Belgique : le plat pays qui est encore le... nôtre !

par Fabien Ivergneau
mardi 16 octobre 2007

La Belgique et ses toujours « 30 500 km2 », ses baraques à frites et cholestérol de série, son amiante débonnaire et décharges sauvages, son surréalisme endémique et politiques pathétiques (pléonasme ?). Comme me disait récemment un ami : « S’il t’arrive de bousculer un individu en ville, excuse-toi de suite. Tu as une chance sur deux que ce soit un ministre ! »

Le plat pays et... ses faux plats (dixit un pédaleur ardennais furax) compte le plus grand nombre de bovidés polyglottes, de fiacres motorisés macrobiotiques (utopie écologique ?) et ministres bien dodus au mètre carré. Gouvernement flamand et son homologue wallon orphelins du grand frère fédéral ; un dernier jouant le rôle de la star qui se fait attendre. Et Bruxelles ? Une capitale gravée en lettres capitales dans l’agenda irréfléchi et séparatiste des extrémistes flamingants (partisans d’une Flandre indépendante). Une pléthore répétitive et préméditée qui cristallise en sourdine les convoitises, lesquelles révèlent si j’ose dire l’axe du mal. Bruxelles, en effet, reste à ce jour la seule véritable carte de visite éclectique sur l’échiquier international ou architecture indisciplinée cajole hommes d’affaires affairés. "Est-ce qu’à New York, ils parlent wallon ?"

J’accuse tel un Émile Zola de quartier une cohorte d’hommes politiques dont l’arrivisme éponyme n’a eu de cesse d’attiser la haine de son prochain. Ne pas imposer, par exemple, l’apprentissage du néerlandais (ou le français !) à l’orée de sa curiosité dans un pays qui recense deux dialectes officiels (l’allemand se voulant plus discret), conduisait à terme à ériger un mur d’indifférence et comme on sait : "L’indifférence... tue !" Tue l’attrait du différent, de sa culture, de ses passions, de sa cuisine... de ses légitimes envies. Il est anormal sur un territoire aussi concentré, quelques kilomètres plus loin, d’être en terre hostile ; d’entrer dans une autre dimension où des regards inquisiteurs se nourrissent de préjugés savamment orchestrés par le narcissisme communautaire de nos dirigeants. La xénophobie aurait-elle supplanté le fameux compromis à la belge  ? Ce temps pas si lointain où les divers courants politiques accouchaient (parfois dans la douleur) d’une ligne directrice commune.

Il faut déplorer que notre monarchie d’apparat, des "people" qui s’ignorent, dont le seul mérite est de faire vivre une presse spécialisée et marchands de pralines, nous resservent une quatrième grossesse de princesse Mathilde en guise d’apaisement. Un heureux événement venant meubler les blancs d’impatience et d’exaspération du vagabondage gouvernemental en cours.

On se réjouit néanmoins que notre oui-oui national (Philippe), époux de la princesse susmentionnée, entre deux aventures pittoresques, se passionne pour les arcanes de la fente à plaisirs et du spéculos magique.

"Après la gelée royale... voici venir le temps de la giclée princière !"


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