Grand Toulouse : un 2ème aéroport à 8 km du Capitole
par Bernard Gineste
lundi 29 novembre 2010
L’ancienne base aérienne de Francazal va être reconvertie en aéroport d’affaires, malgré la mobilisation citoyenne.
Cette fermeture permettait d’envisager un aménagement harmonieux d’une zone de 290 hectares aux portes de Toulouse, grâce à la suppression de ce que tout le monde s’accordait à considérer comme la principale nuisance du secteur.
Mais la procédure de reconversion, dirigée par le préfet, s’est déroulée dans la plus grande opacité.
Les rapports des études qui ont été commandées pour éclairer les décideurs n’ont jamais été publiés.
Les lobbies aéronautiques et industriels, appuyés par un directeur local de la Direction générale de l’aviation civiles, ont réussi à imposer, contre toute raison - y compris économique, la création d’un 2ème aéroport dédié à l’aviation d’affaires, en bipôle avec Toulouse-Blagnac.
Les élus : le Président du Grand Toulouse, le Président du Conseil Général, le Président du Conseil Régional, les Députés et la plupart des Maires des Communes riveraines se taisent.
La perspective de nuisances nouvelles, sans commune mesure avec celles qu’occasionnaient la présence des vols militaires, qui concernent une population de 100 000 habitants, ne les émeut pas.
Ils n’entendent pas la colère des riverains.
Comme l’Etat, ils faillissent à leur mission.
L’association Collectif Francazal (http://collectif-francazal.org), qui compte 1125 adhérents et a recueilli 4750 signatures, n’a pas pour le moment réussi à ouvrir les yeux des décideurs, qui se montrent préoccupés par les seuls intérêts économiques et ne voient pas que leur choix est sans avenir.