En finir avec le monopôle d’EDF !
par Lionel83
lundi 16 juillet 2012
Qui n’a pas rêvé de faire des économies sur sa facture d’électricité ?, de produire son propre courant ? Hé bien, c’est enfin possible !
Il vous suffit juste d’installer quelques panneaux solaires photovoltaïques dans votre jardin ou sur votre toit. Pas de contrat de vente compliqué avec EDF, de démarches administratives lourdes et inutiles, de recherche d’un installateur honnête. Fini la culpabilité (pour ceux qui en avaient !) d’un tarif d’achat du kWh subventionné, d’un crédit d’impôt qui pèserait sur la société ! Juste le plaisir de produire son courant et de voir sa facture d’électricité diminuée. C’est ce qu’on appelle l’autoconsommation, un phénomène qui va exploser dans les années à venir.
Une utopie ? Pas du tout ! En effet, les prix des matériels (en particulier les panneaux) ont diminué de façon spectaculaire en l’espace de quelques années et la technologie a fortement progressée. Il est ainsi possible de faire soi-même sa petite installation pour quelques milliers d’euro. L’amortissement se fera en une quinzaine d’années au tarif actuel d’EDF mais en fait bien plus rapidement car il vous a pas échappé que le prix du kWh allait exploser dans les années à venir. De l’énergie verte à portée de main pour tout le monde à un coût qui ne fera que baisser, étonnant n’est-il pas ?
J’entends d’ici tous les « réalistes » avec leur retour à la bougie et autres arguments surfait. Qu’ils aillent discuter et échanger sur le forum http://forum-photovoltaique.fr/ et ils changeront d’avis.
Petit historique :
1-Politique
Eté 2006, un tarif d’achat digne de ce nom est enfin donné pour les producteurs d’énergie électrique d’origine photovoltaïque : près de 55 centimes du kWh. Le but est clair, encourager le développement d’une filière photovoltaïque et essayer de rattraper le retard monumental de la France dans ce domaine. Malheureusement, les dés étaient pipés dès le départ : dossiers administratifs sans fin, contrainte d’installation conduisant à quantités de contre façon pour obtenir le tarif maximum, délais exorbitant. Bref, c’est seulement en 2009 que le marché commença enfin a bien démarrer voyant l’apparition de centaines d’entreprise. Le gouvernement continuait de piloter à l’aveugle la filière, modifiant sans préavis les textes, les tarifs, les réglementations jusqu’au clash final fin 2010 : un moratoire de 3 mois sur les tarifs d’achat. Pour faire bonne mesure, le gouvernement orchestra une vaste campagne de dénigrement et de désinformation afin de détruire durablement la filière qui avait eu tant de mal à se construire. Un autre but, inavoué, était également de reprendre la main sur cette filière qui commençait à échapper à notre cher électricien national. Résultat, actuellement une filière qui vivote tant bien que mal.
2-Principe de fonctionnement
Lorsque vous êtes producteur de courant sur le réseau, vous avez trois possibilités de monnayer votre production : soit vous la vendez en totalité, soit vous la consommez et ne vendez que le surplus, soit enfin vous la consommez en totalité (c’est ce qu’on appelle abusivement « autoconsommation », s’il y a un peu de surplus, il va gratuitement sur le réseau). Faut bien comprendre que physiquement, les trois cas sont identiques : le courant est toujours consommé par le consommateur le plus proche. Ce n’est donc qu’une affaire de contrat et d’argent. Le tarif du kWh produit étant très largement supérieur à celui consommé, la plupart des personnes ont fait des installations avec des contrats de vente en totalité.
Mais les choses changent. Le tarif d’achat a fortement baissé, les aides (crédit d’impôt) fortement diminuées. Par contre le coût du raccordement a doublé, les primes d’assurance explosées (merci à l’intégration des panneaux dans la toiture). Le photovoltaïque vendu initialement comme un produit financier est en train de retourner à sa vocation première : une source de production d’énergie écologique et inépuisable.
On commence donc à voir de plus en plus de personnes qui s’intéressent au photovoltaïque d’un point de vue écologique (tout en mesurant le coût économique) et qui réfléchissent à l’autoconsommation : la manière la plus simple (pas de contraintes administratives ou techniques), la plus efficace (meilleure efficacité des panneaux), la plus sure (pas de risque de fuites dans sa toiture ou d’incendie), la plus écologique (pas de destruction de toiture neuve ou d’ajout de produit pour l’étanchéité, pas de travaux électriques supplémentaires) de produire du courant. Toutes ces avantages font que cela devient financièrement intéressant.