Des Bourbons au Bourbeux : la bande à Barroso

par lisca
vendredi 12 juin 2009

" barroso "
1. (terrain) boueux, bourbeux, fangeux.
2.(couleur) terreuse.
3. (visage) boutonneux"

Dictionnaire en ligne Word Référence

En Europe récemment, des gens ont voté pour Gaïa, d’autres pour la fine équipe en place avec ses faux opposants, quelques-uns mieux informés pour un autre monde, une autre élite, une autre organisation, un pouvoir de décision sur la marche européenne vers le gouffre béant.

Personne en tout cas n’a voté pour monsieur Barroso.

Ni pour l’élite qui se dispute la présidence de l’UE.

Elite. Ce n’est pas une agence de mannequins ?

Certes. Mais oublions la plastique, je pensais à d’autres élites. Nous en avons une et même deux dont nous entrevoyons le flou visage multiforme sans le distinguer vraiment. Ces deux élites ne se mélangent pas, ne se confondent pas non plus, ce qui est une anomalie dans l’histoire de notre continent.

La première est une véritable aristocratie combative, industrieuse, scientifique, responsable, créative, rigoureuse, réfléchie cultivée, éthique et prévoyante (on dit maintenant "tournée vers l’avenir") qui doit représenter 15 à 20% des Européens. Dans ce vivier, les talents divers et ne demandent qu’à s’exprimer pour la réalisation d’objectifs POSITIFS et ENRICHISSANTS au profit du magnifique continent Europe.

La seconde élite c’est la Caste bUreaucratiquE. On ne sait trop qui la compose, mais elle fait la pluie et le beau temps dans nos vies, s’occupe de nos fromages au lait cru, de notre rosé et de nos roseurs, nous impose et dépouille à son gré au profit d’extra-continentaux principalement USés, décide qui seront nos voisins, amants et amis, désigne l’ennemi parmi ceux qui ne nous ont rien fait, prétend sans honte nous marier, nous prostituer, nous allier, nous désallier, nous mélanger ou nous divorcer et lave la tête de nos rejetons quand elle ne menace pas leur survie physique par la guerre sur tous les plans.
En France, le membre envoyé par la Caste et proposé à nos bienveillants suffrages, c’est Nicolas Sarkozy. Celui-là, nous le connaissons.

"Comment se fait-il que l’UMP rafle la mise alors qu’il a fait n’importe quoi pendant la présidence de Sarko, notamment en Ossétie où le dossier n’est pas clos ? Comment se fait il qu’il rafle la mise alors que l’UMP a volé au peuple son droit de référendum au Traité de Lisbonne ? Comment se fait il que l’UMP gagne la partie alors qu’elle vient d’aligner la politique étrangère sur celle des USA et qu’elle mène des guerres, au niveau européen, qui ne nous concernent pas ?" s’interroge Christophe, un membre de l’élite première.

Il y a sûrement dans l’élite secondaire des gens très instruits, qui ont passé des concours. Ils sont bien payés, parfois ils font quelque chose. Oui, mais on ne les connaît pas. On voit bien qui défend nos intérêts nationaux à l’intérieur de l’UE : ceux-là parlent notre langue, captent nos soucis, font parfois des broncas au parlement en notre nom d’euroserfs, montrent volontiers leurs visages burinés par tant d’intempéries et de combats désespérés.

Mais les autres, qui sont-ils ? Ils ne parlent pas notre langue, même si par hasard ils s’expriment en français, sont issus de pays ou de groupes de pression où circulent on ne sait trop quelles visions négatives sur notre francité, voire notre histoire. Pourquoi se soucieraient -ils de nous ? Se préoccupent-ils même des ressortissants de leurs propres pays ?

Barroso, par exemple, Il veut gouverner l’Europe tout en haut, ou du moins servir de porte-parole aux jean-sans-terre anonymes qui tiennent nos destins dans leurs petits papiers bancaires, depuis leurs refuges planétaires - extra-planétaires ? On se pose la question avec Ronald Reagan, qui a fini gâteux comme chacun sait :
" Je pense de temps en temps, avec quelle rapidité nos différences dans le monde entier disparaîtraient si nous faisions face à une menace étrangère venue de l’extérieur de ce monde. Mais, je le demande, n’y a-t-il pas déjà une force étrangère parmi nous ?” discours prononcé par le President RR le 4 décembre 1985

Cet homme de "barro" (argile) en est-il ? On n’en sait rien après tout. D’où sort-il donc ? Et les autres extrabourbestres du Comité 133 et du COREPER ?

