Nucléaire : Pari gagné, Zapatero a tourné sa veste !
par ÇaDérange
jeudi 9 juillet 2009
Je vous avais fait part de la situation de José Luis Zapatero confronté par les bizarerries de l’histoire à devoir décider du prolongement ou non de l’exploitation de la centrale nucléaire espagnole de Garona, près de Burgos, alors que sa famille politique était opposée à cette forme d’énergie et alliée aux verts. Entre temps, Kyoto et le réchauffement climatique sont passés par là, qui les ont forcés à reconnaitre, discrètement et sans l’avouer, que nous aurons absolument besoin du nucléaire pour arriver à satisfaire les besoins énergétiques de la planète tout en permettant de maitriser,- malaisément-,nos émissions de CO2.
J’avais terminé ce précédent article du 25 juin sur le tournage de veste anticipé de Zapatero avec la phrase suivante : "Je fais un pari, il va bien tourner sa veste mais avec les circonlocutions qui permettront de l’expliquer au peuple".
Pari gagné ! Madrid vient d’annoncer sa décision de donner l’autorisation de poursuivre l’exploitaton de la Centrale de Garona à son propriétaire et exploitant, une JV d’Endesa et d’Iberdrola, le chantre de l’éolien espagnol, jusqu’en 2013 soit 2 ans de plus que son terme normal de 2011.Pas de commentaire pour l’instant du leader espagnol sur les raisons de cette prolongation et sur l’abandon, temporaire ?, de ce fleuron des politiques de gauche. Nul doute que le fait que l’Espagne, bien que leader européen de l’éolien, ait manqué de 28pct(! !) ses engagements de réduction d’émissions de CO2 ait pesé lourd dans la balance au moment de la prise de décision.
Une preuve, hélas, également que quand on commence à parler sérieusement de quantités d’électricité à produire et non plus, littérairement, des beautés des énergies renouvelables dans une émission de télévision, les dites énergies renouvelables ne suffisent pas à satisfaire la demande. Et comme nos hommes politiques savent bien que la mise en place d’une pénurie d’électricité structurelle leur coûterait une place à laquelle ils tiennent, la leur, ils deviennent subitement raisonnables.
Admirez néanmoins la manière. Ce n’est que pour deux ans....