L’idéal Européen à restructurer d’urgence

par REMY Ronald
samedi 3 novembre 2018

Il est temps de tirer le signal d’alarme sur ce grand sujet médiatiquement orphelin, notamment vu la forte et constante montée du nationalisme en Europe centrale, en Europe de l’Est et même en Italie. D’ailleurs, la France n’est en rien épargnée, puisqu’aux dernières élections européennes, le Front National était le 1er parti de France. Avec les baisses répétées dans les sondages de Jean-Luc Mélenchon et d’Emanuel Macron, le Rassemblement National de Marine Le Pen risque même d’améliorer son score. Certes, bien que largement discréditées par leurs impuissances successives depuis 30 ans, le déni systématique et pavlovien des élites françaises se poursuit invariablement. Comme si de rien n’était. Aucun d’entre eux ne culpabilise. Résultat : un discrédit politique tellement énorme et généralisé de notre classe dirigeante hors sol qu’il a déteint sur l’ensemble des institutions européennes. Au point que nombre de citoyens sont tentés par de fausses solutions, y compris celle de commettre la même erreur que la Grande Bretagne avec le complexe BREXIT.

Quelle sont les racines de ce discrédit général ? De quelles impuissances parle-t-on ? :

De l’impuissance à ralentir la hausse de tous les trafics illicites (trafic humain, drogues, blanchiment, etc.), la hausse conjuguée des insécurités, des échecs scolaires en zones défavorisées, du chômage, de la pollution, la hausse des maladies nosocomiales dans les hôpitaux, la hausse de la consommation d’anti dépresseurs, la hausse des incivilités, la hausse du racisme (y compris « anti blanc ») et de l’antisémitisme.

Et tout ce sombre tableau malgré une dépense publique pesant 56% du PIB et un taux de prélèvement obligatoire français en hausse devenu cette année le plus élevé de la planète : 47% en moyenne (ce qui 10, 20 à 30% pour les uns et 65 à 75%... pour les riches contribuables fiscalement rackettés et taxés n’ayant pas encore quitté le pays (et n’ayant donc pas dépensé ailleurs comme feu Johnny Halliday ou Charles Aznavour).

 

L’aveuglement gouvernemental augmente fiscalement la lourde concurrence déloyale au dépend des entreprises françaises. Alors que les collectivités territoriales se contentent d’appliquer la loi du marché en achetant les produits étrangers moins chers (exemple des trains franciliens achetés au canadien Bombardier moins chers de 4% (car payant moins de charges et de TVA qu’Alstom). Ensuite, années après années de cet aveuglement ENArchique, des fleurons de l’industrie françaises sont liquidés ou rachetés par les américains, les allemands, les coréens, les indous, etc. Pour finir Alstom a été bradé aux américains (énergie et turbines y compris celles militaires stratégiques) et aux allemands en 2017 pour le transport. C’est la Commission Européenne (et ANTICOR) qui s’est efforcée de casser cette nouvelle cession industrielle « perdante » (processus judiciaire en novembre 2018) ; pas nos élites françaises…

 

Les ENArques ont trusté depuis des décennies la très large majorité des places au gouvernement et au parlement avant de « pantoufler » dans les grandes entreprises françaises. Mais ils n’ont jamais été capables de créer une seule entreprise. Ils ont, au contraire, rendu de plus en plus difficile la création de richesses et d’emplois. Au-delà des inévitables polémiques à ce sujet, le résultat est là. Pathétiquement lamentable. Ces 30 dernières années la France a externalisé ou fermé 75% de ses emplois manufacturiers. Les friches industrielles et la masse croissante des chômeurs le prouvent (suivant les définitions officielles à Pôle Emploi : entre 3,718 millions et 5,963 millions en octobre 2018). Et malgré le coût sans cesse croissant du « mammouth » administratif français (avec de nouveau 97 milliards de déficit en août 2018), la France s’est retrouvée progressivement déclassée dans presque tous les autres domaines, y compris ceux où nous étions censés être fiers : recherche, santé, université, éducation, ...

Mais le déni de mauvaise foi demeure tenace chez nos coûteux apparatchiks politiques bardés de certitude et d’arrogance.

 

Face à ce désastre, que répondent l’ENArque Dupont-Aignan, l’ENArque Asselineau et l’ENArque Philipot ? C’est la faute aux autres ! C’est la faute aux étrangers ! C’est la faute à l’Europe ! C’est la faute à Bruxelles !

