Le pluralisme politique durant cette campagne électorale européenne n’est pas respecté par les grands médias

par eau-du-robinet
vendredi 16 mai 2014

Pour ceux qui passent devant un des bureaux électoraux, ils seront surpris par le très grand nombre des partis politiques qui se présentent aux élections européennes. Il existe une longue liste de plus de 20 partis politiques qui participent aux élections européennes du 25 mai 2014. Les grands médias en parlent-ils de ces partis, notamment les nouveaux partis poltiques ?

Les médias se proclament "contre-pouvoir". Pourtant, la grande majorité des journaux, des radios et des chaînes de télévision appartiennent à des groupes industriels ou financiers intimement liés au pouvoir. Au sein d’un périmètre idéologique minuscule se multiplient les informations pré-mâchées, les intervenants permanents, les notoriétés indues, les affrontements factices et les renvois d’ascenseur.

En tant qu'électeur j'aurais aimé être informé par les grands médias de ce que sont ces nouveaux partis politiques.

Je constate une absence des débats pluralistes sur les plateux de télévision. Les grands médias réduisent le champs en ne donnant la parole qu'aux grands mouvements politiques du sytème : FN, UMP et PS.

 

La censure, voire le mépris des grands médias

Le rôle des grands médias ne serrait-il pas celui d'informer les électeurs et de nous présenter les spécificités de tous les partis politiques présent aux européennes ?

A un moment ou 2/3 des français sont opposés à cette Europe qui imposé l'austérité, le dumping salarial, fiscal et social, ainsi que la privatisation des services publics, les grands médias devront organiser des débats sur des thèmes suivants :

Devons-nous encore rester dans l'Europe des traités de Maastricht et de Lisbonne ?

Quel est le grand danger du futur grand marché transatlantique ?

Or, rien du tout, et pour cause, les médias sont depuis des dizaines d'années contrôlés par l'oligarchie qui verrouille l'information et étouffe ainsi la démocratie. Ce 4ème pouvoir, qui n'est plus un contre-pouvoir, est au services des riches et leur permet de contrôler l'opinion publique d'une grande majorité des français.

Pourtant 77% des Français ne font pas confiance aux médias mais comment trouver le bon chemin dans cette jungle de désinformation et non information ?

Que fait ou que peut faire le CSA ?

Dans le cadre des missions de garantie du pluralisme en période électorale qui lui sont confiées par l’article 16 de la loi du 30 septembre 1986, le Conseil supérieur de l'audiovisuel a adopté dans la délibération n° 2011-1 du 4 janvier 2011 les règles spécifiques applicables au traitement de l’actualité électorale.


Délibération n° 2011-1 du 4 janvier 2011 relative au principe de pluralisme politique dans les services de radio et de télévision en période électorale

Selon les cas, ce texte général est complété par un texte particulier qui fixe des règles complémentaires. Il fixe par exemple la liste des éditeurs tenus de transmettre chaque semaine au Conseil leurs relevés de temps de parole et d’antenne. source

Le temps de parole correspond à la diffusion de toutes les interventions d’un candidat ou de ses soutiens. Le temps d’antenne recouvre, d’une part, le temps de parole et, d’autre part, l’ensemble des éléments éditoriaux consacrés à un candidat ou à ses soutiens.

La date d’entrée en vigueur de la recommandation est fixée par le Conseil.

Elle s’applique à toutes les chaînes de télévisions qui relève du contrôle du Conseil, dès lors qu’elles traitent de la campagne électorale dans leurs émissions. Tous les programmes sont concernés (journaux et magazines d’information, émissions de divertissement,…).


Les règles encadrant l’accès des candidats ou des partis à l’antenne des médias

Le principe d’équité

- la représentativité des candidats qui prend en compte, en particulier, les résultats du candidat ou de la formation politique aux plus récentes élections ;

- la capacité à manifester concrètement son implication dans la campagne : organisation de réunions publiques, participation à des débats, désignation d'un mandataire financier, et plus généralement toute initiative permettant de porter à la connaissance du public les éléments du programme du candidat.

Selon le Conseil supérieur de l'audiovisuel, il existe « de profonds déséquilibres dans la répartition des temps de parole en ce moment de cette élection européenne »…

Tous les partis et mouvements politiques qui présentent des listes aux élections européennes ne sont pas logées à la même enseigne dans les médias. Entre la période du 14 avril et du 9 mai, le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA) fait part de « de profonds déséquilibres dans la répartition des temps de parole et observé que des formations politiques n’avaient pas encore bénéficié d’un accès aux antennes ». source

Dans un communiqué publié ce mercredi (14/05/2014), le CSA précise que « des observations détaillées ont été adressées à plusieurs diffuseurs afin de les alerter sur la nécessité de remédier aux déséquilibres constatés et à l’absence d’exposition de certaines listes ».

Les responsables des chaînes de télé et de radio "doivent" en effet respecter le principe d’équité. « Le principe d’équité implique que les services de télévision allouent aux candidats (ou aux partis politiques) et à leurs soutiens des temps de parole ou d’antenne en tenant compte de leur représentativité et de leur implication effective dans la campagne. »
source

Figurez-vous, ce cenario s'est déjà produit aux derniers élections présidentielles où les grands médias ont, pour donner un exemple, "simplement" boycotté des candidats comme François Asselineau (UPR) avec zéro seconde de temps d'antenne.

Les grands médias ignorent "simplement" les avertissement du CSA, car le CSA n'a pas de possibilité d'imposer des contraintes aux organismes audiovisuels français.
Dans ces conditions cette élection européenne ne peut pas être équitable ni démocratique !

Qu'en est-il devenu du pays du droits des Hommes et de notre démocratie ?

Aujourd’hui, les nouveau chiens de garde sont les journalistes, les éditorialistes, les experts médiatiques. Ils sont ouvertement devenus évangélistes du marché et gardiens du '' nouvel ordre mondial''. Ces grand médias se revendiquant indépendants, objectifs et pluralistes et devraient être un contre-pouvoir démocratique, ce qu'ils ne sont certainement pas.

Quand un nouveau parti politique comme l'UPR qui engregistre une croissance exponentielle, avec plus de 5080 adhérents, n'est pas présenté sur les chaines de télévision, et quand celles-ci restraignent les invitées en présentant que les partis politiques pro-système, une chose devient très claire, il est grand temps que cela change ...

Enfin des clips électoraux de l'UPR ont été diffusés hier sur France 2 et France 5

mais quand est-ce que les grands médias inviteront les réprésentats des nouveaux partis politiques sur leurs plateaux ?

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Un site à visiter :
http://www.election-europe.org


 


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