Chers amis britanniques, osez donc un second référendum sur le Brexit !

par Bernard Dugué
vendredi 22 mars 2019

 

La situation du Brexit semble incertaine pour ne pas dire sans issue. Pourtant, une porte de sortie s’ouvre pour peu que les parlementaires réfléchissent avec bon sens. Il y a trois ans, les Britanniques ont voté la sortie de l’Europe sans vraiment connaître les tenants et aboutissants. De plus, des influences se sont propagées sur les réseaux sociaux avec l’utilisation de systèmes sophistiqués :

 

« Christopher Wylie, 28 ans, a étudié le droit à la London School of Economics avant de se tourner vers la mode puis de devenir directeur de recherche chez Cambridge Analytica. Cette société technologique basée à Londres est au cœur du scandale de l’appropriation des données personnelles de 50 millions d’utilisateurs de Facebook, mais aussi du financement de la campagne du « Leave » pour le Brexit. L’affaire a été révélée par le Guardian, le New York Times et Channel Four. Christopher Wylie a été le premier lanceur d’alerte auprès de la journaliste du Guardian Carole Cadwalladr. Il a été suivi par Shahmir Sanni et un autre lanceur d’alerte qui préfère garder l’anonymat. Le Canadien a travaillé de juin 2013 à fin 2014 pour la société Strategic Communication Laboratories (SCL), maison mère de Cambridge Analytica, qu’il a contribué à fonder.  » (Libération, 26/03/2018)

 

Le Brexit aurait-il été approuvé sans l’appui de Cambridge analytics ? Apparemment non affirme Wylie : « Non, ils ont joué un rôle crucial, j’en suis sûr. Il y a deux aspects dans le scandale. D’une part, Cambridge Analytica a admis la semaine dernière avoir effectivement travaillé avec le groupe de campagne « Leave.EU ». L’autre aspect, c’est que AggregateIQ [une entreprise canadienne issue de Cambridge Analytica, ndlr] a aussi travaillé avec Cambridge Analytica sur un système qui a permis à Leave.EU de dépasser son plafond de dépenses, et d’utiliser près d’un million de livres pour cibler la population. Sans AggregateIQ, le camp du « Leave » n’aurait pas pu gagner le référendum, qui s’est joué à moins de 2% des votes. Or, 40% du budget de « Vote Leave » est allé à AggregateIQ, c’est beaucoup. Cette entreprise a joué un rôle pivot dans le référendum. Elle a travaillé main dans la main avec Cambridge Analytica. Si vous ciblez un petit nombre spécifique de personnes avec des milliards de publicité, cela peut suffire à gagner suffisamment d’électeurs. »

 

Le temps a passé. Un accord avec l’UE a été signé, il contient un protocole de sortie définitif. Le principe de la démocratie est que les citoyens soient éclairés et votent en connaissance de cause. Ils ont voté le Brexit sans savoir où ils allaient. Le texte de l’accord est maintenant disponible. C’est un accord raisonnable que chaque citoyen peut comprendre comme en d’autres temps les Français se sont prononcés sur les plus de cent pages du TCE en 2005. Alors, il suffit de faire voter les Britanniques sur ce texte, puisque les parlementaires ne parviennent pas à un consensus. S’ils se décident pour sortir sur les bases fixées par cet accord, le texte sera ratifié par la Chambre ou alors le Royaume-Uni restera dans l'Europe.

 

Amis britanniques, demandez un nouveau référendum avec la question suivante :

 

Pour un Brexit avec accord

Ou

Contre le Brexit et maintien dans l’Europe

 

Le Royaume-Uni a donné tant de choses à l’Europe, les Stones, les Beatles, Pink Floyd, Soft Machine, King Crimson, The Cure… restez avec nous, amis britanniques et ensembles, construisons une autre Europe ! 


Lire l'article complet, et les commentaires