Sécheresse : à quand des cultures adaptées ?
par POlivier
lundi 22 juillet 2019
Une nouvelle fois, nous allons devoir faire face à un épisode de canicule, alors que nous sommes déjà en période de sécheresse, avec les restrictions qui vont avec.
Qui dit sécheresse dit restrictions d'eau. Alors que ces termes ne parlaient qu'aux gens du sud il n'y a pas si longtemps que cela, depuis les années 2000, les restrictions concernent un nombre de plus en plus élevé de département, et les épisodes de canicules et de sécheresses semblent de plus en plus régulières. La moitié du pays est désormais concerné, et les restrictions sont de plus en plus sévères.
Et pourtant, malgré ces épisodes de chaleurs, on peut encore voir des agriculteurs qui arrosent leurs cultures, maïs en tête. Un arrosage continue et obligatoire pour les agriculteurs qui cultivent cette plante : étant issue de pays tropicaux, la plante a besoin autant de soleil, de chaleur que d'eau ! Pour la chaleur et le soleil, on est bien servi, par contre, au niveau de l'eau, d'années en années, cela devient de plus en plus compliqué. Et malgré ce fait, le maïs continue d'être la culture la plus produite de France, plus de 1500000 hectares y sont consacrés. Et à quoi sert tout ce maïs ? En Europe, exclusivement à nourrir les animaux : la totalité du maïs ensilage et environ 80 % du maïs grain sont utilisés pour l’alimentation animale (bovins, aviculture et élevage de porcs). L’essentiel des 20 % du maïs grain restant est utilisé en amidonnerie et semoulerie.
Le maïs, en plus de ne pas être une culture locale, est une culture ne nous nourrissant même pas directement, et pompant de larges quantité d'eau, sans oublier ses impacts négatifs sur la biodiversité locale... Et le pire, c'est que rien ni personne ne remet en question cette culture pour le moment, bien au contraire, puisqu'au lieu de raisonner leur consommation d'eau, certains agriculteurs veulent se l'accaparer...
A quand une remise en question de ces pratiques subventionnées et de moins en moins adaptées ? Comme pour les pelouses, il serait temps de s'adapter au réchauffement climatique et de redéfinir nos pratiques et nos cultures, sans cela, nous nous dirigeons vers des catastrophes à la hauteur de la mer d'Aral, qui ne l'est que par pure politique et pratiques agricoles.