Quelques nouvelles de Belgique

par yralim
mercredi 17 octobre 2007

La Belgique est-elle condamnée ? S’il y avait scission que deviendraient les Wallons ? Et Bruxelles ? Il m’a semblé intéressant de faire d’une façon quelque peu humoristque un petit exposé de la situation. Une façon aussi d’échapper à notre nombrilisme pour nous intéresser à nos voisins. Alors voici, vue du Limousin et de façon très résumée, la situation de nos amis belges.

La Belgique vue d’ici...

On imagine la Belgique comme un petit pays industrieux, peuplé de Belges qui se racontent des histoires drôles, une fois... On commet là des erreurs grossières. D’abord les Belges se racontent des histoires françaises pour tourner en dérision notre grand pays, terre des droits de l’homme, de la liberté, de l’égalité et de la fraternité... (Ah bon ? La rupture ? Les tests ADN ?), ensuite il n’y a pas de Belges en Belgique.

Je n’ai pas dit que la Belgique était vide, mais elle est peuplée de Wallons et de Flamands, les uns francophones et les autres néerlandophones, sans parler de Bruxelles qui est bilingue et d’un petit bout à l’Est qui parle allemand. Déjà ce n’est pas simple !

Et il y a 176 ans que c’est comme ça, depuis que le pays qui appartenait à la Hollande a pris son indépendance, s’est trouvé un roi qui justement passait par là, et a inventé le drapeau belge...

En ces temps-là, la Flandre était plutôt pouilleuse et la riche Wallonie banquait pour tout le monde, parce qu’elle avait plein de bonnes mines de charbon et de fer... Et la Wallonie inventait plein de trucs, Tintin et Le Commissaire Maigret qui a fait carrière à Paris, puis Spirou, le grand Jacques Brel, et encore Gaston Lagaffe et Le Marsupilami.

Plus tard, quand les choses ont commencé à se déteriorer, ils ont encore inventé Annie Cordy et Poulidor... (Poulidor ? Tu es con ou quoi ? Poulidor, c’est un Ionassou de Saint-Léonard) Je voulais dire Eddie Merckx.

Ils ont failli aussi inventer Johnny Halliday, mais ils ont vu à temps que le moule avait des défauts et ils l’ont balancé par-dessus la frontière...

Les Flamands, eux, en cherchant bien ont inventé le Vlaams Bellang, un parti néofasciste...

La Belgique a été très riche pendant un certain temps, parce qu’en plus de ses mines, de son industrie, elle avait le Congo qui rapportait beaucoup de sous belges en raison du tirage exceptionnel de Tintin au Congo et des richesses naturelles de ce pays africain. Tout baignait sauf qu’on ne se parlait pas beaucoup entre communautés.

Et puis un jour la crise économique est arrivée. Les mines ont fermé et les industries sont parties voir ailleurs si les Belges y étaient. Même le Congo s’est carapaté...

La Wallonie est devenue pauvre à son tour, alors que la Flandre ouverte sur la mer avec l’énorme port d’Anvers s’est requinquée, d’autant plus qu’elle bénéficiait du statut nouveau de Bruxelles, devenu capitale européenne... Ca rapportait de l’argent, mais en contrepartie il fallait supporter la présence de José-Manuel Barroso.

La Wallonie, elle, a confié ses derniers sous aux socialistes...

Alors la Flandre a décidé, maintenant qu’elle était riche qu’elle ne voulait plus voir les Wallons et qu’ils n’avaient qu’à dégager ou devenir Flamands. Et elle a fait élire Leterme comme Premier ministre, ce qui voulait tout dire. Leterme, c’est ce Flamand (déjà il cache bien son jeu) qui a commencé par dire que les Wallons n’apprenaient pas le flamand parce qu’ils étaient trop cons. Ensuite, on lui a demandé ce que célébrait la fête nationale belge et il n’en savait fichtre rien... (Je ne suis pas très sûr qu’un certain autre chef d’Etat sache ce qu’on célèbre le 14 juillet), mais bon ça fait tache. Pire quand on lui a demandé de chanter l’hymne national belge, il a braillé La Marseillaise. C’est comme si notre président à nous ouvrait toute grande la bouche un soir de match où la France va prendre une gamelle, et qu’il en sorte La Brabançonne. (Je sais il y a peu de risques)...

Le but de Leterme était que chacun garde ses euros. Les euros wallons en Wallonie et les euros flandriens en Flandre. Dans un premier temps, les Wallons ont refusé cet arrangement. D’autant qu’on parle d’argent, mais que ça serait surtout une super dette à se partager. Les affaires de divorce sont souvent difficiles à régler. Il y a des choses dont personne ne veut, comme Charleroi et des choses que tout le monde veut, comme Bruxelles. Depuis on fait les comptes...

Leterme est parti, et puis revenu. C’est pas un type rancunier.

Allez, ils vont bien finir sans doute par se rabibocher pour un temps, mais ça m’étonnerait qu’ils fassent un petit dans la réconciliation. Il y a quand même de l’eau dans le gaz.

Nous s’il fallait on prendrait bien quelques belges avec nous (on réfléchirait avant au test ADN).


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