Et si le bio n’était pas si bon…

par viktor
mardi 7 juin 2011

Gil Rivière-Wekstein est  militant écologiste de longue date. Dans son dernier livre, « Bio, fausses promesses, vrai marketing » aux éditions Publieur, l’écologiste iconoclaste part en guerre contre les fausses allégations santé du bio.

Il refuse le discours anxiogène des autorités sanitaires ou des médias. Et c’est avec méthode, qu’il déconstruit deux arguments forts des prêcheurs du bio.

1. Il n’est pas démontré que « la nourriture bio aurait des qualités nutritives meilleures que les produits issus de l’agriculture conventionnelle ». Car « c’est le parcours agronomique qui définit la qualité nutritionnelle d’un produit » ; l’usage ou non de pesticides ne modifie pas ce qu’il y a de bons chez les produits.

2. Si l’on considère les produits conventionnels comme sains, il ne serait alors pas moins dangereux de manger du bio. Les produits bio sont traités par des pesticides naturels, certes, ils ont les même effets réels que les pesticides usuels : la substance reste toxique pour la santé au-delà d’une certaine marge.

Ainsi, les mesures du gouvernement français visant à imposer 20% de produits bio minimum dans le menu des cantines sont « absurdes » s’exclame le militant. Il ajoute : « Si c’est un danger de mettre des produits non bio dans les assiettes, ce n’est pas 20% de bio qu’il faut instaurer pour les cantines mais 100% »

D’autant que l’agriculture bio n’est pas toujours des plus respectueuses pour l’environnement. La question du rendement est associée à celle de l’usage des terres. Le bio est moins rentable, pour une même quantité produite, il faut plus de surface agricole au détriment de zone naturelle ou forestière. Et la pratique du désherbage mécanique exige plus de passages sur la plantation qui amène une consommation plus importante de pétrole.

Gil Rivière-Wekstein émet un avis positif sur l’usage des OGM. « Si elles sont utilisées intelligemment, les biotechnologies pourraient être une solution à beaucoup de problèmes à l’avenir, à beaucoup d’impasses dans lesquelles on se trouve aujourd’hui ».

Quoiqu’on pense de ce discours, les idées que l’auteur de « Bio, fausses promesses, vrai marketing » développe, mettent en question un discours orthodoxe. La récente crise des "concombres tueurs" (ou des graines germées ?) renouvelle les craintes sur notre alimentation. Mais nos peurs face aux questions d’alimentation sont-elles bien fondées ?


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