Rattraper le retard en énergie solaire

par Philippe Ladame
jeudi 6 juillet 2006

L’Institut national de l’énergie solaire (INES), créé le 3 juillet 2006, aura pour tâche de contribuer à réduire le retard français.

« Un soleil de plomb frappe les panneaux photovoltaïques dressés devant des bâtiments préfabriqués, faisant miroiter les cristaux de silicium dont les électrons, excités par les photons solaires, génèrent du courant. A l’intérieur, trois compteurs accueillent le ministre délégué à l’enseignement supérieur et à la recherche, François Goulard. Le premier indique la puissance électrique développée par les capteurs : 6,6 kW. Le deuxième l’énergie produite depuis la mise en service de l’installation : 7 334 kW/h. Le dernier la quantité de gaz carbonique qu’aurait émise une énergie équivalente d’origine fossile : 3887 kg. »

Telle est l’introduction d’un article du Monde du 5/07/06 écrit à l’occasion du lancement officiel de l’INES, un institut dont les travaux seront financés à 50% par l’Etat, 25% par la région Rhône-Alpes et 25% par le Conseil général de la Savoie.

Le Monde rappelle que « la France part de très loin. Fin 2004, ses installations photovoltaïques, en site rural isolé ou raccordées au réseau électrique, ne représentaient qu’une puissance de 26 mégawatts (MW) : 40 fois moins qu’au Japon, numéro un mondial, 30 fois moins qu’en Allemagne, leader européen, 15 fois moins qu’aux Etats-Unis. »

Pour rattraper le retard, le ministre de la recherche estime que les pouvoirs publics doivent conjuguer « trois efforts : une recherche puissante, l’organisation de cette recherche, en l’articulant à l’industrie, et la création d’un marché. »

Sur ce dernier aspect le gouvernement compte les mesures fiscales récemment annoncées : un crédit d’impôt de 50 % sur les nouveaux équipements et une hausse des tarifs d’achat de l’électricité d’origine photovoltaïque.

Pour le reste, c’est la raison du lancement de l’INES qui, à l’horizon 2009, devrait regrouper plus de 200 chercheurs et techniciens du Commissariat à l’énergie atomique (CEA), du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), de l’Université de Savoie et du Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB), qui disposeront d’un ensemble de laboratoires et de bureaux de 12 000 m2.

Ils auront pour tâche de développer des recherches pour réduire les coûts, notamment rendant la fabrication du silicium moins onéreuse ou en lui trouvant des remplaçants (polymères ou nanocomposants) et en améliorant le rendement des installations.


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