Papandréou accuse les dirigeants européens de « racisme latent »

par Aldous
jeudi 8 décembre 2011

C'est en président de parti polémique et remonté contre ses partenaires d'Europe du nord que l'ancien premier ministre a pris la parole le 6 décembre devant l'assemblée nationale grecque pour défendre son bilan et regretter que le référendum qu'il avait souhaité n'ait pas eu lieu.

"La source du problème réside dans le fait que les forces conservatrices [au pouvoir] en Europe ont développé et cultivé en choeur un racisme latent [à l'égart de la Grèce]. Nous n'étions plus considéré comme les patients, mais comme la maladie elle-même, et c'est cela qui par essence caractérisait ce racisme. Cette approche écartait les causes systémiques [de la crise] au sein de la zone euro."
 
 
C'est par ces propos que Georges Papandréou a caractérisé, devant les députés grecs, les relations qu'il a eues avec ses collégues européens lors des sommets successifs sur ce qu'il qualifiait de crise de l"Eurozone alors que ses homologues ne voulaient y voir qu'une crise de la Grèce.
 
Papandréou explique comment il a constamment dû négocier avec des partenaires qui avaient "un pistolet sur la table" et qui lui ont imposé des choix sans concertation :
 
"Le coup fatal nous a été porté à Deauville ; quand la France et l'Allemagne ont annoncé sans préavis qu'à l'avenir ce sont les préteurs qui payeraient les premiers [en cas de faillite d'un état]. Cette annonce a alors fonctionné comme une prophétie autoréalisatrice."
 
"Alors que nous étions sur la bonne voie et nous qu'on nous considérait comme un exemple [à suivre], immédiatement après la Deauville, les spreads ont bondi, notemment au Portugal et en Irlande. Il s'en est suivi un semestre difficile, où l'on s'est mis à parler de faillite et sortir de l'euro. Cela a généré une inquiétude généralisée. Aujourd'hui, la situation dans la zone euro est un échec dû à l'incapacité des forces conservatrices en Europe à agir de manière décisive et rapide."
 
"Quand la crise frappera aux portes de la France et de la Belgique, que diront-ils ?
Ce ne sont pas les peuples qui sont fautifs mais le déficit de démocratie qui permet à des interêts particuliers de prendre en otage la politique."
 
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Revenant sur le chemin de croix qu’a été son mandat, il a fustigé l’incapacité des dirigeants des poids lourds de l’Eurozone de se remettre en question et leur attitude à jeter le blâme sur les plus faibles pour mieux se dédouaner aux yeux de leurs propres opinions respectives. Une fuite en avant qui, selon lui, précipite aujourd’hui toute l’Eurozone dans une tourmente que l’action solidaire et précoce qu’il défendait auraient pu circonvenir.

Il est toujours aisé de refaire le match mais force est de constater que la prétendue « crise grecque » n’était en fait que le premier chapitre de la crise de l’Eurozone que Sarkozy comme Merkel ont préféré nier jusqu’à l’invraisemblable plutôt que d’en anticiper les problèmes et d’en assumer les décisions salvatrices.

Au delà du match, le comportement sans concertation du couple Sarkozy-Merkel présage mal de la fameuse unité européenne à laquelle chacun prétend adhérer et les failles survenues aux premières vagues laissent entrevoir que cette prétendue union se désagrégera bien vite quand il s’agira d’affronter la tempête.

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