Enfin le recyclage des déchets électriques en France...

par ÇaDérange
mercredi 22 novembre 2006

Notre société consomme de plus en plus de matériels électriques. Aux produits blancs, l’électroménager, et bruns, le matériel audiovisuel, sont venus s’ajouter le matériel informatique, les produits gris qui augmentent encore la masse de déchets électriques dont il faut bien se débarrasser en fin de vie. Et des changements technologiques importants, comme les écrans plats, précipitent dans nos poubelles brutalement des masses de matériels du modèle précédent.

J’ai eu l’occasion de vous faire part de l’exportation, en violation des règles communautaires, de containers entiers de ces matériels à destination de la Chine ou de l’Inde pour démontage et récupération alors que chaque pays européen est censé gérer ses propres déchets.

Depuis le 15 novembre, nous devons mettre en place une filière d’élimination et de recyclage de ces déchets de matériels, plutôt que les envoyer à la décharge comme c’est le cas en ce moment. C’est une directive européenne qui nous y oblige. Il y en a quand même pour 1,7 million de tonnes tous les ans, soit 14 kg par habitant et cela augmente tous les ans de 3 à 5 %. C’est dire qu’il y avait une certaine urgence à faire quelque chose.

Les producteurs et distributeurs de ces matériels sont chargés de les récupérer et de les éliminer à leurs frais, c’est-à-dire, en fin de compte, aux vôtres. Certains le pratiquent d’ailleurs déjà depuis de longues années. Ils se sont donc organisés en quatre éco-organismes collecteurs, agréés par le ministère de l’Ecologie, qui sont chargés de prendre en charge cette collecte et le recyclage qui s’ensuit.

Par ailleurs, pour motiver les consommateurs à participer à cette collecte, son coût sera indiqué sur les matériels neufs en vente. Pour un aspirateur il en coûte un euro, pour un lave-vaisselle six euros, et treize pour un réfrigérateur.

Certains matériels contiennent des produits toxiques comme le gaz fréon dans les réfrigérateurs, nocif pour la couche d’ozone, du plomb dans les téléviseurs, du plomb ou du cadmium ou du mercure.

A l’heure actuelle, seuls deux des quatorze kilos de déchets de ce type que nous produisons sont récupérés et recyclés. L’objectif de l’Europe est de doubler ce taux de récupération, soit quatre kilos par personne.


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