Nous, les damnés de la terre, les « Bouledogues de la Républiques », les « dégagistes » de « En Marge », nous leur répondons STOP ! Arrêtez vos divagations ! Arrêtez d’accuser les autres et de toujours chercher des boucs émissaires. Si les budgets administratifs français explosent, nous répondons que c’est à cause des ENArques qui dirigent le pays depuis 30 ans et non à cause de Bruxelles. Si l’excès de paperasseries et de gaspillages bureaucratiques génère des surcoûts, c’est à cause des ENARques trustant les pouvoirs exécutifs et législatifs et non à cause des belges, des polonais ou des danois. Si les prélèvements obligatoires ont explosé, c’est à cause des féodaux de la haute administration qui se sont partagés le pays et non à cause des suisses, des autrichiens ou des lituaniens. Pour les cinq millions d’immigrants musulmans difficilement assimilables (en comptant les turcs, malaysiens et pakistanais, y compris avec les naturalisations, mais SANS les naissances), ce sont nos élites françaises qui les ont laissé rentrer en France et non Bruxelles. L’acte immigrationniste unilatéral, massif et démentiel d’Angela Merkel de 2017 lui coûtera sa place. Mais il n’a fait que se rajouter au long laisser-aller désastreux français en la matière, suite notamment à la suicidaire politique de rapprochement familial automatique (instauré par l’ENArque Giscard d’Estaing) et le quasi abandon des contrôles aux frontières terrestres et des raccompagnements à la frontière (moins de 5% de reconduite des immigrants clandestins laborieusement et coûteusement condamnés à repartir). Tous les dommages ont été systématiquement niés, cachés derrière les engagements électoraux successifs non tenus et… les soigneuses manipulations statistiques ! L’Etat n’a pas la volonté ni l’argent pour payer les ferries ou charters de retour. Même la dernière décision d’envoyer une corvette douanière de plus en Méditerranée n’est accompagnée d’aucune consigne véritablement claire. Résultat : une hausse budgétaire pour… ramener encore plus d’immigrants clandestins, grâce à des trafiquants impunis, revigorés par l’aubaine d’une Europe toujours plus pagailleuse, divisée, désarmée et… passoire. (NB/ Le maigre budget européen Frontex 2017 : à peine 330 millions €).

 

Les partisans de la politique du FREXIT veulent imiter la grossière erreur du BREXIT : c’est-à-dire jeter le précieux bébé européen avec l’eau sale du bain de la mauvaise gestion migratoire. Si l’on veut que les choses changent, ce n’est certainement pas en divisant encore plus les européens et en affaiblissant encore plus l’Europe. Le « chacun pour soi » avait déjà été utilisé dans le passé par les Gaulois face à l’invasion romaine. Ensuite utilisé par les européens face à l’invasion arabe et ottomane. On en a vu les résultats à l’époque jusqu’à Poitiers et Vienne. La capitale de l’ex empire romain d’Orient, Constantinople, s’appelle aujourd’hui Istanbul (sobriquet méprisant voulant dire « la ville », utilisé par les spécialistes ottomans du génocide culturel. Ils continuent d’ailleurs à « génocider » avec l’invasion au premier trimestre 2018 de la pacifique, vertueuse et laïque Afrine, sur ordre du tyran pro-islamiste Erdogan. Une longue et brutale invasion, encore impunie à ce jour (ayant utilisé en première ligne des sanguinaires djihadistes « recyclés » produisant moult vidéos sanguinaires de leurs victimes martyrisées), sans aucune réaction de notre chancellerie et de nos élites (Voir article « Afrine, le masque tombe : Erdogan officialise le nettoyage ethnique »).

 

Inciter à l’émiettement du continent européen et au repli nationaliste sur soi entrainera un désastre progressif et inéluctable pour la totalité des Nations qui la composent. Car aucune de ces Nations ne pourra espérer prospérer avec l’ensemble de ses voisines affaiblies ou dans le chaos.

