Juncker, apprenti dictateur des temps modernes
par Laurent Herblay
samedi 31 janvier 2015
« Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens » : voici ce que Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, a déclaré au Figaro au sujet des négociations avec Athènes qui ont suivi l’élection de Syriza, qui a fait plusieurs annonces retentissantes cette semaine.
Il est difficile d’y voir seulement une posture de négociation, d’autant plus que la Grèce a beaucoup d’atouts dans sa manche et ne semble pas disposée du tout à poursuivre les politiques délétères qui ont mené à un désastre humain et social que l’histoire jugera sans doute durement. C’est sans doute le moyen pour lui de donner le change pour les pays créditeurs. Mais on peut aussi y voir plus fondamentalement une partie de la conception politque des élites européennes qui sanctifient les traités, placés au-dessus de la démocratie. En effet dire « qu’il ne peut y avoir de choix démocratiques contre les traités européens » indique que le choix des électeurs pèse moins que les choix des dirigeants précédents.