Homo Végétalien Vs Homo Sapiens

par Gasty
samedi 17 mars 2018

Les "bêtes" peuvent-elles être plus évoluées que nous ? Quels sont les critères de valeurs sur l’évolution des espèces ? L’espèce humaine se serait-elle autorisée à être LA plus évoluée sans jamais se remettre en question au fil des siècles ! Son intellect est-il la valeur dominante et son cerveau le fondement ? Aveuglé par ce jugement jamais remis en cause il aurait été pourtant intéressant de regarder ailleurs. Car si cela avait été l’estomac, la reine de l’évolution aurait été la vache avec ses fonctions digestives complexes : une panse, un bonnet, un feuillet et une caillette.
L’homme n’a vu qu’une chose, être en haut et être le plus parfait de la création. Est-ce à cause de sa position verticale ? Sinon, jamais il n’aurait pu rivaliser avec cet animal au regard... comment dire !...

Bref ! Stomacalement, face à une vache nous sommes des sous-développés. Mais maintenant que des études récentes ont démontré que notre estomac est pourvu d’environ 500 millions de neurones et de centaines de milliards de bactéries capables d’influencer nos émotions et notre personnalité et avec lesquels nous vivons en symbiose… plus rien n’empêchera à présent les homos végétaliens de s’emparer de l’évolution humaine. Assiste-t-on à un tournant de l’espèce humaine ? Quelles sont les intentions de l’homo végétalien vis-à-vis de l’Homo sapiens ?

En fait, les intentions du végétalien de base tournent autour de peu de chose et principalement autour de lui. La base primaire à l’adhésion au végétalisme est économique ou affaire de surpoids. Ensuite vient l’envie de vouloir se sentir différent, se démarquer de l’histoire fondamentale de l’humanité pour seulement être de son temps parce qu’issu de la surpopulation et de l’industrie agro-alimentaire. L’objectif, s’installer à notre table. Leurs raisonnements s’élaborent dans une cuisine, ils assaisonnent leurs spécialités culinaires avec des sentiments dévoués à la cause animale.

Ce sont généralement des jeunes très influencés par la mode et refusant leur silhouette hors mode. C’est furieusement efficace si on ne boit pas des litres de Coca. Mais il ne faut pas perdre de vue les dangers de ce type d’alimentation.

Toutefois on ne peut tenir son blog de jeune végétalien sur des motifs d’économies ou pour seulement une silhouette de magazine… Ce n’est pas suffisant pour se sentir différent, bien au contraire. Il faut donc se prévaloir de causes nobles et généreuses en allant s’approvisionner chez les gourous du végétalisme.

Histoire : En 1940 Donald Watson a été le fondateur de la Vegan Society qui a donné au véganisme une forme d’existence originelle dont le mode d’ordre fut : « le véganisme est la doctrine selon laquelle les humains doivent vivre sans exploiter les animaux ». En 1970 il ira plus loin en déclarant : « les animaux ne doivent être utilisés ni pour la nourriture, que ce soit la viande, le lait ou encore le miel, ni pour l’habillement, et qu’ils ne doivent en aucun cas être exploités et traités avec cruauté, par exemple pour des recherches médicales ou la fabrication de cosmétiques ».

On est donc végétalien quand on est francophone, Vegan si l’on est anglophone. Vegan provient des premières et dernières lettres de « végétarian ».

Le végétalien ne consomme donc pas de viande. Mais bien plus que cela, il ne consomme pas non plus tous les produits comme le lait, le fromage, le beurre, les yaourts, le miel, les œufs, poissons et fruits de mer. Mais ce n’est pas fini, les vêtements ne doivent pas être d’origine animale comme le cuir ou la fourrure et tout ce qui proviendrait d’une exploitation animale, telle que la soie, qui est produite par les vers, ou encore la laine ou le cachemire.

