Surconsommation d’énergie : et la modification de nos comportements collectifs ?

par ÇaDérange
lundi 5 juillet 2010

Il est curieux de voir comment nous traitons, dans notre communication collective, le problème de l’accroissement sans fin de notre consommation d’énergie et de ses conséquences en en favorisant les effets frappants mais sans conséquences significatives au détriment de tout ce qui pourrait amener à la modification de nos comportements. Comme si le fait de refiler le mistigri de la consommation et de ses effets, les émissions de CO2, au voisin était suffisant pour régler le problème. Et comme si l’important était de calmer les angoisses et le sentiment de culpabilité des consommateurs.

Quelques exemples pour expliquer mon propos :

Pourquoi ne dit on pas aux consommateurs partout dans le monde que c’est leur comportement qui doit changer et qu’ils doivent régresser dans leur manière de vivre ? Si ce n’est pas pour 2050, ce sera pour 2100 ou 2150. Parce que c’est un message irrecevable pour les milliards d’individus qui ont juste assez pour manger ? Parce que c’est justement le message que ne veulent pas entendre ce qui ont atteint un haut niveau de vie ? Parce que un tel message suivi d’effet aurait un impact majeur sur l’emploi et le chômage ? Parce qu’enfin dans les systèmes démocratiques, ceux qui le prononceraient auraient toute chance de se faire blackbouler aux prochaines élections ? Pour un peu de toutes ces raisons à la fois sans doute.

Alors, on fait comme si. On vous fait croire que l’on fait des progrès sensibles, qu’il suffira de quelques efforts marginaux de votre part et surtout des autres pour que ca s’arrange, que le technique progresse tous les jours etc etc. Il faudra sans doute que notre monde en soit à toutes extrémités, comme dans le cas de la crise financière en Europe, pour que l’on vous promette "du sang et des larmes".

Finalement, Frank Jenner a peut être raison. Il est déjà trop tard...


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