Les jachères fleuries : une nouvelle manière de respecter l’environnement ?
par HKac
mercredi 20 septembre 2006
Aujourd’hui, en tout cas en Europe, la jachère a aussi pour but de contrôler la surproduction agricole. Elle est souvent imposée par des règlements européens stricts, notamment par la très controversée PAC. Cela peut aller même jusqu’à un paradoxe : une terre en jachère peut continuer à être une source de revenus pour l’exploitant, grâce à un versement de subventions !
La plupart du temps, une jachère se présente sous la forme d’une surface herbeuses non entretenue. Cela ressemble beaucoup à un champ à l’abandon dans lequel on aperçoit un mélange de mauvaises herbes et de restes disparates de plantes cultivées de colza, de tournesol ou d’autres céréales, par exemple.
Alors, il existe plusieurs formes de jachères. La jachère (jachère morte) toute simple consiste à laisser la terre se reposer en laissant faire la nature. Les graines des plantes déjà présentes dans le sol ou disséminées par le vent recolonisent spontanément le sol, et les équilibres se rétablissent avec le temps.
Mais il existe aussi des jachères cultivées. Pas n’importe quelle culture, toutefois. On introduit sur une parcelle destinée à la jachère des plantes améliorantes, comme le trèfle ou la moutarde, selon que l’on souhaite respectivement fixer l’azote dans le sol ou en limiter l’excès. Cette forme de jachère permet théoriquement de restreindre les amendements chimiques localement (sur la parcelle en question, mais pas forcément sur le plan national où la France apparaît comme un des champions du monde de l’utilisation d’engrais et de pesticides).
C’est en faisant le tour du pays en mode balade digestive que j’ai eu l’agréable surprise de découvrir une jachère fleurie, à cinq cents mètres de chez moi ! Et effectivement, j’ai trouvé cela tellement original que, ni une ni deux, je suis retourné chez moi pour me munir de mon appareil photo, afin d’immortaliser ce spectacle de milliers de tâches fleuries sur cette jachère d’un nouveau genre, enchâssée au milieu de champs tristes de tournesols coupés. On devrait toujours avoir son APN sur soi.
Remerciements particuliers à David, du blog Empyrée, pour avoir pertinemment suggéré ce sujet.
Pour aller plus loin :
http://www.pacte41.com/jacheres.htm
http://www.futurinc.lautre.net/breve.php3?id_breve=477
http://sa27.free.fr/article.php3?id_article=7
http://www.univ-ubs.fr/ecologie/jacheres.html
http://www.jardins-fleuris.com/