Le Jour de la Terre se doit d’être tous les jours, aujourd’hui plus que jamais
par Anissa Putois
samedi 20 avril 2019
C'est le Jour de la Terre ce 22 avril, l'occasion d'agir pour sauvegarder notre planète en faisant des choix qui ne lui portent pas préjudice. Cette année en particulier, l'urgence qu'il y a à lutter contre le réchauffement climatique est claire. Heureusement, une des principales solutions est à la portée de tous.
On le sait, recycler ses cannettes et éteindre la lumière en sortant d’une pièce ne suffit plus. Des étudiants et écoliers manifestent dans les rues du monde entier pour appeler à l’action, des réfugiés climatiques perdent leurs nations, des catastrophes naturelles se font de plus en plus courantes et dévastatrices… impossible de le nier : nous faisons face à une crise environnementale qui requière d’agir urgemment.
Chacun de nous peut, à notre niveau, aider à engendrer un changement positif pour la planète et lutter contre les pires conséquences du réchauffement climatique.
Un simple changement peut être vital
Un des choix les plus significatifs que nous puissions faire pour protéger l’environnement porte sur ce dans quoi nous décidons de planter notre fourchette. Selon des scientifiques des Nations Unies (ONU), l’élevage d’animaux est l'une des principales causes de la pollution atmosphérique responsable du réchauffement de la planète. C’est également un gâchis de ressources.
Consommer directement des céréales et des légumes, au lieu de s’en servir pour engraisser les animaux tués pour leur chair, est bien plus efficace en terme de rendement. Cela utilise moins de terre et d’eau et produit bien plus de protéines – c’est pourquoi l’ONU a déclaré qu’une transition mondiale vers un régime végétalien était essentiel pour endiguer les pires effets du changement climatique.
L’élevage : un fléau pour la planète
L’élevage d’animaux pour la consommation est l’un des principaux responsables du réchauffement climatique. Récemment, le 5ème rapport du groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) – rédigé par plus de 800 scientifiques de 80 pays, et comprenant l’évaluation de plus de 30 000 contributions scientifiques – a recommandé une diminution urgente et importante de la consommation de viande.
La production de viande, de produits laitiers et d’œufs sont des facteurs principaux de la pollution de l’air – selon un rapport de la FAO, les élevages sont responsables de 14,5 % des émissions de gaz à effet de serre, soit plus que les émissions du secteur des transports – et de l’eau. En effet, les élevages émettent des quantités importantes de nitrates, de phosphates et d’autres substances qui ruissellent jusque dans les cours d'eau et provoquent la prolifération des algues vertes (qui détruisent les écosystèmes marins). L’ammoniac provient à 80 % de l’élevage et se dissout dans les précipitations et cause des pluies acides. En Bretagne, les élevages d’animaux produisent autant d'excréments que 60 millions d'habitants qui sont répandus sur les sols et polluent les eaux souterraines.
L’élevage est également une des causes majeures de la déforestation (responsable de 63 % de la déforestation en Amazonie), de l’érosion des sols et des inégalités d’accès à la nourriture.
Qu’attendez-vous ?
Forts de ces informations incontestables, qu’attendons-nous pour choisir de s’alimenter de manière à respecter la planète et ces habitants ? Nous n’avons qu’à y gagner, pour la planète, et pour les milliards d’animaux qui sont confinés, mutilés et massacrés pour que les humains mangent leur chair ou leurs sécrétions. Chaque végan contribue à lutter contre le changement climatique, et à l’heure où il est vital d’agir, il s’agit de la solution la plus simple et rapide au niveau individuel.
Agissons pour la planète en ce Jour de la Terre – et tous les jours de l’année – en laissant la viande, et les autres produits issus de l’exploitation animale hors de notre assiette.