« Proviendrait et exploitation », est-ce à dire qu’un troupeau et le nombre requis pour en juger serait synonyme d’exploitation et sa provenance acceptable ou pas. J’aimerais qu’un végétalien m’éclaire un peu : à partir de quel moment je peux porter un vêtement en laine d’un mouton qui ne se sentirait pas exploité ? S’il s’agit d’une affaire de tonte, un mouton qu’il soit isolé ou dans un troupeau pourrait bien se sentir exploité dès qu’il se fait tondre. Je ne vois pas bien ! Si ce n’est qu’on ne fait pas de profit avec un seul mouton, ce qui tendrait à affirmer que le véritable problème n’est pas de porter un vêtement en laine mais un problème de surexploitation dans une société en perpétuelle expansion. Il y a de fortes chances que nous soyons nous aussi le produit d’une exploitation. Ce ne serait donc pas une affaire exclusivement animale mais bien une affaire qui va bien au delà du bœuf bourguignon ou du ragout de mouton. Et de mon avis ce n’est pas en mangeant de l’herbe que les problèmes vont disparaitre. On peut seulement la considérer comme une solution, mais une solution qui n’est pas LA solution.

Ainsi, vous devriez donc pouvoir reconnaître un végétalien à sa tenue vestimentaire de la tête aux chaussures.

Dans le pire des cas, ce sera devant votre ragout de mouton que vous rencontrerez le pur végétalien noble et généreux, son discours sera de vous culpabiliser à mort afin de vous convertir à la pureté d’une existence moderne dans une nature entrevue depuis un balcon avec ses jardinières en plastique ou en bois imputrescible.

Vous serez un mangeur de cadavre accusé de participer à l’extermination animale dans des camps de concentration et à sa maltraitance. Même si vous étiez sensibilisé au sort des animaux et respectueux de la nature, vous vous retrouverez projeté dans la cour des salauds. Car eux savent, ils ont le monopole des petites fleurs, du chant des oiseaux, des lapins qui gambadent parmi les champs de carottes, des faons qui jouent près de leurs maman, des abeilles qui butinent et tous ça !

Pas de pesticides, pas de protéines animales, que du propre. La mort et la prédation n’existent pas dans le monde du végétalien qui se fait livrer à domicile son cageot de bananes fraichement descendu de l’avion cargo (bon j’exagère mais juste un peu). Je ne sais pas ce que pourrait en penser un vieux chêne toujours debout et qui a vu s’agiter près de son tronc toutes sorte d’animaux temporellement pressés de vivre et qui furent pour lui une source d’azote non négligeable dans son règne de végétal. (L’enfoiré, il cache bien son jeu)

Que faire ? Non pas contre les végétaliens mais contre nos habitudes alimentaires qui sont devenues il faut bien l’avouer inacceptables, parce qu’il ne s’agit pas ici de le nier. Le producteur recherchant la rentabilité s’inscrit dans un impératif économique au détriment de tout le reste. Tout le reste c’est entre autres les filières de production qui vont de l’élevage, au transport et à l’abattage-découpe. L 214 vous informe sur la réalité de la production de viande mais s’inscrit aussi dans la mouvance végétalisme dur.

Faudra-il procéder à un changement radical de notre métabolisme en pulvérisant les frontières du temps nécessaire à concrétiser la théorie de l’évolution de Darwin par une sélection artificiellement créée ? J’ai un doute sur le résultat...et sur ce que je dis. Ou ne faudrait-il pas revenir à une consommation de viande plus respectueuse de l’élevage et de l’abattage dans des proportions qui permettraient une industrie bio de l’élevage. Pour rappel, le mode d’élevage biologique est fondé sur le respect du bien-être animal. Les animaux disposent obligatoirement d’un accès au plein air et d’espace et sont soignés en priorité avec des médecines douces.

 Il nous faut donc revenir à des consommations respectueuses de l’environnement et des solutions qui ne soient pas seulement des élucubrations prétentieuses et culpabilisantes. Nous devons réduire impérativement notre consommation quotidienne de viande et réduire ce gaspillage insensé de produits qui finissent dans les poubelles.

Si le végétalien veut absolument participer en adoptant une position radicale dans son alimentation et ses attitudes, qu’il soit le bienvenu mais il faut qu’il en mesure les conséquences.

Il peut s’écouler plusieurs mois voire même plusieurs années avant qu’il n’en ressente les effets négatifs sur sa santé causés par un manque de nutriments et de protéines animales. Pour n’en citer que quelques-uns, troubles hormonaux et glande thyroïde, manque de libido, de fer et d’énergie, carence en créatine, Carnocine etc.. La vitamine B12 impliquée dans le fonctionnement de chaque cellule du corps est particulièrement importante dans la formation du sang et le fonctionnement du cerveau, on ne peut pas s’en passer. C’est une carence majeure pour un végétalien. Il doit absolument se procurer de la vitamine B12 .

