RCP2.6 Transition écologique…Transparente … Vraiment ?

par redrock
mardi 11 février 2014

A propos du rapport du GIEC 2013 :

Le rapport du GIEC 2013 confirme pleinement les inquiétudes climatiques soulevées dans le rapport précédent de 2007. Les modèles informatiques utilisés ont largement progressé et parviennent à reproduire de grands acteurs climatiques comme les phénomènes des Moussons et El Niño-La Niña.

Ces simulations permettent de préciser la manière dont le réchauffement climatique - maintenant inéluctable - va affecter les différentes régions ; hausse du niveau des mers, acidification des océans, fonte des banquises et des glaciers, occurrence plus grande de phénomènes extrêmes : tempêtes, cyclones, sécheresses, inondations, modification des couverts végétaux et incidence sur l’agriculture.

Le rapport évoque pour le siècle suivant la possibilité de phénomènes d’ampleur encore plus grande si le réchauffement dépasse les quatre degrés à l’horizon 2100 : accélération de la fonte de la calotte glaciaire du Groenland, écroulement de la partie marine de la calotte glaciaire antarctique, affaiblissement de la circulation méridienne océanique de retournement de l’Atlantique (AMOC) avec un risque d’effondrement. L’AMOC désigne tout l’ensemble de circulations océaniques régissant les échanges de chaleur entre l’équateur et les pôles, dont le Gulf Stream, la circulation thermohaline et la plupart des grands courants chauds ou froids ; l’effondrement de l’AMOC entrainerait un bouleversement complet de l’équilibre climatique de la terre difficilement prévisible.

Les prévisions climatiques sont établies en fonction de quatre scénarios RCP (representative concentration pathways) détaillés d’évolution des émissions de gaz à effet de serre jusqu’en 2100. Ces quatre RCP contiennent un scénario d’atténuation conduisant à un niveau de forçage très bas (RCP2,6), deux scénarios de stabilisation (RCP4,5 et RCP6,0) et un scénario aux émissions de gaz à effet de serre très élevées (RCP8,5). En incluant également les concentrations prescrites de CH4 et de N2O, les concentrations en CO2 équivalent pour 2100 sont de 475ppm (RCP2,6), 630 ppm (RCP4,5), 800 ppm (RCP6,0) et 1 313 ppm (RCP8,5).

Le seul scénario limitant la hausse de température à 2°C à la fin du siècle (avec une probabilité supérieure à 0,67) est le RCP2.6 et si l’on veut éviter des catastrophes potentielles c’est celui là qui doit nous servir de modèle pour limiter nos émissions de Gaz à effet de serre (GES).

Or, contrairement aux rapports précédents, le rapport 2013 du GIEC ne précise que très peu le contenu de ces scénarios. Les quatre RCP sont en effet établis et publiés maintenant par d’autres acteurs scientifiques suivant un cahier des charges et des méthodes de simulation complexes prenant en compte les éléments géographiques, économiques et environnementaux. Le rapport du GIEC rend alors compte de leurs impacts climatiques.

Le contenu économique, sociétal, les hypothèses et choix inclus dans les différents RCP ne sont alors plus accessibles au citoyen.

J’ai donc recherché sur le web quel pouvait être ce RCP2.6. 

On trouve à l’adresse suivante : http://link.springer.com/article/10.1007%2Fs10584-011-0152-3/fulltext.html une publication scientifique chez Springer intitulée :

“RCP2.6 : exploring the possibility to keep global mean temperature increase below 2°C” Detlef P. van Vuuren.

Sans rentrer dans le détail technique on peut reproduire ici les quelques graphiques essentiels.

énergie primaire

autres GES détail

émissions globales

utilisation des sols

flux co2

 coût carbone dollar-%PIB

 

In RCP2.6, CO2 emissions from fossil fuel use are reduced by a combination of energy efficiency, increased use of renewables and nuclear power, use of carbon capture and storage and increased use of bioenergy.

 

Le silence des organisations écologiques sur ce sujet est pour le moins surprenant car je doute fort qu’elles ignorent ces contenus.


Lire l'article complet, et les commentaires