La lutte contre le nucléaire est-elle prioritaire ?

par Marc Viot
lundi 2 janvier 2012

Certains mettent en doute le caractère prioritaire de la lutte anti-nucléaire parmi d'autres engagements permettant de réduire les dégradations considérables occasionnées par l'humain à son environnement.

Or si la pression démographique joue un rôle dans la folle stratégie moderne développée, en apparence pour répondre aux “besoins” énergétiques de l'humanité, mais plus réellement, pour satisfaire aux appétits de domination et de contrôles de quelques uns, il semble nécessaire d'apporter quelques informations pour éclaircir le point de vue des personnes sur les axes prioritaires sur lesquels il convient de se positionner.

Dans un premier temps, revenons sur les apparences qui font de Tchernobyl, une sorte de sanctuaire de la diversité, un vaste laboratoire à ciel ouvert, où les scientifiques étudient sur le long terme, en situation réelle, les effets de la radioactivité de faible dose sur les organismes vivants.

Or, quel est, en définitive, le bilan écologique de l’accident de Tchernobyl ? :

Un article de BBC News du 14/08/07 apporte, à ce sujet, un éclairage différent.

Il évoque les résultats d’une étude parue dans Biology Letters sous la signature de Anders Moller de l’université Pierre and Marie Curie, France, et de Timothy Mousseau de l’université de Caroline du Sud, USA.

Dans le cadre de leurs travaux, qui ont porté sur 1570 oiseaux de 57 espèces différentes dans un rayon de 50 kilomètres autour du lieu de l’accident, les deux chercheurs ont constaté que la richesse des espèces, l’abondance des individus et la densité des reproducteurs décroissaient avec l’augmentation des niveaux d’irradiation.

Il est vrai que la région de Tchernobyl donne l’impression d’un éco-système plein de vitalité, car il est protégé des activités humaines reconnaît le Professeur Mousseau. Cependant, quand on réalise des études écologiques rigoureuses, ce qu’on constate, c’est la signature très claire des effets négatifs de la contamination sur la diversité et la quantité des organismes.

Alors, bien sûr, certaines espèces animales comme les souris semblent développer des résistances aux Splendeurs radioactives MAIS rappelons que pour leur plus grand bonheur, l'accident de Tchernobyl a été circoncis et confiné dans un sarcophage grâce au sacrifice de800,000 russes (dont 10 ans après la catastrophe - selon l’association Union de Tchernobyl - plus de 20.000 hommes de 30 à 40 ans ayant participé au chantier après l’accident) ce qui portent le bilan caché et provisoire de l’explosion de ce réacteur nucléaire RBMK, à plus d’un million de morts.

Aux personnes qui voudraient s’enquérir des références sur les malformations d'insectes, de rongeurs et d'oiseaux survivants sur les territoires durablement contaminés de Tchernobyl, nous les renvoyons à : Tchernobyl (Conséquences sur l’environnement, la santé, et les droits de la personne) Vienne, Autriche 12-15 avril 1996 ECODIF Tribunal Permanent des Peuples, Commission Médicale Internationale de Tchernobyl. ISBN 3-00-001533-7

Dans un deuxième temps rappelons une autre spécificité de la catastrophe de Tchernobyl – le fait qu'elle ait pu être partiellement et temporairement circonscrite.

Actuellement à Fukushima nous pouvons constater sur les liquidateurs intérimaires et les populations riveraines les signes d’une contamination létale et durable par les radionucléides.

Fukushima est un nouveau laboratoire à ciel ouvert à l’échelle de l’archipel du Japon pour tous les « scientifiques » du lobby nucléaire planétaire coordonnés par l’organisation criminelle internationale « AIEA ».

On ignore ce que sont devenus les centaines de kilogrammes de plutonium - poison inconnu du vivant avant les années 40 du siècle dernier - présents dans les réacteurs de Fukushima, et quelles quantités ont été disséminées dans notre biosphère.

Quand on sait qu’un microgramme de plutonium est une dose assurémment mortelle pour un homme de 70 kilogrammes en pleine santé, il y a là de quoi avec un seul réacteur nucléaire de ce type (les mêmes qu’en France) éliminer allègrement plusieurs fois toute l'humanité ou son équivalent en biomasse.

Bienvenue à la loterie mortelle des années à venir, temps nécessaires aux particules pour être lessivées par les pluies et empoisonner durablement la chaîne alimentaire planétaire.

En conclusion :

Si le problème de la surpopulation de l’espèce humaine dégrade la planète terre à moyen terme, il reste donc un problème essentiellement spéciste qui peut permettre après la disparition de l’espèce humaine une survie de la biosphère.

Le nucléaire représente la possibilité de détruire toute vie sur la terre de manière définitive par une involution létale, qui peut être induite pour toutes les espèces vivantes.

Nous laissons à votre réflexion le soin d'imaginer un seul instant les conséquences de la disparition brutale ou trop radicale de l’espèce humaine (guerre thermonucléaire, crise écologique, dérèglement climatique … ) sur l’entretien de l’ensemble des installations nucléaires terrestres ou simplement le fait que nos dirigeants ne puissent disposer ou retardent trop longtemps les milliards nécessaires aux démantelements desdites installations.

Ces installations nucléaires finiraient par diffuser des poisons mortels sans que personne ne puisse rien y changer. Des milliers d’années d’une lente agonie diffusée par des centaines d'usines à produire de la mort très très longtemps après l’apparition de l’espèce qui les aurait conçues.

Marc VIOT

Lucie LAPORTE Présidente des Jeûneurs Vigilants de Taverny

Roger NYMO Trésorier du Réseau Zéro Nucléaire et des Jeûneurs Vigilants de Taverny


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