Qui peut fournir la vitamine B12 aux végétaliens ? Les producteurs industriels qui la fournissent aux éleveurs de viandes, ceux-ci la destinant aux animaux d’élevage pour optimiser leur croissance à des fins de rentabilité. Pour la consommation humaine celle-ci fait l’objet d’une déprotéinisation et d’une chromatographie (méthode séparative qui permet l’identification et le dosage des différents composés) pour atteindre un niveau extrêmement proche de la pureté. Sans cette production c’est la disparition du Végétalien. À l’exception de certains types d’algues qui peuvent avoir une ressemblance avec la vitamine B12 mais qui n’en possèdent pas les propriétés vitaminiques, la vitamine B 12 ne se retrouve absolument dans aucune plante. En outre, il existe une possibilité généralement utilisée par des animaux pour se fournir en vitamine B12, ce sont les micro-organismes présents dans l’intestin (microbiote) et qui se retrouvent dans les excréments. Mais nous ne mangeons pas nos excréments. Cependant des sacs plastique sont à disposition dans les jardins publics et certaines avenues.

Normalement ça ne devrait pas être le végétalien urbain noble et généreux qui utilise ces sacs car il est pratiquement dans l’obligation de mettre fin à ses relations avec son compagnon préféré tel que le chien ou le chat. Il n’est pas pensable qu’un végétalien puisse se rendre à la boucherie du coin acheter du mou ou des boîtes de pâtées ou encore des croquettes issues des abattoirs. Cela pourrait le mettre en contradiction avec ses principes.Et nourrir un chien ou un chat avec des carottes et des petits pois serait de la maltraitance. Il paraitrait qu’il existe des croquettes Végans dont personne ne sait véritablement quel impact peuvent avoir ces croquettes sur un carnivore… sauf peut-être à faire de l’expérimentation animale… Donc pas de végétalien promenant Mirza. Un lapin peut être… ou plutôt une tortue, vu que le végétalisme provoque aussi de l’anémie !

Est-ce que notre humanité de 7 milliards d’individus toujours en pleine expansion pourrait continuer à croître avec le végétalisme sans porter atteinte aux autres espèces animales ? Depuis que nous croissons sur terre, les espèces animales ont vu leurs diversités diminuer et pour certaines, disparaître définitivement.

La FAO semble avoir fixé le seuil de famine par habitant à 700m2. Si l’on s’intéresse uniquement à notre bien-être, quel volume de terre faut-il pour que vive une famille ?Pour que vive une famille avec deux enfants il faut compter au minimum 1 hectare et cela sans énergie pour le chauffage ou les déplacements.

A la place d’un toit pour tous, Imaginons répartir ce minimum pour chaque famille terrestre ! En se limitant uniquement à notre hexagone qui fait 64 380 100 hectares, ça fera bien entendu 64 380 100 familles avec le minimum. Mais cette superficie ne correspond pas aux terres cultivables. La SAU (surface agricole utile) française représente environ 29 000 000 hectares, ce qui fait un total de 116 millions de personnes auxquelles on peut attribuer le minimum requis. Évidemment dans cette répartition les villes n’existent plus et la densité sur le territoire des terres cultivables atteint une densité de 400 habitants au kilomètre carré sur 29 000 000 hectares. Dans ce type de configuration, la concentration humaine répartie sur ce territoire ne peut que nuire à la reproduction animale dont il ne resterait que les sous-bois pour habitat et les zones incultes mais sur lesquelles l’industrie viendra s'implanter. Des lieux généreusement concédés à ces animaux à l’instinct prédateur, le carnivore prédateur de l’herbivore et l’herbivore prédateur de nos cultures. Et puis ! Comme l’appropriation a toujours été une réalité dans notre monde d’humains, le minimum requis ne le resterait pas pour tous.

Qui du loup, du bovin, de l’ovin, du cerf, du sanglier sera le fléau de demain dans le monde végétalien ? Qui veut se poser la question de savoir quel est le minimum requis pour les espèces animales ? La FAO n’a pas son pendant à ce qui fixerait le seuil provoquant la disparition d’une espèce animale. Car si on devait rajouter ce seuil dans les droits de l’animal nous serions dans l’obligation de cesser immédiatement notre expansion.

