L’indépendance énergétique par les biocarburants

par Ecoloteky
mercredi 6 mai 2009

L’île d’Hawaï est représentative des dépendances énergétiques des îles, mais elle a peut-être trouvé un moyen de l’être moins.


L’indépendance énergétique, qui ne la souhaite pas à l’heure du « baril fou » et des tensions qu’engendre le marché de l’énergie. C’est désormais possible avec les énergies nouvelles et renouvelables (a priori tout le monde dispose de soleil, de vent, de plantes, ou du moins d’un de ces éléments), comme en témoigne le cas d’Hawaï, qui pourrait bien miser sur les biocarburants pour acquérir son indépendance.

Si l’on exclut certains débats dont par ailleurs nous avons déjà parlé ici (avec notamment les nouveaux biocarburants garantis « sans polémique), voici ce qu’Hawaï peut envisager pour son développement, selon AltDot Energy. Une production de biocarburant locale pourrait déjà assurer 10% de la consommation d’ici 2015, et 70% des besoins des transports d’ici 2025. Ce qui n’est pas si loin.


Tout dépend de la politique énergétique de l’île américaine : si rien ne change, la consommation d’essence continuera d’augmenter, mais la consommation pourrait baisser de presque 40% avec un vrai plan de transition énergétique dans les transports notamment. Et ici, les technologies propres peuvent aider à atteindre cette objectif.

Les recherches menées à l’Université d’Hawaï cherchent par exemple à augmenter la productivité énergétique des cultures locales, comme la banane ou la canne à sucre, un schéma déjà appliqué avec succès au Brésil, qui avait doublé le potentiel énergétique de la canne à sucre, et sans recourir aux OGM, plutôt en améliorant la sélection des cultures, en innovant dans l’irrigation pour dépenser moins d’eau (une ressource qui nécessite qu’on la gère de façon raisonnée et durable, nous vous en parlions lors du Forum mondial de l’eau d’Istanbul, mi-mars 2009).

Sur les 675 000 hectares cultivables à Hawaï, seuls 200 sont actuellement utilisés pour les cultures, il reste donc largement la place pour mettre sur pied un « cocktail » énergétique, avec, pourquoi pas, des terres réservées pour la production d’éthanol, alors que pour l’instant, l’île en importe.

Voir aussi :


Quel avenir pour les biocarburants ?

6€ le litre de biocarburant-algue

du café dans le réservoir ?

TechnoPropres

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