 

La bonne gestion et l’ordre en France dépendent de Paris et uniquement de Paris. En aucun de Bruxelles. Elle ne dépend que de la volonté éclairée, coordonnée et synergique du peuple français, ressourcé, revigoré, réunifié, contre une féodalité administrative ENArchique poussiéreuse, incompétente et diviseuse. En sus de cette future indispensable bonne gestion de notre pays, il faut aussi relancer ou créer des institutions européennes utiles, logiques, solides, efficaces, mutualisant les moyens des 28 à 35 pays européens. Car continuer ainsi à être divisés face à la concurrence américaine, chinoise et d’ailleurs est une hérésie économique. Déjà, au départ, avec une coopération européenne volontariste intensive, on vendra plus de navires, de sous-marins, d’avions, de trains, de centrales, etc. à des pays européens participants chacun industriellement, équitablement à chaque projet industriel de leurs choix. C’est une question de bon sens et d’organisation face à une concurrence mondiale parfois déloyale et/ou impériale. On en a vu la preuve concrète avec la morgue industrielle allemande dans l’industrie éolienne et l’industrie des panneaux solaires. Son arrogante solitude conquérante a été suivie d’un spectaculaire effondrement face à une politique industrielle très suspecte de la Chine (assourdissant silence des Verts allemands à ce sujet, préférant, entre deux bouffées de cannabis, l’avènement des coûteuses et pollueuses centrales au charbon !).

L’administration américaine de Trump veut bloquer la vente du Rafale à l’Inde et à l’Egypte à cause de telle pièce ou puce américaine ? Idem pour d’autres exportations françaises ou européennes avec la vicieuse réglementation ITAR (International Traffic in Arms Régulations). Qu’on les fasse fabriquer par nos partenaires européens ou extérieurs contractualisés ! 

 

Puisque l’utilisation du Dollar nécessite maintenant l’autorisation tatillonne et les chantages de l’équipe Trump, pourquoi ne pas utiliser massivement un solide Euro dans nos échanges internationaux internes et externes à l’Europe. Et ce serait bien mieux que la coûteuse pagaille du retour à 30 monnaies européennes différentes prônée par nos géniaux « ENArcoFREXITeurs ». Car le service de change en temps ordinaire a un coût non pris en compte par les « Gavistes ». Les désordres occasionnels de change ont ensuite un coût supplémentaire. La grande crise monétaire dans tels ou tels pays pour cause de non incitation à une bonne gestion nationale (base fondamentale du projet politique de l’Euro) entraîne encore un nouveau surcoût. Et pour finir, l’émiettement monétaire face à la planche à billets Dollar rajoute une grosse crème de coût géopolitique et donc à terme, aussi industriel. Les crises monétaires sont un des importants fonds de commerce des spéculateurs comme Georges Sorros ou Charles Gave (ils l’avouent médiatiquement eux-mêmes). Et les milliards qu’ils gagnent est-il pris dans la poche de nos élus ? Non, dans la poche des citoyens et des entreprises (donc dans celles des consommateurs, c’est-à-dire à nouveau des citoyens).

 

Pour finir, sachez que les pays demeurent libres de quitter l’Euro. Après tout, rien de dramatique que de rejoindre après référendum l’autogestion monétaire du Franc Suisse, de la Livre Britannique, de la couronne Danoise ou Suédoise. L’important sera que la monnaie nationale retrouvée puisse conserver sa valeur. Quoique peuvent vous raconter les « FREXITeurs », c’est uniquement cette bonne gestion dans ou hors de l’Euro qui évitera les gigantesques et catastrophiques inflations type Zimbabwe (ou Vénézuela, régime admiré par les « maduristes » français de F.I., avec 1.000.000% d’inflation en 2018 !). Avec ou sans l’Euro, l’obligation de limiter les excès de déficits demeurera. Ceux qui prétendent le contraire sont aveugles, incompétents ou vous mentent. Ils ne méritent pas vos voix et, comme en 2017, doivent être « dégagés » eux aussi. Fermement.

 

Au lieu de laisser nos jeunes dans l’échec scolaire ou les meilleurs aspirés par les postes aux USA, pourquoi ne pas développer des activités scientifiques et économiques équivalentes en Europe et des formations éducatives mutualisées adaptées aux développements futurs ? 

Pourquoi avoir rejeté la moindre veille technologique française ou européenne sur les sécuritaires centrales sans uranium (au thorium) au profit du coûteux « mammouth » EPR lourdement subventionné par nos impôts (11 milliards en 11 ans sans produire un seul watt d’électricité !). Pourquoi la France a-t-elle suicidairement divisé par deux le budget de sa recherche ? Est-ce encore la faute à Bruxelles ? 

