Merci aux britanniques d’avoir débuté le démontage de l’UE !
par Laurent Herblay
samedi 25 juin 2016
Bien sûr, ce n’est pas encore pour demain. Il faudra du temps pour expurger du corps des pays européens le monstre qu’est devenue la construction européenne. Mais on peut sans doute considérer qu’avec la sortie de la Grande-Bretagne, le processus est enclenché et rien ne pourra plus l’arrêter…
Toujours faire confiance aux peuples
Le meilleur signe de l’importance du vote de jeudi est la réaction totalement paniquée des missionnaires eurobéats, Daniel Cohn-Bendit, dans une réplique du fameux éditorial de Serge July en 2005, ne pouvant se retenir d’insulter ceux qui ne pensent pas comme lui en concluant sa tribune énervée « j’en ai marre des gens qui jouent avec l’histoire parce qu’ils n’ont rien dans la tête ». Le mieux, c’est que les eurobéats, en se comportant comme l’eurotroll qui ère dans les commentaires depuis quelques semaines, ne se rendent même pas compte qu’ils accélèrent la chute de leur idole en se comportant de manière détestable, aussi snob que suffisant et insultant. On peut voir dans le vote historique de jeudi une conséquence directe de cela, les citoyens tournant le dos à ces élites suffisantes…
Bien sûr, les eurobéats se raccrochent à l’espoir que la sortie se passe mal (ce qui en dit long sur ce à quoi pousse leur fanatisme). Bien sûr, le Brexit a déclenché un vent de panique sur les marchés, mais quelle est la crédibilité de ces marchés aux mouvements si erratiques, tellement exubérants à la hausse comme à la baisse ? En outre, la forte baisse de la livre pourrait bien donner un coup de fouet à l’économie britannique. Et parce que la Grande-Bretagne ne va pas être coupée de l’UE du jour au lendemain, et tout le soutien de la Banque Centrale d’Angleterre, la situation économique outre-Manche pourrait bien s’améliorer au lieu de se dégrader, infirmant tous les pronostics biaisés des ayatollahs eurobéats, dont le discrédit sera encore plus grand dans quelques mois, quand on fera le bilan…
Malgré tout, comme pour l’euro, ne nous attendons pas forcément à un démontage rapide, même si nous le souhaitons. Les Britanniques étaient déjà un peu dans la périphérie, bien plus proche de la sortie que nous. On peut s’attendre à beaucoup de résistance. Mais cela viendra…