Syriza a-t-il capitulé face ŕ l’Eurogroupe ?
par Laurent Herblay
mercredi 25 février 2015
Il y a exactement un mois, les Grecs votaient pour mettre fin à la tutelle antisociale de leur pays par la troïka. Même si Alexis Tsipras semble encore très populaire et s’il est trop tôt pour émettre un jugement définitif, le nouveau gouvernement semble avoir beaucoup cédé vendredi et hier.
Devant les capitulations successives depuis vendredi, on peut se demander aujourd’hui si on peut encore placer le moindre espoir dans Syriza. La semaine dernière, le nouveau gouvernement grec a accepté de se placer dans le cadre des accords passés, tant honnis. Il a accepté de se soumettre (certes a posteriori) au jugement d’une troïka qui ne dit pas son nom. Lundi, Jean-Claude Juncker avait prévenu qu’avec le nouveau salaire minimum « il y aura six pays en Europe qui auront un salaire minimum inférieur ». Mais que reste-t-il des promesses de fin de la tutelle du pays et de rupture politique avec les politiques antisociales du passé, pourtant votées de manière prometteuse quelques jours après l’élection.
Il n’est pas exclu que Syriza nous surprenne en bien dans les prochains mois mais faute est de constater que les derniers jours représentent une sacrée douche froide pour ceux qui, y compris en Grèce, espéraient que leur pays sortirait de la tutelle de la troïka et des politiques antisociales.