L’Europe des esprits, les fondements de l’Europe

par gilles
jeudi 17 août 2006

Dans le cadre des futures échéances électorale, nos candidats auront à éclaircir leur positionnement sur l’europe.

Le dernier référendum sur l’Europe a été un véritable camouflet pour les élites sensées représenter le peuple. Le vote protestataire des Français ne trouve cependant pas ces causes là où certains ont bien voulu nous l’expliquer.

La raison profonde tient plus au décalage de notre représentation nationale avec le peuple lui-même. En effet la majorité actuelle ne représente que moins de 14% de l’électorat inscrit comme d’ailleurs le parti socialiste lui-même(13%). Il est aisé de comprendre dans cette situation qu’à chaque fois que le peuple aura à se prononcer sur quelque réforme que ce soit,, le fait de donner la parole à ceux qui ne l’ont jamais se traduira systématiquement par un vote protestataire.

Claude Allegre notre ancien Ministre de l’éducation Nationale avait une vision d’avenir pour l’Europe, chevillée au corps et en adéquation avec les besoins réels de notre vieux continent et de notre jeunesse, qui de toute manière portera l’avenir de nos peuples.

Extraits de la conclusion du livre de Claude Allegre « toute la vérité est bonne à dire »

« Mitterand disait : On va faire l’Europe Sociale. Election après élections, nous avons promis de faire l’Europe Sociale ; Chirac dit aujourd’hui à son tour qu’il veut une Europe sociale. Mais il ne suffit pas de sauter comme un cabri et de dire « l’Europe sociale » pour qu’elle se fasse ! Si elle ne se fait pas, c’est que c’est difficile.

Au risque de vous surprendre, je crois qu’il faut pour l’instant laisser le social au niveau des nations et laisser faire le temps. Sinon je crains fort que l’Europe Sociale ne se fasse au minima et que les français n’y perdent. Parlons, discutons, rapprochons nos points de vue... Que la « souveraineté sociale », la sécurité sociale, la protection contre le chômage ou la vieillesse restent du ressort de l’Etat.

Là encore, l’émulation entre états peut apporter plus que des tentations de compromis diplomatiques prématures.

Le premier aura tendance à harmoniser en s’alignant sur le meilleur, le second construira des compromis a minima.

Tout ce que nous venons d’évoquer concerne l’Europe institutionnelle, l’Europe des structures politiques, des lois, du règlement, mais il y a une Europe plus importante encore à construire...

L’EUROPE DES ESPRITS,

L’Europe de la création, de la culture, de la science, des échanges de jeunes, l’Europe de demain, quoi !c’est pour moi une obsession.

Pendant que nous essayons avec fermeté de bâtir l’Europe politique institutionnelle, effort qui demandera du temps, de la patience, de la ténacité,

établissons les fondements d’une Europe des esprits, multiplions les échanges de jeunes, de chercheurs, de créateurs, d’enseignants, développons une Europe des langues, des fonds d’intervention pour un cinéma Européen, ou la création artistique audiovisuelle.

Si nos enfants sont baignés dans cette construction Européenne-là, dans la diversité des cultures autour de l’histoire commune, l’étape suivante de la construction Européenne ne sera pas difficile à franchir.

Créons une Académie Européenne des sciences propre à conseiller toutes les instances politiques, mais aussi à jouer un rôle d’animation scientifique de l’Europe et à représenter à l’extérieur l’Europe de la science.

Organisons la recherche, l’évaluation, le transfert de technologie, le capital-risque à l’échelle européenne.

C’est en mettant en concurrence Cambridge, Grenoble, Heidelberg, Uppsala, Edimbourg et les autres universités Européennes que nous ferons éclore cette Europe de la connaissance, de la culture, de la création dont nous avons tant besoin.

C’est avec cela que nous poserons les fondements, les bases de l’Europe de demain.

C’est à tout cela que je crois intensément pour peser sur l’histoire du XXI siècle. C’est à cela que j’ai cherché à contribuer... »


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