Les petits revenus politiques d’Herman Van Rompuy, président en exercice de la Communauté européenne

par asterix
vendredi 29 juin 2012

Vous connaissez tous Herman Van Rompuy, celui qui a été choisi par Sarkozy pour son incompétence notoire à présider au destin de notre communauté européenne. Une charge pâlote qu’il assume au-delà de toutes espérances. Ce que vous savez moins, c’est le contexte dans lequel il sévit et, surtout, d’où il émane.

Successivement professeur à la KUL ( l’ex Université catholique de Louvain dont il a été un des activistes les plus virulents pour en foutre les francophones dehors au nom de la pureté linguistique ) puis parlementaire et ensuite Président du CVP ( le Catholiek VLAAMS partij ) Ministre, puis Premier Ministre du pays qui n’existe plus - ou qu’il a contribué à détruire, c’est selon – cet homme viscéralement d’indécision de façade sauf lorsqu’il s’agit de réduire ses compatriotes francophones à l’état de sous-hommes sans droits, y compris là où ils sont largement majoritaires, a fait de la politique nourricière une affaire familiale, jugez-en plutôt :

Son frère, Maire de la commune de Zaventhem en périphérie bruxelloise est Sénateur du même parti. Il est connu pour son flamingantisme rabique du genre « francophones dehors, vous n’avez rien à faire chez nous « comme le proclament les différents panneaux publicitaires jalonnant cette entité aux portes de Bruxelles où il est de bon ton de spécifier à qui l’ignore encore qu’en terre flamande, on vit entre soi, on s’adapte au diktat ou on dégage.

Son fils est Sénateur coopté – donc non élu mais choisi hors processues électif par son parti pour siéger à la Haute Assemblée où il ne fait rien, sinon porter haut et fort les valeurs familiales. Des valeurs à tout le moins suspectes puisque ce cher ange - c’est marqué en toutes lettres sur son profil Facebook - ne se cache pas, au contraire de son père qui préfère mettre en avant sa philosophie thomiste plutôt que son appartenance au groupe de Bildenberg, de faire partie de l’Opus Dei, cette gangrène qui, main dans la main avec certaines obédiences maçonniques déviantes, a colonisé la toute grande majorité de notre personnel politique. Gageons que ce brillant jeune homme qui s’est fait à la force du poignet finira un jour Ministre, avec le nom qu’il porte il est presque impossible qu’il en soit autrement. Un brave rejeton casé par papa comme c’est le cas dans quasi tous les partis politiques représentatifs ( ? ) de l’opinion et ce malgré notre système proportionnel, en fait pas si proportionnel que cela, vu la préséance de la case de tête qui permet aux différents partis de proposer l’ordre de ses futurs élus, en clair qui ils ont choisi pour pousser dans un parfait ensemble le bouton OUI ou NON lorsque le Président de l’association politique, quelle qu’elle soit, le décide après consultation – j’allais dire informelle - d’un Comité des plus restreints. Inclinons-nous plus bas que terre devant la compétence. Ce méritant jeune homme, qui répond au doux prénom de Peter, a manifestement de qui tenir …et jouit bien entendu des revenus plus que confortables attachés à sa charge.

Et maintenant maman sans qui le rejeton n’aurait jamais existé, Madame Van Rompuy elle-même. Notre égérie s’étant déjà distinguée au cours d’un des nombreux coktails dont est jalonnée l’existence d’un Président en exercice, aucun Belge francophone n’a oublié ses paroles lâchées à l’emporte-pièce lors d’une petite fête arrosée des meilleurs vins où les édiles européennes se retrouvent en famille, à l’abri de l’écoute ( le croyait-elle ) du commun des mortels. Je cite in extenso : « Mais Monsieur - elle s’adressait à Barroso – ces grossiers francophones refusent de s’adapter à la loi majoritaire lorsqu’ils viennent vivre sur le territoire flamand ! « On croit rêver… D’autant plus que cette minorité francophone si gentiment stigmatisée est largement majoritaire à Rhode Saint Genèse, un des faubours chics de la Région bruxelloise, fait confirmé par les dernières élections locales où l’Union francophone a – pour la seconde fois consécutive – obtenu la majorité et donc le Mayorat. 

