Les écoquartiers : un projet au coeur de l’environnement !

par andreeanne1625
lundi 5 décembre 2011

De nos jours, on nous parle de plus en plus de point de non-retour concernant l’environnement. Les prédictions de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) au sujet du réchauffement climatique le situent dans un avenir assez rapproché : 2017. La situation de notre planète va de mal en pis et celle-ci nous envoie déjà de nombreux signes alarmants de la dégradation de sa condition. Heureusement, des initiatives de préservations de l’environnement sont déjà prises un peu partout autour de la planète, dont certaines au Québec. L’une d’entre elles se nomme « écoquartier ». Différents projets y sont associés, mais tous poursuivent le même objectif : celui du développement durable. Examinons les nombreuses caractéristiques de ces projets. 


Tout d’abord, les écoquartiers ont à cœur l’implication des habitants. En fait, ils y seraient impliqués dès la conception même du quartier. Suivant l’un des principes du développement durable, on place au centre du processus l’importance que les habitants s’entendent pour agir ensemble. On recherche particulièrement une mixité socio-économique, générationnelle et même culturelle. Les écoquartiers vont aussi promouvoir l’éducation environnementale en offrant aux nouveaux arrivants un accompagnement qui leur permettra d’intégrer les objectifs du développement durable. Le bon fonctionnement d’un écoquartier résulte justement de la participation des habitants et de leur instruction quant à l’environnement. Celle-ci se poursuivra durant toute l’existence de l’écoquartier. On dit d’ailleurs que les habitants y bénéficient d’une qualité de vie de premier ordre et de confort.


Ensuite, les écoquartiers cherchent à réduire considérablement leur empreinte écologique et visent un développement durable. Pour y parvenir, plusieurs caractéristiques doivent être respectées. Premièrement, il y a une réduction des consommations d’eau réalisée grâce à la récupération de l’eau de pluie. On s’en sert pour arroser les végétaux, nettoyer l’asphalte et les trottoirs, puis pour alimenter l’eau des toilettes. Les habitants des écoquartiers doivent aussi limiter leur production de déchets, ceux-ci pouvant d’ailleurs être compostés dans les endroits prévus à cet effet. Ce compost pourra par la suite être utilisé dans les jardins et les espaces verts. De plus, les habitants doivent avoir une meilleure gestion de leurs déplacements en limitant l’utilisation de la voiture, doivent réduire leurs consommations énergétiques et favoriser la biodiversité. 


À titre d’exemple, le projet de Faubourg Boisbriand est un cas à citer. Dans ce quartier, les espaces verts occupent 15% de la superficie. Il comporte 400 espaces pour garer un vélo et tout y est accessible par ce moyen de transport ou encore à pied. De plus, du côté du transport en commun, deux lignes d’autobus desservent le Faubourg. Il est même projeté de rendre accessible le réseau de train de banlieue aux habitants. Quant aux stationnements, ils sont souterrains pour laisser plus de place à la verdure. Lac, réseau piétonnier et architecture qui sauront traverser l’épreuve du temps sont quelques éléments qui composent le quartier. Des personnes d’âges et de statuts variés y sont installées. De plus, adieu pollution visuelle : aucun fil électrique, de téléphone ou autre n’est apparent. Il est aussi à noter que ce quartier participe au projet pilote LEED ND conçu spécialement pour l’aménagement des quartiers, le premier système national pour la conception de ceux-ci. LEED ND intègre les principes de croissance intelligente, d’urbanisme et de construction écologique. 


Malgré tous les avantages de ces projets d’écoquartiers, certaines personnes y voient toutefois quelques inconvénients. On retrouve entre autres parmi les arguments du contre le fait que la mise en place d’un écoquartier est un processus qui est plutôt complexe et qui fait intervenir un grand nombre d’acteurs. De plus, comme les critères de performance énergétique et d’éco-construction sont en constante évolution et deviennent sans cesse plus exigeants, il semblerait qu’un écoquartier puisse rapidement devenir dépassé. On craint aussi que ces quartiers qui sont conçus à l’extérieur des politiques urbaines globales, qui ont donc leurs propres politiques, soient délaissés et qu’ils vivent sans entretenir de rapports avec les habitants des autres agglomérations. Finalement, un autre point critiqué chez les écoquartiers est que la création de ceux-ci dissimule le besoin de rénover nos villes et de faire adopter, chez les habitants des quartiers déjà existants, un comportement différent qui favoriserait la préservation de l’environnement. En ce qui a trait au processus de mise en place d’un écoquartier, il est certain que cela nécessite beaucoup de temps et il est nécessaire de le prendre pour bien faire les choses. Ce n’est pas sans raison que divers acteurs y sont impliqués, on tient à ce que le tout soit fait dans les règles de l’art et que le quartier réponde à des critères de performance environnementale rigoureux et qu’il rencontre bel et bien, par exemple, les normes qui limitent les émissions de gaz à effet de serre des bâtiments. Si l’on craint que les écoquartiers deviennent vite dépassés, il faudrait d’abord prendre en considération que nos présents quartiers le sont déjà. Bien entendu, les critères peuvent évoluer rapidement, mais cela ne doit pas constituer une barrière à l’établissement de ces quartiers. Au contraire, cela doit plutôt agir à titre de motivation, à savoir qu’il nous est toujours possible de sans cesse diminuer notre empreinte écologique. Par ailleurs, au lieu d’être délaissés, les écoquartiers devraient à l’inverse faire l’objet d’une certaine fascination malgré leurs politiques différentes. Avec les nombreux avantages que comportent ces quartiers, les gens devraient sans doute s’y intéresser et peut-être même avoir envie de prendre part à l’un des projets existants. De plus, plutôt que de dissimuler le besoin de rénover nos villes, les écoquartiers serviront plutôt d’exemples et de modèles à suivre pour celles-ci. La construction de ces quartiers n’empêche en rien l’amélioration de ceux déjà présents. Cela pourrait d’ailleurs faciliter et inciter l’adoption de comportements favorables à l’environnement chez le reste de la population.

Les écoquartiers sont donc des projets très intéressants, notamment en ce qui a trait au volet environnemental. Ils assurent un développement durable, une mixité sociale et fonctionnelle (logements, commerces et équipements publics) en plus de respecter des principes comme le bon voisinage, l’entraide et bien sûr le respect de l’environnement. Nous avons beaucoup à gagner en adoptant un mode de vie et des pratiques similaires à ceux des écoquartiers. Toujours dans le même ordre d’idées, il est intéressant de se renseigner sur Dongtan, projet qui fait de cet endroit la première éco-ville au monde, auto-suffisante en énergie et en nourriture, une autre excellente initiative.


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