L’Europe centrale (Lituanie et République Tchèque : déficit à 36 % du PIB, Pologne et Slovaquie : 51 %, etc.) et l’Europe du Nord (Allemagne : 64,6 %, Pays-Bas : 55 %, Finlande (59 %), Danemark : 36%, etc.) se marrent lorsqu’ils entendent les « ENArcoFREXITeurs » raconter que c’est la faute à l’Europe et à l’Euro si le déficit budgétaire français atteint 99% du PIB.

La gestion de nos ENArques a été bureaucratique, sans imagination, stérilisante, récessive et nous entraine tous dans le déclin si cela continue.

 

En 1995, nous avions soutenu au 1er tour Jacques Chirac qui avait enfourché le « combat anti fracture sociale ». Mais après sa victoire surprise, son Premier Ministre et ENArque Alain Juppé a mis toutes les promesses électorales au WC broyeur et tiré régulièrement la chasse avec son complice l’ENArque Fillon. Nous avons soutenu Emmanuel Macron au 1er tour en 2017, notamment pour sa connaissance des failles des banques, pour son engagement à libérer l’économie et faire baisser les prélèvements obligatoires. Hélas, rebelote avec son Premier Ministre ENArque Edouard Philippe qui a décidé nombre de hausses fiscales récessives non prévues dans le programme macronien initial. Aux prélèvements confiscatoires de l’ENArque François Hollande, ont été rajoutés de nouveaux prélèvements tout aussi spoliateurs de pouvoirs d’achat : APL, CSG, tabac, alcool, diesel, essence, yachts, sodas, etc.). Exceptés les exemptés de l’impôt sur la fortune ou de la taxe d’habitation, la masse de ces publics touchés a donc moins consommé. D’où tassement des ventes commerciales et industrielles. D’où affaiblissement de la croissance espérée et donc limitation des créations d’emplois. Cette politique « Shadock » de hausse répétée des taxes a même parfois entrainé une baisse sectorielle de recettes fiscales ! Trop d’impôts tuant l’impôt. (Voir l’article sur l’industrie navale de plaisance fiscalement crucifiée sous l’impulsion de « l’exemplaire mutualiste  » ex-PS Richard Ferrand).

 

Le processus « dégagiste » initié en 2017 doit se poursuivre. Y compris pour certains ENArques prédateurs PS ou Juppéïstes ayant surfé opportunément sur la vague LaREM, mais qui ont conservé toute leur toxicité politique.

Il faut cesser de voter pour des aveugles ou des menteurs.

Il faut cesser de voter pour des mafias féodales, des Thénardiers, des profiteurs, des politiciens ne respectant pas leurs engagements électoraux et ne faisant pas respecter les lois.

Il faut restaurer la parole de l’Etat et son autorité.

Il faut rétablir le pouvoir d’achat des retraités. Et aussi celui des étudiants. Et aussi celui des pauvres qui doivent être aidés, accompagnés et réinsérés au lieu d’être stigmatisés, méprisés et enfoncés.

Pour cela, nul besoin de détruire l’actuelle imparfaite et faible Europe (qui doit être perfectionnée, démocratisée, renforcée).

Il faut d’URGENCE taxer la spéculation financière de type produits « dérivés » toxiques qui nous menacent d’une gigantesque crise bien plus forte qu’en 2008 (voir article « les banques voyous préparent la prochaine crise financière mondiale  »).

Les recettes de cette taxe sur les produits « dérivés » financeront les nouvelles formations, la recherche, l’investissement et l’emploi. Quatre grandes sources de futures recettes pour l’Etat, les caisses sociales et de retraites.

 

Nous préconisons un futur gouvernement de Rassemblement Républicain, allant de sympathisants de France Insoumise (débarrassés de l’idéologie social-fasciste « maduro-bolivarienne ») aux sympathisants de Marion Maréchal en passant par l’extrême centre (« En Marge » et les « Bouledogues de la République » de tous les partis).

 

Pour limiter le gaspillage, les erreurs et les injustices, ce gouvernement d’union nationale mettra en place un système de représentation des usagers dans les services publics (privatisés ou non). Même si cela indispose notre ENArchie de droite et de gauche, qui détestera cette transparence nuisant aux incompétences et aux corruptions (au sein de l’OCDE, la France demeure en 2018 une des plus mal classée en matière de lutte contre la corruption).

