« Le syndrome du Titanic » ou la fin du capitalisme ?

par Peachy Carnehan
mercredi 7 octobre 2009

Le film de Nicolas Hulot attaque de façon frontale le capitalisme et l’ultra-libéralisme en décrivant comment le pillage de la planète s’opère au profit d’un petit nombre.

 

"Le syndrome du Titanic", le film de Nicolas Hulot, sort sur les écrans ce mercredi. Plus qu’un nouveau conte alarmiste et larmoyant sur l’état de la planète cette production audacieuse attaque de façon frontale le capitalisme et l’ultra-libéralisme en décrivant comment le pillage de la planète s’opère au profit d’un petit nombre. Le film de Nicolas Hulot, proche en son temps de Jacques Chirac, nous rappelle l’évidence et nous renvoie à l’inévitable.


CAPITALISME CONDAMNÉ


La crise écologique et la finitude des ressources naturelles conduiront fatalement nos sociétés à réformer radicalement le système économique tel qu’il existe aujourd’hui. Le capitalisme et une certaine forme de propriété privée sont condamnés à moyen terme. Qu’on le veuille ou non. C’est ainsi.


L’organisation même du capitalisme dans sa forme contemporaine (le néolibéralisme), son essence (la somme des "rapacités" individuelles source de richesses, selon Adam Smith), ne peuvent pas répondre à l’obligation impérieuse d’économie et de partage des ressources rendue nécessaire par la pénurie et la finitude de la nature.

La vision courtermiste du capitalisme, uniquement motivé par la recherche immédiate du profit, ne dépasse pas un horizon supérieur à celui de l’année comptable, échéance naturelle et institutionnalisée où sont versés les dividendes, "le nerf de la guerre". Envisager, au-delà de cinq à dix ans, le tarissement du pétrole, de l’eau et des minerais est antinomique avec son substrat.


UNE SOLUTION : LES ÉTATS


Seuls les Etats et leurs appareils administratifs, leurs cautions, leurs moyens, peuvent anticiper la catastrophe ou, à défaut, l’accompagner. La libre entreprise à grande échelle, celle de la mondialisation, n’étant en mesure de se transcender que pour des intérêts privés il revient à d’autres d’agir pour le bien collectif et universel. C’est le rôle des Etats et des peuples. Dans le cadre d’une vraie démocratie, d’une démocratie participative. Sans prendre la peine de le cacher Nicolas Hulot semble l’avoir parfaitement compris.

Pour coller à l’actualité de l’article de Caleb Irri sur Agoravox, il semble important de préciser que la "macro-propriété privée", celle qui concerne l’individu et les ménages n’en sera que conforté et renforcé. La République tient ses valeurs du siècle des Lumières, pas de l’école de Chicago de Milton Friedman, ni du "Capital" de Karl Marx. En plus de leur survie, les citoyens propriétaires de leur maison et de leurs meubles auront tout à gagner d’une démocratie responsable et réelle.


ET UNE VRAIE DÉMOCRATIE


Il devra en être de même avec le commerce de proximité qui sera réhabilité au profit des distributeurs "pollueurs et gaspilleurs".
Les PME, fruits de la libre entreprise, implantées localement, répondront aux nouveaux besoins.
Les grands groupes, les multinationales, les banques seront expropriés et/ou nationalisés avant d’être soumis à la planification. Leurs productions seront rationalisées, leurs immenses richesses partagées au nord et au sud, entre le nord et le sud.

La dictature de l’argent roi
, des capitaux fous, de la rentabilité, la tyrannie du management meurtrier et du "travailler plus pour gagner plus" seront les seuls perdants. Mais à terme c’est la nature, notre terre, notre avenir, qui y gagneront. Qu’on le veuille ou non le monde sera ainsi. Ou ne sera plus.

 

 

Peachy Carnehan www.nordenstar.com


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