La troïka dicte ses quinze commandements à la Grèce au bord du gouffre et menace publiquement de mettre le pays sous tutelle

par chapoutier
vendredi 23 septembre 2011

« On peut s'attendre à une explosion sociale aux conséquences imprévisibles » affirme une syndicaliste enseignante grecque lors d'une interview réalisé en début de semaine.

Elle explique que les mesures annoncées ont indigné les gens et que l'on peut s'attendre à une explosion sociale au moindre prétexte, avec des conséquences imprévisibles. Les mesures les plus douloureuses sont les licenciements massifs dans le privé comme dans le public, avec constitution de réserves de chômeurs, la baisse des salaires en plus de celles de 20% qui ont déjà eu lieu, la baisse de toutes les retraites supérieures à 1000 ou à 1500 euros, la restructuration brutale du système de santé.

Elle explique que les mesures sont d'une telle brutalité et d'une telle étendue que son syndicat appelle à la réunions de tous les syndicats avec comme objectif le renversement de la politique du gouvernement et l'éviction du gouvernement grec, de l'union européenne et du FMI.

Ils appellent les travailleurs à la désobéissance contre les exactions qui sont imposées par tous les moyens de mobilisation en commun avec les travailleurs du public et du privé.

Elle précise qu'une grève générale est en préparation, et que le climat sur les lieux de travail est cauchemardesque. La stratégie de la peur, relayée par les médias qui terrorisent la population, semble ne pas parvenir à ses fins.

Les partis, les syndicats, les militants, tous ceux qui sont en désaccord avec la politique actuelle sont dans le collimateur. La répression des mobilisations et le régime policier sont sans précédant.

Les gens semblent conscient que les mesures annoncées en appellent d'autres, mais ne serviront pas à limiter ni la dette ni le déficit car ce ne sont que des mesures de classe pour casser les travailleurs au profit du grand capital et des banquiers tant en Grèce que dans le monde entier.

Nous pouvons répondre à cette syndicaliste que nous sommes aux cotés du peuple grec, que nous ne sommes pas dupes, après eux cela sera nous et qu'ils ont mille fois raison de s'opposer aux plans de la troïka.


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