 

Cet esprit et toutes ces bénéfiques résolutions peuvent être appliqués en France sans avoir à demander l’autorisation à un bouc émissaire bruxellois. Cette politique peut même être lancée dans plusieurs pays européens à la fois, avec d’intelligentes synergies sur les retours d’expérience et les économies d’échelles. Cette façon de penser la politique autrement et l’économique autrement, pleine de logique et de bon sens, doit faire tâche d’huile dans toute l’Europe. Jusqu’à Vladivostok (car les querelles avec les russes ne seront pas éternelles. Et les tatars ont autant à apporter que les martiniquais, les lapons ou les réunionnais).

 

Nous aussi, nous rejetons l’Europe bureaucratique, technocratique, sans âme et insécuritaire des banquiers, des spéculateurs et des profiteurs apatrides sans foi ni loi. Comme nous rejetons tout autant une Europe ethnique divisée et affaiblie par l’égoïsme tribale, déclinante et tout aussi infiltrable et colonisable que celle que nous subissons.

Dans l’Europe protectrice des Nations que nous proposons, toute parcelle de souveraineté pourra être temporairement mutualisée à Bruxelles ou Strasbourg ou bien rapatriée, via simple référendum décidé par un Parlement National. Une Europe à la carte. Oui. Tout à fait. Même si cela fait hurler les « puristes » du fédéralisme européen.

 

Mais, au fait, de quels puristes parlons-nous ? Des fédéralistes Hamiltoniens voulant une fédération fortement unitaire de type USA ou Russie ? Ou bien des fédéralistes proudhoniens voulant une sulfureuse et toxique Europe décentralisée des régions ? Nous préférons notre vision d’une France forte dans une Europe forte. D’une Europe protectrice des Nations, des cultures et des intérêts vitaux, exactement à équidistance des deux fédéralismes classiques cités qui ne conviennent absolument pas à la situation de notre complexe et vulnérable continent. Nous proposons une Europe de peuples libres bénéficiant des avantages des deux types de fédéralisme sans les inconvénients, et non cette Europe bancale actuelle, excessivement pinailleuse dans certains domaines et scandaleusement absente dans d’autres, sous la coupe de technocrates élus par personne et la pression étroite des lobbies bancaires. Plutôt que cette Europe bureaucratique poussiéreuse, lointaine et impuissante, nous œuvrons à une Europe favorisant les libertés, la créativité et les projets coopératifs concrets, transparents et contrôlés. Nous préférons un système de 30 à 300 organismes et agences européennes, choisis à la carte par les Nations. Elles rendront régulièrement des comptes, avec des dirigeants élus, responsables et éjectables, plutôt qu’un vaste « machin administratif global » peuplé de coûteux bureaucrates irresponsables et quasi inamovibles. Seule cette Europe revivifiée, transparente, populaire, renforcée, sécurisée, dynamisée, nous permettra d’affronter enfin efficacement les défis de ce siècle.

 

A ceux qui prétendent qu’une Europe à géométrie variable est impossible, nous répondons qu’elle existe déjà et que c’est une grossière hypocrisie que de ne pas le reconnaitre. Des pays ont rejoint le Conseil de l’Europe (47 Etats membres dont la Russie) d’autres pas (Biélorussie, Saint Siège). Idem pour l’Union Européenne avec le Parlement Européen (27 membres sauf la Grande Bretagne, la Norvège, la Suisse et l’Islande) et pour l’Euro (19 membres et bientôt 28, sans le Danemark et la Grande Bretagne). L'Association européenne de libre-échange (Islande, Liechtenstein, Suisse, Norvège) applique globalement les décisions de l’Union Européenne sans participer aux décisions. Elle refuse d’accueillir le Royaume dit Uni (l’Irlande et l’Écosse souhaitant demeurer dans l’Union Européenne).

 

Un article suivra, tenant compte des propositions constitutionnelles concrètes disponibles en notre atelier de réflexion et de vos propres suggestions. Notamment sur la taxe des flux spéculatifs devant alimenter le renforcement du budget européen et sur l’organisation des échanges et collaboration entre jeunes et moins jeunes au niveau des artistes, des intellectuels, des investisseurs, des universitaires, des chercheurs, des bacheliers en langues étrangères, des apprentis, des compagnons, des scouts, etc. Y compris au niveau d’un service civique européen optionnel, civil ou militaire, de 2 mois à 2 ans en fonction des technicités et responsabilités librement choisies).

 

Loin des conformismes pontifiants soporifiques démobilisateurs ou des superficialités démagogiques arnaqueuses proposées par nombre de nos politiciens en quête de suffrages, loin également des simplistes « yakafaukon » de comptoir, que le VRAI débat institutionnel citoyen commence enfin ! 

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