-elles été exagérées ?

 
 
Une étude scientifique du "Woods Hole Oceanographic Institution" - Cette institution n’est pas spécialement rangée parmi les "sceptiques") - apporte, dans le débat sur les conséquences du CO2, des éléments nouveaux assez inattendus.
 
Un petit mot personnel d’abord sur le contexte, sans insister sur trop de détails que le lecteur intéressé trouvera par ailleurs
 
1) L’augmentation du CO2 augmente l’acidité des océans
 
Etant donné qu’il y a un équilibre entre les concentrations de CO2 dans l’air et celles de l’eau, si les concentrations dans l’air augmentent, une (grande) partie du CO2 va se retrouver dissoute dans l’eau. Dissous dans l’eau, le CO2 devient de l’acide carbonique (H2O+CO2->H2CO3), ce qui augmente l’acidité de l’eau de mer .
 
Ce fait incontestable de la physique de base a été largement surexploité par les alarmistes toujours à la recherche d’images effrayantes. Vous avez envie, vous, de vous baigner dans une eau acide ?... et puis, le squelette des coraux étant à base de calcaire va être dissous dans l’acidité, et aussi tous les animaux marins à exosquelette ...
 
Des images de fin du monde, quoi, c’est exactement ce qu’il nous faut pour compléter la fable des ours qui se noient et autres fables calamiteuses qu’on nous sert quotidiennement "au poste" en guise de punition.
 
Mais, le PH (mesure de l’acidité) de l’eau de mer est en moyenne de 8,2. Un PH neutre est aux alentours de 7. C’est seulement en dessous de 7 que l’eau est "acide". L’eau de mer est donc "basique". Lorsqu’on y ajoute des quantités croissantes de CO2, l’eau devient "moins basique".
 
Le problème est que si on vous dit que l’eau deviendra "moins basique" cela va-t-il vous faire peur ?... non ?..., le terme ne convient donc pas. Il vaut donc mieux dire "plus acide", ce qui n’est pas inexact scientifiquement, et beaucoup plus efficace en fonction du but recherché.
 
 
Si on veut apprécier les conséquences de l’augmentation du CO2 sur la vie marine, il faut bien sûr quantifier. Y a-t-il un physicien dans la salle qui pourra me dire combien de CO2 faudrait-il pour rendre réellement "acide" (PH < 7) les 1 340 000 000 km3 d’eau de mer ?
 
Pour déterminer l’influence réelle du CO2 sur la vie marine, les scientifiques du WHOI ont suivi une méthodologie plus expérimentale.
 
 
2) L’étude du WHOI
 
Les chercheurs ont soumis des organismes marins (algues, crustacés, coraux ...) à des eaux contenant des concentrations croissantes de CO2, parfois jusqu’à 7 fois les concentrations normales, afin d’en observer directement les effets sur la vie marine.
 
Les résultats obtenus sont décoiffant, et de plus parfaitement incongrus à une semaine de Copenhague !...
 
Quelques échantillons des résultats (le copyright interdit la simple traduction, et même celles des illustrations). Allez les voir sur l’adresse donnée au début, vous aurez des surprises.
 
A) Jusqu’à trois fois les concentrations actuelles, le corail, le clam, la moule, la langouste et bien d’autres s’en fichent royalement.
 
B) Au-delà de trois fois, la langouste est toujours très contente (je préfère le homard, surtout Breton, mais les gens du WHOI ne doivent pas le savoir).
 
Il faut noter, qu’au rythme moyen auquel les concentrations de CO2 augmentent (1,4 ppm/an), il faudra 438 ans - soit 17 générations - pour parvenir à 1000 ppm, et on n’aura pas encore atteint le triplement
 
C) Certains organismes marins - algues, berniques, certains oursins ont l’air de raffoler, on ne sait pas très bien pourquoi, du CO2. Sur 18 espèces de coquillages étudiés, 7 ont augmenté leur production de coquille  !
 
D) Il a fallu aller jusqu’à plus de 7 fois les taux actuels pour observer un effet néfaste sur les coraux, les palourdes, les bigorneaux, les bulots et les oursins tropicaux.
 
E) Mais certains ont résisté, sans montrer aucun signe d’essoufflement, jusqu’à des seuils effarants de 2800 ppm
 
La conclusion des auteurs :
 
"we can’t assume that elevated CO2 causes a proportionate decline in calcification of all calcifying organisms."
 
Traduit en Français, cela pourrait donner :
 
"Nous ne pouvons supposer que l’augmentation du CO2 a pour conséquence une réduction proportionnelle de la calcification des organismes "calcifiants""
 
Ma conclusion :
 
La nature est-elle vraiment cette petite chose fragile qu’on nous présente ?
 
Note : C’est une reprise de mon article sur "LePost"
 
 

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