Comment l’après Brexit confirme nos vues

par Laurent Herblay
vendredi 22 septembre 2017

Bien sûr, les partisans du Remain ne ratent pas le moindre dixième de point de croissance de moins ou d’inflation de plus pour les présenter comme les preuves d’une erreur historique. Pourtant, les 15 mois qui sont passés démontrent au contraire qu’ils avaient tort et que nous avions vu juste, le scénario de la sortie de la Grande-Bretagne confirmant largement nos analyses.

 

Conséquences limitées et eurobéats discrédités
 
Le papier des Echos, pour qui « les nuages s’accumulent sur l’économie britannique  », est assez risible 15 mois après un Brexit, qui devait provoquer une catastrophe économique selon ses opposants. Car au contraire de leurs prévisions, l’économie britannique n’a pas souffert du référendum : 1,8% de croissance en 2016, encore 1,7% en rythme annuel à mi-année. Mieux, l’investissement ne recule pas, et le taux de chômage est au plus bas depuis 1975, montrant que le choix des britanniques ne pèse pas sur l’économie. Même The Economist, partisan immodéré du Remain, a fini par reconnaître que les entreprises continuent d’investir, contredisant les noires prévisions d’avant-vote.
 
Il faut rappeler ici que le patronat britannique annonçait une perte de PIB de 3,1 à 5,5% d’ici à 2020  ! Sauf que la Grande-Bretagne reste un grand marché attractif, la 6ème économie de la planète… Mais ce qui est intéressant ici, c’est aussi l’expression aussi claire de la préférence des multinationales pour l’UE, BMW ayant déclaré que « le Brexit est un scénario inconfortable  ». Cette préférence ne démontre-t-elle pas que l’UE favorise les intérêts des multinationales sur ceux de tous les autres ? Transmis à tous ceux qui peuvent encore en douter. En outre, l’UE apparaît à nouveau pour ce qu’elle est : un cénacle de technocrates bouffis d’orgueil, anti-démocratiques, et déconnectés de la réalité.
 
Michel Barnier peut continuer à donner des leçons à Londres, en refusant de démarrer les négociations sur un accord commercial et évoquer une facture de divorce de plus de 70 milliards d’euros, c’est lui qui s’avance bien à découvert dans ces négociations. Ce n’est pas Bruxelles qui est en position de force, mais bien Londres. La raison est simple : le déficit commercial important de la Grande-Bretagne avec la plupart des pays européens, et notamment l’Allemagne, qui réalise un excédent de plus de 20 milliards d’euros  ! En clair, Londres dispose d’une arme de dissuasion massive à l’égard de ses partenaires européens : ce sont les pays européens qui ont plus à perdre d’un conflit économique.
 
Du coup, les rodomontades des eurocrates sont une bonne nouvelle pour nous car ils vont encore se ridiculiser, comme après leurs prévisions apocalytpiques pré et post-référendum. Sous la pression de Berlin et des autres capitales, nul doute que l’UE finira par signer un accord qui préservera largement les intérêts britanniques, la simple menace d’une fermeture des frontières aux voitures d’outre-Rhin étant un atout décisif dans la partie de poker menteur qui s’est engagée. Mieux, Theresa May a obtenu début septembre le vote d’une loi qui lui permettra de déconstruire l’acquis communautaire facilement. Contrairement à ce qui se dit, c’est la position de Londres qui est de plus en plus solide.
 

Les eurocrates sont nus, mais ne s’en rendent pas compte. Les éructations des pro-remain, qui ne cessent de dire des contrevérités, en deviennent de plus en plus drôles, tant ce qui se passe depuis 15 mois contredit leurs dires. Bien sûr, il y aura peut-être quelques soubresauts, mais, malgré sa victoire décevante aux législatives, le jeu de Theresa May est bien plus solide que beaucoup le disent.


Lire l'article complet, et les commentaires