Pollutions toxiques en Côte d’Ivoire - Part 2

par Antoine Christian LABEL NGONGO
mercredi 20 septembre 2006

 La pollution toxique d’Abidjan en Côte d’Ivoire semble s’être localisée dans la capitale économique. Néanmoins, il semble que des camions, dont on ignore le nombre, n’ont pas été retrouvés. Les coupables qui ont effectué ces transactions pour quelques milliers d’euros (des millions de francs CFA) ne sont pas non plus arrêtés.

La Côte d’Ivoire a-t-elle les moyens de se sortir de cette catastrophe ? Les experts français ont donné leurs conclusions au sujet de la nature des produits identifiés : mélange de résidus de raffinage, de sulfures, de mercaptans (produits chimiques qui captent le mercure et qui se distinguent par de très fortes odeurs fétides) et de phénols (un désinfectant contenant des produits utilisés dans la fabrication du plastique). Ces produits mélangés donnent un cocktail mortel dont les effets se sont atténués au fil du temps. Les différentes émanations se sont évaporées dans la nature.

Les experts français affirment que la nappe phréatique n’est pas contaminée. Le réseau de distribution d’eau potable d’Abidjan n’est semble t-il pas contaminé. Ils font tout de même remarquer que le réseau d’eau fluviale de la ville d’Abidjan est contaminé, ce qui est également appuyé et confirmé par les experts de l’environnement de l’ONU.

Craintes et solutions pr oposées en priorité

Il a été constaté que des déchets toxiques du navire Probo Koala ont été déversés en mer, dans la lagune et près des zones maraîchères. La population abidjanaise craint donc des effets sur la chaîne alimentaire, les animaux, et notamment sur les légumes, dont les cultures sont arrosées par l’eau de la lagune, et des ruisseaux. Les experts français et onusiens semblent ne pas craindre la radio activité de ces mêmes déchets toxiques qu’ils ont examinés. Ils concluent que les déchets toxiques examinés ne seraient pas radioactifs.

Le chef du gouvernement Konan Banny va prendre des mesures fermes afin de protéger la population. Un millier de médecins et membres du secteur médical ont été sollicité afin de pallier à la carence du ministère de la Santé en Côte d’Ivoire pour aider à la prise en charge des populations exposées à ces déchets toxiques.

De source officielle, près de 15 000 personnes se sont rendues à des consultations médicales, une vingtaine de patients sont hospitalisées et sept sont décédés. Les dirigeants ivoiriens craignent d’autres contaminations parce que certains camions-citernes semblent avoir disparu dans la nature avec leur cargaison de liquide et déchets toxiques. En conclusion, les experts français suggèrent aux autorités ivoiriennes un enlèvement immédiat et une isolation des déchets toxiques.

La neutralisation de ces déchets pourra se faire en Côte d’Ivoire ou à l’étranger. La décision émanera des dirigeants ivoiriens.

 


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