L’entrée de la Turquie dans l’Union est un faux problème
par Floréal
vendredi 18 février 2011
Tout comme celui de la Russie, d'Israël, du Liban ou d'un quelconque autre pays situé en Eurasie demandant son rattachement à l'Union Européenne.
Le vrai problème c'est le fonctionnement de l'Union. Quand l'Union deviendra, par le souhait de sa population, un Pays souverain, doté d'une Constitution claire et concise, énonçant les valeurs fondamentales qui sont celles des nations européennes, à savoir : la démocratie, la laïcité, la liberté, l'égalité, la solidarité, la justice, il sera temps de réexaminer, à la lumière de ces changements, la question de l'adhésion de ces pays.
Ni les religions pratiquées par le plus grand nombre, ni la continuité de territoire avec l'Union, ni la superposition de son territoire sur deux continents, ni la référence au libre échange de marchandises, ni le renoncement au communisme, ne seront un obstacle à l'adhésion, pour autant, que le pays demandeur s'engage à abandonner tout ou partie de sa souveraineté et qu'il respecte la Constitution à la lettre.
Quand l'Union aura un Président et un Parlement élus au suffrage universel, quand le Président de l'Union pourra nommer un Gouvernement pour gérer l'Union, quand l'Union n'aura qu'une seule monnaie, une seule frontière, quand nous parlerons d'une seule voix au niveau international, quand nous aurons une Défense européenne, une Justice européenne, une Sécurité européenne, quand les lois sociales s'appliqueront à tous les européens, quand les impôts seront les mêmes partout dans l'Union, il sera beaucoup plus facile d'accueillir un pays demandeur, en toute connaissance de cause.
Aujourd'hui, il serait suicidaire de continuer à élargir l'Union, alors que certains pays n'adhèrent pas à l'euro (Grande-Bretagne), que d'autres pays restent en dehors de l'Europe mais qui en profitent (Suisse), que la France et la Grande-Bretagne siègent au Conseil de Sécurité de l'O.N.U., mais pas l'Allemagne, que la diplomatie européenne est absente de la scène internationale, que la France et la Grande-Bretagne passent des accords pour mettre en commun des moyens de défense, etc. C'est la cacophonie au niveau international, une image désastreuse, une risée eu égard aux derniers évènements dans le Maghreb. Alors qu'une Union Européenne grande, unie, puissante, souveraine pèserait énormément sur le plan politique et sur le plan économique, dans le concert international des Nations.
Il faut arrêter le processus d'adhésion et proposer, le même jour, à toutes les populations des pays qui composent l'Union, une Constitution qui transforme l'Union Européenne en un Pays souverain. Chaque pays membre se déterminerait, à la majorité de ses voix, pour ou contre une poursuite dans l'Union avec une nouvelle Constitution, en mesurant toutes les conséquences, positives et négatives, sur l'avenir de son Pays, de sa famille, de son travail, de son éducation.