Nous sommes dans une impasse, la configuration où nous nous sommes enfoncés est malheureusement celle qui ne peut que perdurer dans un monde de brute, une situation concentrationnaire pour tous. Que celle-ci soit avec production d’un cheptel animal ou bien production uniquement végétale, l’animal sauvage ou le cheptel se retrouvent irrémédiablement les victimes de notre expansion. Et pas seulement à cause de notre gout pour le bœuf bourguignon ou le ragout de mouton.

Qu’allons-nous faire ? Rétablir un seuil de survie pour l’animal dans son habitat naturel ou le laisser disparaitre progressivement sans bruit pour accueillir 12 milliard d’habitants végétaliens ou non ? Car si l’animal disparaît c’est bien à cause de son environnement qui lui est confisqué et ne lui permet plus de survivre. Alors est-ce qu’un végétalien peut m’affirmer que le fait de ne pas manger de viande va contribuer à respecter le territoire des autres occupants de cette planète et à ne plus exploiter ses ressources, qu’il ne participera plus à la disparition de cette diversité et que ses intentions sont louable et non meurtrières ? Que le labourage des terres à cultiver ne va pas détruire la faune sauvage ?... Mais peut-être que l’extermination des campagnols ou des vanneaux dans leur nid (pour ne citer que ceux-là) et qui ne suivent pas la filière viande n’intéresse pas le végétalien…Il faut être bovin pour cela.

Il est bien évident qu’une poule pondeuse sur la parcelle d’une famille de quatre personnes aurait des conditions de vie satisfaisantes et logiquement devrait satisfaire le végétalien… qui peut être pourrait oser manger un œuf. La poule est nourrie et logée, elle pond son œuf, il n’est pas fécondé, elle s’en fout, elle retourne manger, elle est heureuse, on mange son œuf, on est heureux. Par contre, pour nourrir une ville moyenne, c’est une autre affaire, ce n’est plus une production familiale et cela ne pourra le satisfaire même si c’est une structure de plein air. Et pour nourrir une mégalopole, y’a pas photo sur le type de production qui est utilisé. La première option est plaisante et me semble excellente. Qui va pouvoir régler ce problème ? Le végétalien, un bons virus ou alors une bonne guerre ?

Un virus ça se fabrique, une bonne guerre ça se prépare mais un végétalien… ça va faire quoi ! 

 

Interlude : Quand trois poules s’en vont aux champs

 La première va devant.

 La seconde suit la première,

 La troisième vient la dernière.

 Quand trois poules s’en vont aux champs,

 La première va devant.

Fin

Quant à nos racines ancestrales, pour nos amis végétaliens il n’y a pas de doute. L’Homme cumule des preuves considérables, anatomiques, anthropologiques et épidémiologiques qui le définissent comme un Herbivore.

Mais si nos premiers ancêtres, les Australopithèques, apparu il y a 7 millions d’années peuvent être considérés comme des végétariens, ce sont des végétariens pas des végétaliens !

Ensuite nous trouvons l’homme de Tautavel. Malheureusement cet homme de Tautavel a été un chasseur et sans doute un charognard. Son habitat a révélé des restes de rhinocéros, de chevaux, mouflons, etc. Bien que démuni d’arcs et de lances, l’Homme de cette époque n’avait pas besoin d’autre chose que de pieux, pics en bois et fossés en guise de pièges. Ne connaissant pas encore le feu, il mangeait sa viande cru.

C’est à l’âge du paléolithique supérieur, entre 45 000 et 10 000 ans que les arcs et les lances apparaissent. Ils ont été des chasseurs-cueilleurs et ont même laissé des fresques dans des cavernes, de magnifiques tableaux de chasses.

Je finirais par une citation qui pourrait tous nous mettre d’accord « Si tu ne manges pas, tu crèves »

Gasty

 

http://www.sciencepresse.qc.ca/blogue/2013/02/15/cerveau-vos-entrailles

https://www.echlorial.fr/blog/intestins-pensent-200-millions-neurones/

Photo : https://pixabay.com/fr/photos/?order=popular


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