Les atouts des OGM

par Banquise Tropicale
vendredi 17 août 2007

Pour les OGM comme pour le nucléaire, la peur est substituée au légitime débat scientifique, en partie par ceux qui tirent leur fonds de commerce des inquiétudes de la population.

Les éléments objectifs du débat sont occultés et remplacés par des arguments fallacieux dont le plus répandu est probablement le "on n’a pas prouvé que cela n’était pas nocif". Parade ô combien populiste contre les faits : rien n’a été trouvé contre les OGM et leurs effets très positifs sont nombreux ; examinons-en quelques-uns, sur les effets économiques, environnementaux ou de développement.

* Financierement tout d’abord : les bénéfices directs de la mise en place des OGM pour les agriculteurs sont de 5 milliards de dollars par an. En d’autres termes, les OGM ont accru la richesse mondiale de 5,6 milliards. Depuis 1995, c’est ainsi 25 milliards de dollars de richesses supplémentaires qu’ont apportés les OGM. Rien qu’en Argentine et uniquement sur cinq ans, la mise en place des OGM a permis de créer 200 000 emplois directs et indirects selon l’étude menée par Trigo et alii en 2002 (voir sources).

* Les effets sur l’environnement sont des plus spectaculaires : 962 millions de kilos de CO2 non produits grâce aux OGM rien qu’en 2005, 356 millions de litres d’essence économisés par une meilleure organisation des récoltes et des traitements. L’Environmental Impact Quotient qui mesure l’effet sur l’environnement est un indicateur éprouvé, mis au point en 1992 par des chercheurs de l’université Cornell (voir sources). Grâce aux OGMs, l’impact sur l’environnement a été réduit de 15,3 % entre 1996 et 2005. 7 % de produits chimiques en moins utilisés, chiffre d’autant meilleur qu’il tranche avec la croissance sur les cultures classiques. C’est donc 224,3 millions de kilos d’insecticides et autres produits qui n’ont pas été déversés en 2005 grâce aux OGM.

* Les pays en voie de développement (PVD) sont les premiers gagnants de la culture d’OGM, et ils le seraient encore plus si l’Europe et les Etats-Unis abandonnaient leur protectionnisme agricole. Contrairement aux fariboles médiatiques, ce sont principalement les petits agriculteurs des pays en développement qui en bénéficient (55 % du total des gains pour environ un tiers des surfaces ensemencées). Des 8,5 millions d’agriculteurs qui cultivent des OGM, 90 % sont des agriculteurs de PVD.

Et l’on attend toujours une étude qui conclura des dangers des OGM.. Logiquement, dans les pays ou ils ont été autorisés, les OGM rencontrent un très grand succès : 100 % des plants de soja en Uruguay sont OGM, 95 % du coton en Afrique du Sud ou 93 % des plants de soja aux Etats-Unis. Au vu de ces chiffres, il y a une conclusion à tirer : une fois de plus les "faucheurs volontaires", les Verts ou José Bové jouent contre leur camp, au moins si leur camp est la défense de l’environnement et la sortie de la pauvreté de la population des pays en développement et non leurs ambitions pour l’Elysée...

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Sources :
* Rapport annuel 2006 de l’ISAAA, 2006, Londres, tables 1 a 10
* Etude de Trigo et alii : "Genetically Modified Crops in Argentina agriculture : an opened story", Libros del Zorzal, Buenos Aires, Argentine
* Kovach, J., C. Petzoldt, J. Degni and J. Tette (1992). "A method to measure the environmental impact of pesticides", New York’s Food and Life Sciences Bulletin, NYS Agricul. Exp. Sta. Cornell University, Geneva, NY, 139. 8 pp.

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