Ton ticket pour l’espace
par Camille M.
jeudi 11 décembre 2008
On lit partout, on le voit partout, tout le monde en parle : notre future vie dans l’espace. Dans 80 ans, litanies ce sera. On suivra l’évolution de tous les détails qui permettront à nos enfants, petits-enfants, de vivre loin des capitales polluées, des années sans saisons, et de l’invasion des moustiques. Selon certains chercheurs à la NASA, il faudra d’abord passer par différents bouleversements, aussi bien physiques, qu’écologiques. Explications.
Un samedi matin, prise d’une morosité affligeante, je me retrouve devant ma boîte à merde, les yeux à peine entrouverts, et de surcroît devant France 5. La voix off divaguait sur des explications qui rendraient la vie possible sur Mars. Pourtant, 5 minutes ont passé et un certain David Brin –scientifique à la NASA – délirait lui aussi sur notre possible et future évolution physique. D’après lui, pour une question de fonctionnalité, nos deux jambes se transformeront en « jambes-bras ». Le déplacement sera a priori plus pratique en sautant, comme nos cousins germains, et comme les ours polaires, nous mettrons notre vie sur pause, six mois sur douze… Ubuesque et peu crédible.
Aussi effarant que notre « probable » évolution, dur passage de l’état de têtard à celui d’Homme, la transformation de Mars paraît tout aussi saugrenue. D’ici 7 milliards d’années la terre aura disparue, absorbée par le soleil, qui se disloquera de lui-même quelques années plus tard. Il est donc temps de nous transformer en conquistador de l’espace ! Nous devrons évoluer en terre inconnue, le surpeuplement aura déjà fait énormément de dégâts d’ici 60 ans, alors comment dompter Mars ? Avec une température affichant les -141°C, cela semble un peu compliqué. Pourtant, nos chers et tendres Américains ont trouvé LA solution qui permettrait un miracle : la pollution et le réchauffement climatique. Ironique n’est-ce pas ? Nous pourrons vivre sur une planète qu’on aura au préalable polluée. Marche à suivre, larguer de grosses machines extrêmement polluantes, laisser l’air se réchauffer tranquillement, n’oubliez pas d’y incorporer –toujours avec douceur- des algues microscopiques venues spécialement de la vallée de la mort. Laissez agir, l’air devient à peine respirable, adopter la sylviculture, planter des arbres jusqu’à épuisement, et laissez encore reposer, comme l’explique Chris McKay chercheur de la NASA. Voilà monsieur, votre planète est livrée avec 5 milliards d’années d’avance !
Un autre grand problème se pose, à savoir celui du déplacement. Un aller-retour vers Mars, à première vue, prends pas mal de temps. Ne vous en faites pas, ces têtes d’ampoules de la NASA ont déjà pensé à tout : le moteur à propulsion ionique. Moyen efficace et peu onéreux, puisque à l’inverse du moteur de nos fusées actuelles, la consommation de gaz diminue de 70%. Certains prototypes existent déjà et « leurs bébés », commente l’astronaute Marc Rayman, « ont de bon résultats et seraient le meilleur et le plus fiable moyen d’aller dans l’espace ». Tout semble être sur la bonne voie pour les générations suivantes, et les prouesses effectuées en témoignent. Peut-être qu’en 2012, ce ne seront pas les J.O de Londres ainsi que les déceptions françaises qui feront la une, mais le fait qu’on ait trouvé le moyen de raccourcir le temps de trajet dans l’espace.
Polluer Mars est l’un des seuls moyens envisageable pour y vivre, l’Homme enfilera alors ses bottes de 7 lieux et sautera de planète en planète, les défigurant toujours plus. Tout semble acquis, et on peut se demander si l’humain pourra tirer les conséquences de ses actes. Nous sommes arrivés avec nos gros souliers, on a tout bousculé, tout dérangé, et on s’apprête à en faire de même sur Mars et pourquoi pas sur Europe, –lune de Neptune- comme si de rien était. L’idée que l’homme ne soit simplement pas indispensable à la Terre et aux autres planètes fait bondir ? Pourquoi on est là ? Darwin vous le dira mieux que moi.