Economie d’énergie et habitat collectif : Un enjeu Social !

par nono
samedi 6 février 2010

Plus d’un ménage Français sur deux est propriétaire de son logement, plus de 40 % est locataire, le solde, soit près d’un million de personnes est temporairement ou plus durablement sans domicile personnel pour cause de difficultés d’accès au logement, auquel vient s’ajouter 100 000 sans abris si l’on se réfère au rapport de la mission parlementaire d’Etienne Pinte, député UMP des Yvelines, sur l’hébergement d’urgence et l’accès au logement.
 
De ce simple constat sur le logement en France, aborder la question de l’habitat économe en énergie, qu’il soit individuel ou collectif fait l’objet d’âpres débats . En effet, si cette question montre un véritable intérêt pour les propriétaires, elle présente beaucoup d’interrogations pour les locataires, notamment pour les 3,5 millions de personnes qui estiment être mal-logés et bien évidemment relève de la provocation ou de la farce pour les derniers.
 
S’il est clair, pour INDECOSA-CGT, qu’il est urgent de rechercher dans l’habitat des solutions plus économes en énergie, et plus particulièrement en énergie décarbonées, il est clair également que cela suppose des pratiques responsables, volontaristes et incitatrices, tant au plan politique, réglementaire que fiscal.
 
Nationalement avec notre participation au grenelle de l’environnement, internationalement avec le sommet de Copenhague, INDECOSA-CGT a déjà pris toute sa place dans la réflexion, le débat et l’élaboration de propositions en matière d’économie et d’efficacité énergétique, avec la volonté que l’environnement ne prenne pas le pas sur l’humain et que le défi écologique soit avant tout social et démocratique avant d’être purement économique, qu’il ne fonctionne pas à plusieurs vitesses et ne brise pas la "mixité sociale" comment semble le penser François Ascher, lauréat du grand prix d’urbanisme en affirmant : " C’est très bien de faire des quartiers économes en énergies, mais la durabilité ne doit pas être un surcoût pour les plus pauvres".
 
Géothermie, photovoltaïque, pompe à chaleur sans oublier le chauffage au bois, c’est dans l’habitat individuel et principalement dans la construction neuve que les choses semblent aller le plus vite avec la mise en place d’aides à l’installation et de conseils d’organismes officiels comme l’ADEME.
 
Concernant l’habitat collectif, force est de constater que les réalisations restent insuffisantes et ne remplissent pas toujours les souhaits du grenelle de l’environnement, parfois même les obligations de La Réglementation Thermique existante.
 
Au-delà des questions de financement des investissements considérables à réaliser qu’il soit public ou privé et de la crise économique, financière et sociale que nous traversons, apparaît aujourd’hui des incompréhensions, des dérives et malheureusement même des arnaques à la politique de l’habitat appliqué en France à laquelle vient s’ajouter celle d’une secteur énergétique déréglementé dans sa totalité.
 
Le nombre de litiges avec les consommateurs est en très forte augmentation, bien souvent par manque de compétences de certains professionnels qui ont flairé la bonne affaire face à l’engouement des Français pour les pompes à chaleur, panneaux solaires et poêle à bois de toute sortes bénéficiant de crédit d’impôts important.
 
Que dire de la bulle spéculative qui s’est formée autour du photovoltaïque où certains investisseurs affichent clairement leur intérêt pour la seule production d’électricité, n’hésitant pas à construire des bâtiments vides plutôt que des logements basse consommation ?
 
Arnaud Faucon

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