Une arithmétique électorale qui ne convient manifestement pas, ni à ce grand européen, ni à sa très chère et vraiment pas tendre épouse pour le meilleur et surtout le pire. De nouvelles élections locales étant prévues pour octobre, elle s’est auto-propulsée tête de liste de l’Union néérlandophone qui comprend, entre autres opinions diverses, mais toutes ultra-flamingantes, des candidats de la N-VA, le parti fasciste qui œuvre en toute connaissance de cause pour l’indépendance de la Flandre en fricotant avec l’Internationale d’extrême-droite comme je vous l’ai spécifié, preuves à l’appui, dans un précédent article consacré à son trouble leader Bart De Wever, l’homme qui a inventé le racisme sur base de la langue, concept torve qui lui permet de ne pas s’épancher sur le racisme sur base de la peau, entendu que celui-là va de soi. Et voilà que notre Madame Rotweiller à nous a décidé, exigé et reçu en grandes pompes le droit de conduire cette fameuse liste flamingante, qui plus est sous le nom « Respect « ( du caractère flamingant ) de l’entité où elle se présente au suffrage populaire. Elle sera bien évidemment élue conseillère mais n’occupera jamais le poste de Maire, entendu que la Flandre n’a - pas encore - exigé que le premier représentant d’une entité locale située sur son territoire auto-proclamé soit d’abord de l’ethnie de l’occupant et non issu de la démocratie des urnes. Sera-ce le cap suivant ?

Citoyens de France et de Navarre, vous devez savoir que tout ce qui touche et tourne autour de votre, de notre Président – non élu, cela va de soi – relève du plus parfait conservatisme, de la fraude à grande échelle et du fascisme larvé. Cet individu, sorti de rien sinon d’un chapeau de prestidigitateur de troisième zone, a depuis longtemps choisi sa voie : celle du grand capital et de la finance, de l’exclusion de l’autre, du petit, du pauvre, du chômeur, du travailleur à la chaîne ou sous contrat précaire. Comme vous pouvez le constater, Madame a de qui tenir et, à défaut de cumuler les mandats, ce qui serait gênant vu la hauteur de sa rémunération, notre professeur Nimbus s’y entend comme pas deux pour en abreuver les siens.

Pourquoi se gênerait-il ? Dès qu’ils ont le pouvoir, ils font tous de même…

L’électeur francophone et son pendant étranger ( les étrangers – principalement issus de la Communauté Européenne dans cette banlieue si chic – ayant sur le territoire national le droit de vote aux élections locales ) se sont depuis longtemps unis contre le diktat, dégoûtés qu’ils sont par le flamingantisme brutal qu’on leur impose – aucune autre langue que le flamand, même pas l’anglais, n’étant tolérée dans les rapports avec l’administration. Pire, aucune manifestation culturelle et aucun subside n’y est accordé à quelque association que ce soit, sauf si la manifestation culturelle, l’école, la bibliothèque, l’association sportive en question ne se revendique ouvertement flamande …et fière de l’être !!! Cela fait longtemps que les locaux non-nationaux qui ont fait le choix de vivre en ces lieux sont révulsés par les conséquences de ce combat d’arrière-garde. Tout logiquement, ils se sont unis aux francophones et, malgré une confortable majorité conquise ensemble, n’ont eux aussi toujours pas reçu ne fut-ce qu’un minimum de droits personnels, dont celui d’être accueilli dans leur langue par l’administration, ni même de recevoir, c’est un comble, les ultimes hommages religieux dus à un décès autrement qu’en flamand pur et dur.

Bref et n’y allons pas par quatre chemins, l’épouse de celui qui est chargé de représenter l’Europe s’est alliée, avec la bénédiction de son mari, avec ses compatriotes les plus ouvertement nazillons pour tenter de faire échec à la démocratie.

Famille, quand tu nous tiens…

Herman Van Rompuy, dit la serpillère humide, n’est qu’une créature de Sarkozy choisie avant tout pour sa pâleur qui aurait risqué de faire tâche sur le vrai pouvoir européen, celui des chefs d’Etats. Du pipeau et rien que du pipeau. Si un jour nous recevons le droit – élémentaire il est vrai – de choisir nous-mêmes notre Chef d’Etat, ne votez surtout pas pour ce gusse, sauf si vous êtes lepeniste ou viscéralement conservateur catholique bien entendu.

Tant qu’à faire, mon Président, je voudrais que ce soit n’importe qui, mais surtout pas lui.

Asterix


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