Les nouveaux défis de l’UE
par AJ
samedi 13 décembre 2008
Des institutions obsolètes
Les élargissements successifs de 2004 et de 2007 portent désormais le nombre d’états membres de l’UE à 27. L’arrivée en mai 2004 des pays de l’est a incontestablement ralenti l’action de l’Union, handicapée par ses institutions obsolètes, incompatibles avec l’élargissement à l’ex bloc soviétique. Faciliter l’adoption des mesures, tel était l’objectif du projet d’établissement d’une constitution européenne, rejeté respectivement en 2005 et 2007 par la France et l’Irlande. La multiplicité des états rend en effet inadapté et terriblement inefficace l’unanimité requise au conseil européen, qui conditionne l’adoption d’un texte d’importance majeur à l’approbation de l’ensemble des états, permettant ainsi à l’un seul d’entre eux eux de bloquer toute décision. Le projet de constitution prévoyait de réévaluer l’importance en terme de voix accordée aux pays mineurs, rendant ainsi proportionnel la population des nations aux voix attribuées aux conseils des ministres. Par ailleurs, la majorité requise à l’adoption d’un texte était réduite à 55% contre 71% auparavant. L’un des défis majeurs de l’UE lors de la prochaine législature sera donc la rénovation de ses institutions, afin de les adapter à l’Europe de 2009.
Quelle défense pour l’U.E ?
L’entrée de la Turquie au coeur des débats ?
Tout comme lors de la précédente législature, l’entrée de la Turquie dans l’Union Européenne sera probablement à nouveau un dossier sujet à mouts débats et polémiques, du fait du symbole que représenterait l’entrée de cette nation dans l’U.E. L’ouverture du vieux continent à l’orient, c’est un véritable défi que pose la Turquie à l’UE en réaffirmant sa candidature, qui déchire les européens. Avec quelques 71 millions d’habitants, la population Turque ne serait autre que la deuxième de l’Union Europénne, derrière l’Allemagne, dont la faible natalité pourrait à terme, la reléguer derrière la Turquie. Un pays musulman comme première puissance démographique de l’U.E ? Paradoxal pour une union qui revendique régulièrement ses racines chrétiennes. Sur un autre plan, l’entrée de la Turquie dans l’U.E constituerait un tremplin économique de poids pour ce pays émergent, freinant ainsi le développement de l’islamisme. Au contraire, un certain nombre de nations abritant des extrémistes telles que l’Irak et la Syrie, sont frontalières avec la Turquie ; l’entrée dans l’UE de cette dernière favoriserait de ce fait l’incursion de terroristes sur le sol européen.