"Le comité 133 constitue le véritable centre de pouvoir et de décision pour ce qui est de la politique commerciale de l’Union européenne. Ce comité tire son nom de l’article 133 du traité d’Amsterdam, lequel dispose qu’un comité spécial est désigné par le Conseil pour assister la Commission européenne. Le comité 133 assure la liaison entre la Commission européenne et le Conseil. Chaque État membre de l’Union européenne est représenté au sein du comité par un membre permanent et un membre suppléant. Ces fonctionnaires prennent des décisions importantes dans des dossiers commerciaux internationaux, comme le conflit de la banane, la fourniture de médicaments aux pays pauvres et le prélèvement américain sur l’acier européen. Le Conseil tranche les éventuelles difficultés politiques et ratifie les décisions du comité. Certaines propositions sont discutées uniquement au sein du comité et approuvées en bloc, sans autre débat, par le Coreper (fonctionnaires nationaux auprès de l’Union européenne). " Journal officiel des Communautés européennes C 261 E/21

Le Monde tout entier s’inquiète car monsieur Barroso, avec sa tête d’Iznogoud, personnage de René Goscinny d’ailleurs issu des années 60 et des "Vacances du Petit Nicolas", est soutenu à moitié par ce dernier (enfin, l’autre). Ou plutôt , soyons justes "par le vainqueur du scrutin européen, dimanche 7 juin, le Parti populaire européen (PPE), dont est membre l’UMP."

Il voudrait bien être le Leader Suprême, Barroso. Nicolas Sarkozy peut-être aussi d’ailleurs. Et Cohn-Bendit, tant qu’on y est. Les iznogouds ne manquent pas.

"En dépit des réserves "juridiques" de Paris et de Berlin, José Manuel Barroso espère que chefs d’Etat et de gouvernement des Vingt-sept le désigneront formellement dès le Conseil européen des 18 et 19 juin, à Bruxelles."

Au fil de l’article mondeux, on comprend que Eva Joly veut quelqu’un d’autre que Barroso à la tête de la commission. Quelqu’un de pareil mais plus rouge dany (ou vert/ouvert), bien que le Boueux eût sévi mao dans sa jeunesse. Il est vrai que Dany le Cra-moisi, protégé d’Eva, était "anar" tendance Rosa Luxemburg.

Oh la la, on s’y perd nous autres avec toutes ces nuances, ces eva, ces rosa : du rouge sang de bo(eu)f au rosé mixé en passant par l’orange du couchant. On les imaginait plutôt ternes.
Colorés ou pas, les bureaucrates, partis, comités et commissions de la nomenklatura presque pas relookée se disputent les postes avantageux.

Le peuple européen n’y gagne rien et de toute façon il n’a rien à dire. C’est pourquoi il n’a rien dit.

Dans l’ancien temps , "Tout-(...) était réglé depuis longtemps par la sagesse de nos pères qui (...), dessinant à grands traits ces majestueuses assemblées, n’y avaient jamais vu que trois ordres, comptant chacun pour une voix, quel que fût le nombre de ses membres, et délibérant à part dans la plénitude de leur liberté et de leur égalité constitutionnelles."

Sous les Bourbons, les culs-terreux faisaient entendre leur doléance de Tiers-Etat (33 pour cent des décisions). Sous les Bourbeux, l’électorat KO dont l’avis n’est que consultatif, s’exprime encore à 40 pour cent des individus, et à vingt pour cent chez les jeunes. La somme des opinions d’ individus mal informés ne constitue pas la voix unie du Peuple, mais celle, mixée, des tenants de privilèges et des frustrés du territoire ancestral, qu’il soit celui de l’emploi, des talents, de l’industrie, des champs, de la vie privée ou de la liberté de parole.

A vue de nez, remettons le Tiers-Etat de juin 09 à sa place de consulté : 10 pour cent des votants maximum, zéro pour cent des décisions.
Enfin bon. Bouteille vide, bouteille pleine... Tant qu’il reste un fond de lie, on avalera le rosé mélangé UE sans piper. C’est les 133 qui l’ont dit. 133 sur trois cent millions d’Européens... y a pas à dire, c’est démocratique.

Mais laissons le dernier mot à Blanche-Neige :

"Dans le genre princier, il était quand même plus beau, Louis 17."


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