Kosciusko-Morizet, la photo souvenir
par PROVOLA
mardi 5 avril 2011
Il fallait qu'elle y aille, la Ministre de l'écologie, c'est sa mission, son destin. Il fallait que la sirène des boniments mette son grain de sel, son bleu de chauffe, à distance respectable tout de même, à Sendaï, à 80 km de la centrale en perdition.
La communication, le fameux mot d'ordre du boss, un angora se blesse à Aurillac, le Ministre de la condition sociale est là quelques heures plus tard pour commémorer la journée du chat.
A 20 km du drame éternel, d'autres vivent comme des rats, sans sortir de la maison, à 30 km, on a juste un peu plus de chance de pouvoir revenir un jour à la maison. A 40 km, Green Peace a relevé des taux de radioactivité impropres à la vie . Alors 80 km, vous pensez bien, juste le temps de faire la photo près du drame, avec plein de gravats derrière pour qu'en France, on comprenne bien que la Ministre à des couilles. Seulement voilà, Sendaï, c'est le Séisme, et le Tsunami, pas le désastre nucléaire. On ne lui a pas dit à Nathalie, que Fukushimea , c'est 80 km, plus au sud.
Alors elle tente bien de nous la faire , nous qui ne connaissons pas la géographie, nous qui sommes perdus si loin de notre chère terre de France.
Pourquoi avoir fait le choix de vous rendre à Sendaï, ville frappée par le tsunami à seulement 80 km de la centrale en perdition ?
“C'était une marque de solidarité sur le terrain, c'était montrer qu'on n'a pas peur, qu'on n'envoie pas des cartons par avion.”
Nathalie n'a pas peur, le gouvernement n'a pas peur, De Funès va à Tokyo 4 heures, Nathalie se rend à Sendaï, pour faire une photo, envoyer des cartes postales, de là où elle prend la dose de radioactivité d'une vache espagnole 25 ans après Tchernobyl.
Dans quelques heures elle se rend juste à la Salpétrière, dans le service des grands brûlés pour se faire décontaminer de sa dose d'enfumage.